Un séisme de magnitude 7 sur l'échelle ouverte de Richter a frappé Haïti, plongeant sa capitale, Port-au-Prince, dans le chaos. Pour certains d'entre nous, ce malheureux drame nous ramène, encore une fois, au dramatique tremblement de terre de magnitude 6.8, qui a secoué la ville de Boumerdes le 21 mai 2003, et qui a causé d'énormes dégâts humains et matériels. La ville de Chlef également a connu deux tremblements de terre majeurs : le premier, le 9 septembre 1954, avec un bilan de 1.340 morts et 5.000 blessés, et le second, le 10 octobre 1980, qui a détruit la même ville à 80 %. Nous savons donc que notre pays est situé sur une zone sismique. Hammou Djellit, directeur de recherche et chef de département de sismologie au C.R.A.AG, apporte dans cet entretin accordé au Midi Libre quelques explications sur le phénomène des séismes. Rappelons que les dégâts en Haiti sont considérables et le bilan des victimes a dépassé de loin 100.000 morts. Un séisme de magnitude 7 sur l'échelle ouverte de Richter a frappé Haïti, plongeant sa capitale, Port-au-Prince, dans le chaos. Pour certains d'entre nous, ce malheureux drame nous ramène, encore une fois, au dramatique tremblement de terre de magnitude 6.8, qui a secoué la ville de Boumerdes le 21 mai 2003, et qui a causé d'énormes dégâts humains et matériels. La ville de Chlef également a connu deux tremblements de terre majeurs : le premier, le 9 septembre 1954, avec un bilan de 1.340 morts et 5.000 blessés, et le second, le 10 octobre 1980, qui a détruit la même ville à 80 %. Nous savons donc que notre pays est situé sur une zone sismique. Hammou Djellit, directeur de recherche et chef de département de sismologie au C.R.A.AG, apporte dans cet entretin accordé au Midi Libre quelques explications sur le phénomène des séismes. Rappelons que les dégâts en Haiti sont considérables et le bilan des victimes a dépassé de loin 100.000 morts. Midi Libre : Le séisme qui a frappé Haïti est très important, comment expliquer-vous cela? M. H. Djellit : Ce séisme est certes important, mais pas exceptionnel, la secousse a duré plus d'une minute. L'importance des dégâts s'explique ici par la très faible profondeur du foyer (moins de 15 km) et par sa localisation sous une zone fortement urbanisée et sans constructions para-sismiques. Ce tremblement de terre majeur a été localisé (épicentre) à seulement 25 km à l'ouest de la capitale, Port-au-Prince, dont l'aire urbaine compte près de 4 millions d'habitants. Le foyer du séisme (lieu où la cassure des roches a eu lieu) n'est situé qu'à seulement 13 km de profondeur, cette profondeur correspond à un séisme très superficiel qui explique donc son intensité en surface. Avec une magnitude de 7 sur l'échelle ouverte de Richter, il s'agit d'un séisme majeur, comme il s'en produit moins d'une vingtaine par an dans le monde. Ce séisme majeur est lié à une faille en décrochement, qui se traduit par un mouvement horizontal. Il s'est produit à la limite nord de la plaque Antilles et de la plaque nord-américaine, cette première se déplaçant vers l'est par rapport à cette dernière selon un mouvement latéral de glissement et de compression qui peut atteindre 2 cm par an. Quelle est l'origine des séismes ? Les séismes sont des secousses où série de secousses du sol (vibrations) plus ou moins violentes.Les séismes sont directement liés à la tectonique des plaques. La croûte terrestre est subdivisée en plusieurs blocs ou compartiments qui bougent les unes par rapport aux autres. C'est aux frontières des plaques que se produisent les séismes. C'est-à-dire, lorsque les plaques bougent, elles entrent soit en collision soit coulissent les unes par rapport aux autres; soit enfin s'éloignent les unes des autres. Dans tous les cas de figure, la croûte terrestre située entre ces blocs que sont les plaques tectoniques subies des déformations qui engendrent des failles. Les mouvements de glissements brusques sur ces plans de failles donnent des séismes. La cause généralement invoquée est la relaxation de contrainte (forces) accumulé le long des frontières de plaques. Celle-ci se manifeste quelquefois de façon brutale le long d'un plan de faille (plan de fracture ou de rupture). L'accumulation de ces contraintes sur les bordures d'une plaque tectonique aboutit à la génération d'un séisme qui n'est autre que la fracturation de la matrice rocheuse le long d'un plan de faille. En d'autres termes, les séismes sont le résultat de