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Plus de 300 mille Algériens souffrent de schizophrénie
La maladie touche 1% de la population
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 02 - 2010

Selon les spécialistes en psychiatrie, il y a plus de 300 mille personnes, soit quelque 1% de la population totale algérienne, souffrent de schizophrénie. Cette maladie figure parmi les problèmes de santé publique, ont-ils souligné, vendredi, à Alger.
Il s'agit d'un trouble qui se manifeste par la désintégration de la personnalité et par la perte de contact avec la réalité. C'est la maladie mentale chronique la plus fréquente. Les experts participant à une rencontre algéro-française sur « les troubles psychotiques: entre modèles et pratiques », ont concédé à dire que les facteurs intervenant dans cette pathologie sont multiples: biologiques, psychologiques et sociologiques. Ces derniers, explique-t-on, se mêlent pour faire basculer l'individu dans la maladie. Plusieurs facteurs, selon le Pr Amine Benyamina, de l'hôpital Paul Brousse (Paris), peuvent causer cette psychose. Il s'agirait de l'alcoolisme, tabagisme et toxicomanie, qui, fait-il savoir, constituent aux côtés de facteurs génétiques et environnementaux autant de causes de cette pseudo-démence. Le cannabis également vient en tête de liste des drogues à l'origine de cette affection psychotique. Pour ce qui est du tabagisme, le Pr Benyamina a souligné qu'il intervenait, mais à moindre degré, cette relation n'ayant pas encore été définitivement établie. S'agissant du traitement de cette maladie, le professeur préconise qu'un diagnostic précoce de la psychose et de ses rapports avec la toxicomanie soit effectué. Prenant en considération le fait qu'il n'existe pas de traitement étiologique, autrement dit on ne guérit pas la schizophrénie, il appelle à la mise en place d'un réseau de communication entre les professionnels de la santé et les malades pour une éventuelle prise en charge des aspects scientifiques permettant aux décideurs d'assurer le traitement et réduire le taux d'atteinte. Pour sa part, Farid Kacha, chef de service psychiatrie de l'hôpital de Chéraga (Alger), a estimé que la science avait nettement progressé en matière de prise en charge de la psychose. Néanmoins, il déplore que ces avancées ne soient pas accompagnées d'initiatives thérapeutiques ciblées d'où le nombre croissant d'individus atteints. M. B.
Selon les spécialistes en psychiatrie, il y a plus de 300 mille personnes, soit quelque 1% de la population totale algérienne, souffrent de schizophrénie. Cette maladie figure parmi les problèmes de santé publique, ont-ils souligné, vendredi, à Alger.
Il s'agit d'un trouble qui se manifeste par la désintégration de la personnalité et par la perte de contact avec la réalité. C'est la maladie mentale chronique la plus fréquente. Les experts participant à une rencontre algéro-française sur « les troubles psychotiques: entre modèles et pratiques », ont concédé à dire que les facteurs intervenant dans cette pathologie sont multiples: biologiques, psychologiques et sociologiques. Ces derniers, explique-t-on, se mêlent pour faire basculer l'individu dans la maladie. Plusieurs facteurs, selon le Pr Amine Benyamina, de l'hôpital Paul Brousse (Paris), peuvent causer cette psychose. Il s'agirait de l'alcoolisme, tabagisme et toxicomanie, qui, fait-il savoir, constituent aux côtés de facteurs génétiques et environnementaux autant de causes de cette pseudo-démence. Le cannabis également vient en tête de liste des drogues à l'origine de cette affection psychotique. Pour ce qui est du tabagisme, le Pr Benyamina a souligné qu'il intervenait, mais à moindre degré, cette relation n'ayant pas encore été définitivement établie. S'agissant du traitement de cette maladie, le professeur préconise qu'un diagnostic précoce de la psychose et de ses rapports avec la toxicomanie soit effectué. Prenant en considération le fait qu'il n'existe pas de traitement étiologique, autrement dit on ne guérit pas la schizophrénie, il appelle à la mise en place d'un réseau de communication entre les professionnels de la santé et les malades pour une éventuelle prise en charge des aspects scientifiques permettant aux décideurs d'assurer le traitement et réduire le taux d'atteinte. Pour sa part, Farid Kacha, chef de service psychiatrie de l'hôpital de Chéraga (Alger), a estimé que la science avait nettement progressé en matière de prise en charge de la psychose. Néanmoins, il déplore que ces avancées ne soient pas accompagnées d'initiatives thérapeutiques ciblées d'où le nombre croissant d'individus atteints. M. B.


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