La présidente du Mouvement féminin de solidarité avec la femme rurale et ancien ministre de la Solidarité, Mme Saïda Benhabylès, forgée par de nombreuses années passées au contact des gens de l'Algérie profonde, a livré, hier, au Centre de presse d'El-Moudjahid, le fond de sa pensée sur les droits de l'Homme dans une table ronde consacrée à la réforme dans le secteur judiciaire et ses implications dans l'expression et la promotion des droits individuels et collectifs. D'emblée, Mme Benhabylès reconnaît que «la réforme de la justice connaît de grandes avancées», qui ont «produit un impact positif», sur la vie des citoyens. Seulement, elle avoue que «cette volonté politique (la réforme) est en adéquation avec l'attente des citoyens». En femme de terrain et tout près des réalités du monde rural, Mme Benhabylès pose «le problème de l'application sur le terrain de toute une série de textes législatifs et leur impact sur le citoyen», citant en exemple le code de la famille révisé et amendé. Selon elle, de nombreuses femmes divorcées et dans une situation précaire peinent pour entrer dans leur droit au logement et au versement de la pension alimentaire et ce, depuis plusieurs années. Pour remédier à cette situation, elle propose la création d' «un Fonds national» sous l'autorité de l'Etat, pour les pensions alimentaires de cette catégorie de personnes vulnérables. Autre grande préoccupation de Mme Benhabyles, toujours dans la catégorie des gens démunis de ressources. Les aléas vécus par ces gens lors de la perception des diverses formes de solidarité versées par l'Etat l'ont indigné et elle souhaite d'autres moyens pour faire parvenir ces pensions aux bénéficiaires au lieu des longs et fatigants déplacements, qu'il vente ou qu'il pleuve auxquels il sont astreints et qui touchent leur dignité. Les droits de l'Homme (les grèves) dans les secteurs de l'Education et de la Santé, l'ancien ministre de la Solidarité en parle aussi. «Gouverner, c'est prévoir», a-t-elle rappelé, estimant que «l'Etat devrait réagir avant les pressions» et qu' «il faut être près des réalités» et ouvrir «le dialogue». Elle prévient aussi qu'il faut être près du marché (mercuriale) et éviter là aussi de réagir face à des pressions et regrette que «le contrôle des prix et la prévention» sont absents. En résumé, elle estime que «les lois doivent être l'émanation du peuple» pour éviter «le malaise social» et se prononce contre la loi incriminant les harraguas et le code de l'information qui nécessitent, a-t-elle insisté «une révision». Exprimant «sa solidarité» avec tous les travailleurs et travailleuses en conflit avec des sociétés étrangères installées en Algérie, elle interpelle les ministre du Travail et de la Justice à «réagir» pour protéger les salariés contre les abus de ces compagnies. «Il y a une donnée qui m'échappe», a-t-elle avoué, soulignant «l'inertie des institutions de l'Etat» dans ces affaires. De son côté Me Merouane Azzi, président de la Commission de suivi de l'application des mesures de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, confirme les mesures prises en janvier dernier en faveur des repentis dans le cadre de la 06/01. Les licenciés de leur travail seront réintégrés ou indemnisés et les années passées hors de leur travail seront comptabilisées dans le calcul de la retraite. Ils sont 3.455 personnes dans ce cas à prétendre bénéficier de ces dispositions. Concernant les morts ou disparus, toujours dans le cadre de la tragédie nationale, M. Azzi rassure les ayants droits et confirme que le délai de dépôt des dossiers est prorogé et souligne que 90% des 30.000 dossiers déposés ont trouvé une solution. Il reste, selon lui, près de 100 dossiers pendant, liés à une «problématique juridique». S. B. La présidente du Mouvement féminin de solidarité avec la femme rurale et ancien ministre de la Solidarité, Mme Saïda Benhabylès, forgée par de nombreuses années passées au contact des gens de l'Algérie profonde, a livré, hier, au Centre de presse d'El-Moudjahid, le fond de sa pensée sur les droits de l'Homme dans une table ronde consacrée à la réforme dans le secteur judiciaire et ses implications dans l'expression et la promotion des droits individuels et collectifs. D'emblée, Mme Benhabylès reconnaît que «la réforme de la justice connaît de grandes avancées», qui ont «produit un impact positif», sur la vie des citoyens. Seulement, elle avoue que «cette volonté politique (la réforme) est en adéquation avec l'attente des citoyens». En femme de terrain et tout près des réalités du monde rural, Mme Benhabylès pose «le problème de l'application sur le terrain de toute une série de textes législatifs et leur impact sur le citoyen», citant en exemple le code de la famille révisé et amendé. Selon elle, de nombreuses femmes divorcées et dans une situation précaire peinent pour entrer dans leur droit au logement et au versement de la pension alimentaire et ce, depuis plusieurs années. Pour remédier à cette situation, elle propose la création d' «un Fonds national» sous l'autorité de l'Etat, pour les pensions alimentaires de cette catégorie de personnes vulnérables. Autre grande préoccupation de Mme Benhabyles, toujours dans la catégorie des gens démunis de ressources. Les aléas vécus par ces gens lors de la perception des diverses formes de solidarité versées par l'Etat l'ont indigné et elle souhaite d'autres moyens pour faire parvenir ces pensions aux bénéficiaires au lieu des longs et fatigants déplacements, qu'il vente ou qu'il pleuve auxquels il sont astreints et qui touchent leur dignité. Les droits de l'Homme (les grèves) dans les secteurs de l'Education et de la Santé, l'ancien ministre de la Solidarité en parle aussi. «Gouverner, c'est prévoir», a-t-elle rappelé, estimant que «l'Etat devrait réagir avant les pressions» et qu' «il faut être près des réalités» et ouvrir «le dialogue». Elle prévient aussi qu'il faut être près du marché (mercuriale) et éviter là aussi de réagir face à des pressions et regrette que «le contrôle des prix et la prévention» sont absents. En résumé, elle estime que «les lois doivent être l'émanation du peuple» pour éviter «le malaise social» et se prononce contre la loi incriminant les harraguas et le code de l'information qui nécessitent, a-t-elle insisté «une révision». Exprimant «sa solidarité» avec tous les travailleurs et travailleuses en conflit avec des sociétés étrangères installées en Algérie, elle interpelle les ministre du Travail et de la Justice à «réagir» pour protéger les salariés contre les abus de ces compagnies. «Il y a une donnée qui m'échappe», a-t-elle avoué, soulignant «l'inertie des institutions de l'Etat» dans ces affaires. De son côté Me Merouane Azzi, président de la Commission de suivi de l'application des mesures de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, confirme les mesures prises en janvier dernier en faveur des repentis dans le cadre de la 06/01. Les licenciés de leur travail seront réintégrés ou indemnisés et les années passées hors de leur travail seront comptabilisées dans le calcul de la retraite. Ils sont 3.455 personnes dans ce cas à prétendre bénéficier de ces dispositions. Concernant les morts ou disparus, toujours dans le cadre de la tragédie nationale, M. Azzi rassure les ayants droits et confirme que le délai de dépôt des dossiers est prorogé et souligne que 90% des 30.000 dossiers déposés ont trouvé une solution. Il reste, selon lui, près de 100 dossiers pendant, liés à une «problématique juridique». S. B.