l'interaction entre les mouvements relatifs des différentes plaques. Les forces capables de générer les séismes sont développées par des mécanismes (physique et géo-mécanique de la terre) internes de la terre. Où les séismes se localisent-ils ? Aux frontières des plaques (Africaine, Eurasiatique, Pacifique….). Il est très important de localiser un séisme pour déterminer sa magnitude et le lieu où ce dernier s'est déroulé et pour vérifier s'il y a eu des dommages afin de sauver des vies humaines. Existe-il plusieurs types de séismes ? Oui, en effet, on distingue trois types, selon la profondeur, à savoir : - Les séismes superficiels (moins de 150km) - Les séismes intermédiaires (150km-300km) - Les séismes profonds (300km-700km) Il faut aussi rappeler ici qu'il y a des séismes volcaniques (secousses accompagnant l'activité d'un volcan actif) et séismes tectoniques avec des séismes sur rupture brutale et séismes lents sur rupture à glissement lent sur une grande période de temps. Comment mesurer l'intensité des séismes ? L'intensité d'un séisme en un lieu est caractérisée par l'échelle M.S.K (précisant l'ancienne échelle de Mercalli), qui compte 12 degrés, le degré 1 correspond à une secousse seulement détectée par les sismographes (instrument servant à enregistrer les tremblements de terre), les dégâts matériels ne sont importants qu'à partir de 8 degrés; 12 degrés caractérise une catastrophe. Cette intensité est variable selon les points. (Le lieu). À quoi correspond l'échelle dite de Richter ? C'est l'échelle caractérisant l'énergie du séisme à son foyer. Dans ce cas, on parle alors de magnitude. L'intensité du séisme définie par l'échelle M.S.K, ne doit pas être confondue avec la magnitude (grandeur caractérisant l'intensité d'un tremblement de terre à son foyer) du séisme. La magnitude qui est défini par le logarithme de l'amplitude de l'inscription sur un sismographe, compte tenu de sa distance à l'épicentre (point de la surface située à la verticale du foyer). La magnitude d'un séisme donne une idée de l'intensité de celui-ci. Cette échelle est ouverte depuis le séisme majeur (tsunami du 26 décembre 2004) localisé en Indonésie de magnitude de 9,3 sur l'échelle ouverte de Richter. C'est la subduction (affrontement) de la plaque indienne sous la micro-plaque birmane qui est responsable de ce séisme. La convergence entre ces deux plaques est de 6 cm/an. Le séisme a eu lieu dans la zone de décollement où la plaque birmane chevauche la plaque indienne, à une profondeur de 30 km. Le mouvement qui a donné lieu au séisme s'est fait sur une distance évaluée à plus de 100 km. Qu'est ce qui crée les dégâts humains et/ou matériels ? La destruction est causée par plusieurs facteurs et surtout leur combinaison. Ce sont l'importance de la magnitude, la réaction du sol face aux sollicitations tectoniques (forces qui sont fonction de la magnitude) développées par le séisme, la résistance (ou non) des édifices construits (vulnérabilité du bâti) et, enfin, le type de séismes (profond, intermédiaire et/ou superficiel). Est-ce que le fait d'avoir dans une région active des petits séismes de magnitude 3 ou 4 sur l'échelle de Richter, diminut-il le risque d'un grand séisme de magnitude 8 ou 9 sur la même échelle ? En effet, ceci permet d'entretenir continuellement le glissement sur le plan de la faille active. Mais et surtout de permettre à l'énergie de se libérer par petites quantités. L'énergie libérée par les grands séismes de magnitude supérieure à 7 sur l'échelle de Richter, est nettement supérieure à celle libérée par les petits séismes de magnitude 4. Si une faille s'active à produire en permanence des séismes modérés à faibles comme ceux auxquels vous faites allusion, elle n'aura pas le temps d'accumuler suffisamment d'énergie pour exposer la région à un séisme forts. Lorsqu'une faille est active en permanence elle disperse son énergie par petites quantités au lieu d'observer un grand silence pour charger trop d'énergie. Le séisme de Boumerdès du 21Mai 2003 de magnitude 6,8 a eu lieu à 15km de profondeur. Il a permis la libération d'une grande énergie. A 15 Km, compte tenu du gradient géothermique qui augmente d'un degré tous les 33m environ, on peut estimer la température proche de 500°C. Compte tenu de ce qui précède, on peut dire que la région de Boumerdès est aujourd'hui totalement relaxée en termes de contraintes. Le risque de la prochaine secousse de magnitude 6,8 dans ce