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Un problème de santé publique
Les maladies parodontales
Publié dans Le Midi Libre le 06 - 03 - 2010

Première cause de perte de dents chez les plus de trente ans, les maladies parodontales sont responsables de près de 40 % des extractions dentaires. Ceci représente une importante source de dépenses de santé. Face à ces problèmes, le réseau Groupe innovation prévention santé initie un programme de prévention original..
Première cause de perte de dents chez les plus de trente ans, les maladies parodontales sont responsables de près de 40 % des extractions dentaires. Ceci représente une importante source de dépenses de santé. Face à ces problèmes, le réseau Groupe innovation prévention santé initie un programme de prévention original..
Les maladies parodontales atteignent, à des degrés divers, plus de la moitié des adultes et 15 % de la population présente des atteintes sévères des structures de soutien de la dent nécessitant des soins complexes et coûteux.
Quelles sont les maladies parodontales ?
Les maladies parodontales sont des atteintes concernant les tissus de soutien de la dent : gencive, os, ligament (reliant la dent à l'os) et le cément (mince couche située en surface de la racine). Cependant, il convient de distinguer parmi ces maladies inflammatoires d'origine infectieuses :
Les gingivites. Généralement bénignes et faciles à traiter, elles se signalent par un saignement, notamment lors du brossage des dents, une rougeur et un oedème douloureux des gencives. L'examen met en évidence la présence d'une plaque dentaire bactérienne agressive entraînant des symptômes encore réversibles. Si cette gingivite persiste, elle peut dégénérer en parodontite ;
Les parodontites se caractérisent par la perte d'attache de la gencive autour de la dent. Les bactéries colonisent l'espace entre la dent et la gencive formant des poches parodontales. En l'absence de traitements appropriés, ces poches risquent de provoquer le déchaussement puis la perte de la dent .Cela se traduit selon l'âge d'apparition, le degré de perte osseuse et le type de lésion. On distingue trois grandes familles: la parodontite juvénile, la parodontite chronique de l'adulte et les parodontite agressives.
D'où viennent ces maladies ?
Les causes des maladies parodontales sont multiples. Il y a une dizaine d'années l'accent avait été mis sur la présence de certaines espèces bactériennes qui étaient retrouvées dans les lésions. Il reste que la conjonction de plusieurs facteurs est nécessaire au développement de ces pathologies.
La présence de bactéries pathogènes et l'absence de bactéries protectrices dans la flore bucco-dentaire ; Une réponse immunitaire insuffisante, favorisée par le stress, les modifications hormonales liées à une grossesse ou à la ménopause, les allergies, les maladies cardiovasculaires, une mauvaise hygiène dentaire, une chimiothérapie, des facteurs génétiques, certaines infections virales, le tabagisme et le diabète. Des conditions locales spécifiques telles que la présence de tartre, les mauvaises positions dentaires et les obturations défaillantes. Les effets les plus immédiats de ces maladies parodontales sont locaux et se traduisent par un déchaussement des dents. Mais elles peuvent avoir des répercussions sur tout l'organisme du fait du passage de germe et de facteurs inflammatoires dans la circulation sanguine.. Par souci d'apparence ou pour prévenir ces risques, il convient d'agir avant la survenue de la maladie pour deux principales raisons. D'une part, les traitements actuels parviennent au mieux à stabiliser la maladie, mais rarement à régénérer le parodonte! D'autre part, ils ne sont pas pris en charge par l'Assurance maladie.
L'implantologie, une méthode encore inconnue.
Contrairement à une idée reçue, on ne perd pas fatalement ses dents avec l'âge. Si les maladies parodontales font parties des principales accusées, il est néanmoins possible de le prévenir. Et lorsqu'on a perdu ses dents, heureusement de nombreuses solutions s'offrent à nous. Plus moderne que le bridge ou le dentier, l'implantologie reste cependant peu connue et peu pratiquée
Qu'est-ce qu'un implant ? Remplacer ses dents n'est pas seulement un acte esthétique. Il permet de redonner un certain bien-être aux personnes souffrant de la perte d'une ou plusieurs dents. Mise au point dans les années 1950 par un chirurgien suédois, cette technique repose sur la mise en place d'une racine artificielle dans l'os et sur laquelle on fixe la prothèse.
Après examen clinique, cette opération se déroule généralement en trois étapes :
Le praticien incise la gencive et prépare un logement dans l'os pour mettre en place l'implant (racine artificielle en titane). Il referme la gencive et laisse se réaliser la cicatrisation osseuse. Cette phase d'attente, appelée "mise en nourrice", a pour but de permettre la cicatrisation de l'os autour de l'implant : c'est l'ostéointégration. Ensuite, le patient attend.
Après une période variant, suivant les cas, de six semaines à six mois, le praticien met en place un pilier en titane, destiné à relier l'implant à la prothèse provisoire.
Enfin, on visse l'implant dans une infrastructure en titane sur laquelle sera placée une couronne en céramique.
Une nouvelle méthode dite "en temps chirurgical" permet de faire l'impasse sur le temps de mise en nourrice. Même si elle donne les mêmes résultats que la méthode classique, elle n'est pas indiquée dans les cas défavorables : gros fumeurs, risques d'infections, etc. Enfin, certaines techniques peuvent pallier le manque d'os (implant plus court mais plus large, greffe d'os, comblement des sinus, etc.).
A qui s'adresse l'implantologie ?