secteur est considérablement réduit. Ya t-il un rapport quelconque entre les séismes et le changement climatique ? Non, du fait que les séismes trouvent leur origine dans les mécanismes profonds qui régissent l'intérieur de la terre. Et, sur ce point, vous me donnez l'occasion de préciser qu'à la base de la croûte, en profondeur, règnent des pressions et températures fortes à très fortes (pression et température énorme), plus de 1.100°C pour la température. Il y va de soi qu'en ces lieux les variations de température se chiffrent en plusieurs centaines de degrés ! Quant au climat, il est, lui, fonction de phénomènes externes au globe terrestre. Plus exactement, aux saisons et à la circulation des masses d'airs. De plus, les variations sont très négligeables par rapport à celles qui se passent à la base de la croûte. Il n'y a aucune comparaison entre les champs de pressions et de température de l'intérieur de la terre où s'activent les moteurs qui génèrent de séismes et ceux de l'extérieur de la terre qui gèrent et définissent le climat et l'atmosphère. Dire qu'une petite fluctuation de la température à l'extérieur de la terre est capable de créer un tremblement revient à dire que le Sahara par exemple doit avoir tous les jours un séisme. Or, on sait que la région Sud de l'Algérie (Plate formes saharienne et le Hoggar) qui est confrontée à de grandes variations de température entre le jour et la nuit nonobstant cela, reste totalement asismique ! Est-ce que les phénomènes sismiques obéissent à une quelconque règle en rapport avec le temps et/ou l'espace ? On peut aisément énoncer que les tremblements de terre obéissent à un cycle périodique suite à différentes études élaborées dans ce cadre, néanmoins ce qu'on doit préciser, c'est que nos travaux de recherche ne nous permettent pas de les prédire dans le temps. Ce qu'on peut par contre affirmer très probablement, c'est faire de la prévention sismique en incitant les gens à respecter les règles de construction parasismique. L'Algérois représente une zone sismique à grand risque, si oui pourquoi ? Et, est-ce que toute l'Algérie est concernée ? Les séismes sont les résultats de l'inter-réaction entre les plaques. Comme le Nord de l'Algérie se situe sur la bordure nord de la plaque africaine qui est en collision (affrontement) avec la plaque eurasienne, il est exposé dans sa totalité au même risque sismique. Rappelons que le déplacement entre l'Afrique et la plaque européenne est de 0,8 cm par/an. Ce déplacement est absorbé sous forme de déformation (plis, failles, etc…) sur tout le Maghreb. Par contre, dans le sud de l'Algérie, la plate-forme saharienne et le Hoggar restent des zones asismiques, car elles ne correspondent pas à des limites de plaques tectoniques. Pensez-vous que les "informations" distillées, çà et là, sur l'éventualité d'un séisme dévastateur en Algérie, sont fondées et, si oui, quand pourrait-il se produire ? Le phénomène sismique est un phénomène médiatique. Les tremblements de terre ne surviennent pas uniquement en Algérie, c'est la même chose partout dans le monde. Les medias recherchent des informations sensationnelles, y compris sur les seismes. O. A. A. Midi Libre : Le séisme qui a frappé Haïti est très important, comment expliquer-vous cela? M. H. Djellit : Ce séisme est certes important, mais pas exceptionnel, la secousse a duré plus d'une minute. L'importance des dégâts s'explique ici par la très faible profondeur du foyer (moins de 15 km) et par sa localisation sous une zone fortement urbanisée et sans constructions para-sismiques. Ce tremblement de terre majeur a été localisé (épicentre) à seulement 25 km à l'ouest de la capitale, Port-au-Prince, dont l'aire urbaine compte près de 4 millions d'habitants. Le foyer du séisme (lieu où la cassure des roches a eu lieu) n'est situé qu'à seulement 13 km de profondeur, cette profondeur correspond à un séisme très superficiel qui explique donc son intensité en surface. Avec une magnitude de 7 sur l'échelle ouverte de Richter, il s'agit d'un séisme majeur, comme il s'en produit moins d'une vingtaine par an dans le monde. Ce séisme majeur est lié à une faille en décrochement, qui se traduit par un mouvement horizontal. Il s'est produit à la limite nord de la plaque Antilles et de la plaque nord-américaine, cette première se déplaçant vers l'est par rapport à cette dernière selon un mouvement latéral de glissement et de compression qui peut atteindre 2 cm par an. Quelle est l'origine des séismes ? Les séismes sont des secousses où série de secousses du sol (vibrations) plus ou moins violentes.Les séismes sont directement liés à la tectonique des plaques. La croûte terrestre est subdivisée en plusieurs blocs ou compartiments qui bougent les unes par rapport aux autres. C'est aux frontières des plaques que se produisent les séismes. C'est-à-dire, lorsque les plaques bougent, elles entrent soit en collision soit coulissent les unes par rapport aux autres; soit enfin s'éloignent les unes des autres. Dans tous les cas de figure, la croûte terrestre située entre ces blocs que sont les plaques tectoniques subies des déformations qui engendrent des failles. Les mouvements de glissements brusques sur ces plans de failles donnent des séismes. La cause généralement invoquée est la relaxation de contrainte (forces) accumulé le long des frontières de plaques. Celle-ci se manifeste quelquefois de façon brutale le long d'un plan de faille (plan de fracture ou de rupture). L'accumulation de ces contraintes sur les bordures d'une plaque tectonique aboutit à la génération d'un séisme qui n'est autre que la fracturation de la matrice rocheuse le long d'un plan de faille. En d'autres termes, les séismes sont le résultat de l'interaction entre les mouvements relatifs des différentes plaques. Les forces capables de générer les séismes sont développées par des mécanismes (physique et géo-mécanique de la terre) internes de la terre. Où les séismes se localisent-ils ? Aux frontières des plaques (Africaine, Eurasiatique, Pacifique….). Il est très important de localiser un séisme pour déterminer sa magnitude et le lieu où ce dernier s'est déroulé et pour vérifier s'il y a eu des dommages afin de sauver des vies humaines. Existe-il plusieurs types de séismes ? Oui, en effet, on distingue trois types, selon la profondeur, à savoir : - Les séismes superficiels (moins de 150km) - Les séismes intermédiaires (150km-300km) - Les séismes profonds (300km-700km) Il faut aussi rappeler ici qu'il y a des séismes volcaniques (secousses accompagnant l'activité d'un volcan actif) et séismes tectoniques avec des séismes sur rupture brutale et séismes lents sur rupture à glissement lent sur une grande période de temps. Comment mesurer l'intensité des séismes ? L'intensité d'un séisme en un lieu est caractérisée par l'échelle M.S.K (précisant l'ancienne échelle de Mercalli), qui compte 12 degrés, le degré 1 correspond à une secousse seulement détectée par les sismographes (instrument servant à enregistrer les tremblements de terre), les dégâts matériels ne sont importants qu'à partir de 8 degrés; 12 degrés caractérise une catastrophe. Cette intensité est variable selon les points. (Le lieu). À quoi correspond l'échelle dite de Richter ? C'est l'échelle caractérisant l'énergie du séisme à son foyer. Dans ce cas, on parle alors de magnitude. L'intensité du séisme définie par l'échelle M.S.K, ne doit pas être confondue avec la magnitude (grandeur caractérisant l'intensité d'un tremblement de terre à son foyer) du séisme. La magnitude qui est défini par le logarithme de l'amplitude de l'inscription sur un sismographe, compte tenu de sa distance à l'épicentre (point de la surface située à la verticale du foyer). La magnitude d'un séisme donne une idée de l'intensité de celui-ci. Cette échelle est ouverte depuis le séisme majeur (tsunami du 26 décembre 2004) localisé en Indonésie de magnitude de 9,3 sur l'échelle ouverte de Richter. C'est la subduction (affrontement) de la plaque indienne sous la micro-plaque birmane qui est responsable de ce séisme. La convergence entre ces deux plaques est de 6 cm/an. Le séisme a eu lieu dans la zone de décollement où la plaque birmane chevauche la plaque indienne, à une profondeur de 30 km. Le mouvement qui a donné lieu au séisme s'est fait sur une distance évaluée à plus de 100 km. Qu'est ce qui crée les dégâts humains et/ou matériels ? La destruction est causée par plusieurs facteurs et surtout leur combinaison. Ce sont l'importance de la magnitude, la réaction du sol face aux sollicitations tectoniques (forces qui sont fonction de la magnitude) développées par le séisme, la résistance (ou non) des édifices construits (vulnérabilité du bâti) et, enfin, le type de séismes (profond, intermédiaire et/ou superficiel). Est-ce que le fait d'avoir dans une région active des petits séismes de magnitude 3 ou 4 sur l'échelle de Richter, diminut-il