Outre le remplacement esthétique d'une dent manquante, les implants peuvent être utilisés en orthodontie comme point d'ancrage. Ils font alors office de piliers de bridges chez les personnes largement édentées. Chez les personnes âgées totalement édentées, on peut adapter une prothèse amovible sur deux implants. La principale condition est d'avoir un os en bon état. Enfin, les maladies valvulaires, l'insuffisance rénale, le tabagisme, l'hypertension, certaines allergies et le diabète peuvent constituer des contre-indications. S. H.
Les maladies parodontales atteignent, à des degrés divers, plus de la moitié des adultes et 15 % de la population présente des atteintes sévères des structures de soutien de la dent nécessitant des soins complexes et coûteux.
Quelles sont les maladies parodontales ?
Les maladies parodontales sont des atteintes concernant les tissus de soutien de la dent : gencive, os, ligament (reliant la dent à l'os) et le cément (mince couche située en surface de la racine). Cependant, il convient de distinguer parmi ces maladies inflammatoires d'origine infectieuses :
Les gingivites. Généralement bénignes et faciles à traiter, elles se signalent par un saignement, notamment lors du brossage des dents, une rougeur et un oedème douloureux des gencives. L'examen met en évidence la présence d'une plaque dentaire bactérienne agressive entraînant des symptômes encore réversibles. Si cette gingivite persiste, elle peut dégénérer en parodontite ;
Les parodontites se caractérisent par la perte d'attache de la gencive autour de la dent. Les bactéries colonisent l'espace entre la dent et la gencive formant des poches parodontales. En l'absence de traitements appropriés, ces poches risquent de provoquer le déchaussement puis la perte de la dent .Cela se traduit selon l'âge d'apparition, le degré de perte osseuse et le type de lésion. On distingue trois grandes familles: la parodontite juvénile, la parodontite chronique de l'adulte et les parodontite agressives.
D'où viennent ces maladies ?
Les causes des maladies parodontales sont multiples. Il y a une dizaine d'années l'accent avait été mis sur la présence de certaines espèces bactériennes qui étaient retrouvées dans les lésions. Il reste que la conjonction de plusieurs facteurs est nécessaire au développement de ces pathologies.
La présence de bactéries pathogènes et l'absence de bactéries protectrices dans la flore bucco-dentaire ; Une réponse immunitaire insuffisante, favorisée par le stress, les modifications hormonales liées à une grossesse ou à la ménopause, les allergies, les maladies cardiovasculaires, une mauvaise hygiène dentaire, une chimiothérapie, des facteurs génétiques, certaines infections virales, le tabagisme et le diabète. Des conditions locales spécifiques telles que la présence de tartre, les mauvaises positions dentaires et les obturations défaillantes. Les effets les plus immédiats de ces maladies parodontales sont locaux et se traduisent par un déchaussement des dents. Mais elles peuvent avoir des répercussions sur tout l'organisme du fait du passage de germe et de facteurs inflammatoires dans la circulation sanguine.. Par souci d'apparence ou pour prévenir ces risques, il convient d'agir avant la survenue de la maladie pour deux principales raisons. D'une part, les traitements actuels parviennent au mieux à stabiliser la maladie, mais rarement à régénérer le parodonte! D'autre part, ils ne sont pas pris en charge par l'Assurance maladie.
L'implantologie, une méthode encore inconnue.
Contrairement à une idée reçue, on ne perd pas fatalement ses dents avec l'âge. Si les maladies parodontales font parties des principales accusées, il est néanmoins possible de le prévenir. Et lorsqu'on a perdu ses dents, heureusement de nombreuses solutions s'offrent à nous. Plus moderne que le bridge ou le dentier, l'implantologie reste cependant peu connue et peu pratiquée
Qu'est-ce qu'un implant ? Remplacer ses dents n'est pas seulement un acte esthétique. Il permet de redonner un certain bien-être aux personnes souffrant de la perte d'une ou plusieurs dents. Mise au point dans les années 1950 par un chirurgien suédois, cette technique repose sur la mise en place d'une racine artificielle dans l'os et sur laquelle on fixe la prothèse.
Après examen clinique, cette opération se déroule généralement en trois étapes :
Le praticien incise la gencive et prépare un logement dans l'os pour mettre en place l'implant (racine artificielle en titane). Il referme la gencive et laisse se réaliser la cicatrisation osseuse. Cette phase d'attente, appelée "mise en nourrice", a pour but de permettre la cicatrisation de l'os autour de l'implant : c'est l'ostéointégration. Ensuite, le patient attend.
Après une période variant, suivant les cas, de six semaines à six mois, le praticien met en place un pilier en titane, destiné à relier l'implant à la prothèse provisoire.
Enfin, on visse l'implant dans une infrastructure en titane sur laquelle sera placée une couronne en céramique.
Une nouvelle méthode dite "en temps chirurgical" permet de faire l'impasse sur le temps de mise en nourrice. Même si elle donne les mêmes résultats que la méthode classique, elle n'est pas indiquée dans les cas défavorables : gros fumeurs, risques d'infections, etc. Enfin, certaines techniques peuvent pallier le manque d'os (implant plus court mais plus large, greffe d'os, comblement des sinus, etc.).
A qui s'adresse l'implantologie ?
Outre le remplacement esthétique d'une dent manquante, les implants peuvent être utilisés en orthodontie comme point d'ancrage. Ils font alors office de piliers de bridges chez les personnes largement édentées. Chez les personnes âgées totalement édentées, on peut adapter une prothèse amovible sur deux implants. La principale condition est d'avoir un os en bon état. Enfin, les maladies valvulaires, l'insuffisance rénale, le tabagisme, l'hypertension, certaines allergies et le diabète peuvent constituer des contre-indications. S. H.


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