le risque d'un grand séisme de magnitude 8 ou 9 sur la même échelle ? En effet, ceci permet d'entretenir continuellement le glissement sur le plan de la faille active. Mais et surtout de permettre à l'énergie de se libérer par petites quantités. L'énergie libérée par les grands séismes de magnitude supérieure à 7 sur l'échelle de Richter, est nettement supérieure à celle libérée par les petits séismes de magnitude 4. Si une faille s'active à produire en permanence des séismes modérés à faibles comme ceux auxquels vous faites allusion, elle n'aura pas le temps d'accumuler suffisamment d'énergie pour exposer la région à un séisme forts. Lorsqu'une faille est active en permanence elle disperse son énergie par petites quantités au lieu d'observer un grand silence pour charger trop d'énergie. Le séisme de Boumerdès du 21Mai 2003 de magnitude 6,8 a eu lieu à 15km de profondeur. Il a permis la libération d'une grande énergie. A 15 Km, compte tenu du gradient géothermique qui augmente d'un degré tous les 33m environ, on peut estimer la température proche de 500°C. Compte tenu de ce qui précède, on peut dire que la région de Boumerdès est aujourd'hui totalement relaxée en termes de contraintes. Le risque de la prochaine secousse de magnitude 6,8 dans ce secteur est considérablement réduit. Ya t-il un rapport quelconque entre les séismes et le changement climatique ? Non, du fait que les séismes trouvent leur origine dans les mécanismes profonds qui régissent l'intérieur de la terre. Et, sur ce point, vous me donnez l'occasion de préciser qu'à la base de la croûte, en profondeur, règnent des pressions et températures fortes à très fortes (pression et température énorme), plus de 1.100°C pour la température. Il y va de soi qu'en ces lieux les variations de température se chiffrent en plusieurs centaines de degrés ! Quant au climat, il est, lui, fonction de phénomènes externes au globe terrestre. Plus exactement, aux saisons et à la circulation des masses d'airs. De plus, les variations sont très négligeables par rapport à celles qui se passent à la base de la croûte. Il n'y a aucune comparaison entre les champs de pressions et de température de l'intérieur de la terre où s'activent les moteurs qui génèrent de séismes et ceux de l'extérieur de la terre qui gèrent et définissent le climat et l'atmosphère. Dire qu'une petite fluctuation de la température à l'extérieur de la terre est capable de créer un tremblement revient à dire que le Sahara par exemple doit avoir tous les jours un séisme. Or, on sait que la région Sud de l'Algérie (Plate formes saharienne et le Hoggar) qui est confrontée à de grandes variations de température entre le jour et la nuit nonobstant cela, reste totalement asismique ! Est-ce que les phénomènes sismiques obéissent à une quelconque règle en rapport avec le temps et/ou l'espace ? On peut aisément énoncer que les tremblements de terre obéissent à un cycle périodique suite à différentes études élaborées dans ce cadre, néanmoins ce qu'on doit préciser, c'est que nos travaux de recherche ne nous permettent pas de les prédire dans le temps. Ce qu'on peut par contre affirmer très probablement, c'est faire de la prévention sismique en incitant les gens à respecter les règles de construction parasismique. L'Algérois représente une zone sismique à grand risque, si oui pourquoi ? Et, est-ce que toute l'Algérie est concernée ? Les séismes sont les résultats de l'inter-réaction entre les plaques. Comme le Nord de l'Algérie se situe sur la bordure nord de la plaque africaine qui est en collision (affrontement) avec la plaque eurasienne, il est exposé dans sa totalité au même risque sismique. Rappelons que le déplacement entre l'Afrique et la plaque européenne est de 0,8 cm par/an. Ce déplacement est absorbé sous forme de déformation (plis, failles, etc…) sur tout le Maghreb. Par contre, dans le sud de l'Algérie, la plate-forme saharienne et le Hoggar restent des zones asismiques, car elles ne correspondent pas à des limites de plaques tectoniques. Pensez-vous que les "informations" distillées, çà et là, sur l'éventualité d'un séisme dévastateur en Algérie, sont fondées et, si oui, quand pourrait-il se produire ? Le phénomène sismique est un phénomène médiatique. Les tremblements de terre ne surviennent pas uniquement en Algérie, c'est la même chose partout dans le monde. Les medias recherchent des informations sensationnelles, y compris sur les seismes. O. A. A.