Le bon accueil des citoyens ''est un devoir et un engagement''    Un crime imprescriptible    L'Algérie exige que la France assume sa responsabilité !    Une délégation parlementaire s'enquiert des projets structurants dans la wilaya    Lancement prochain de la maintenance de la piste secondaire de l'aéroport Boudeghene Ben Ali-Lotfi    Une nouvelle trajectoire de l'économie algérienne fortement dépendante des fluctuations du cours des hydrocarbures    Le Conseil de sécurité consacre le président de la République en sa qualité de Champion de l'UA    L'Union des avocats franco-algériens précise    Donald Trump reclasse Ansar Allah sur sa liste noire des terroristes    Sacrée soirée au 5-Juillet    MB Rouissat : Abdelkader Lamine Zemmouri nouvel entraîneur    La FAF réceptionne quatre vans VAR        Plus de 135 milliards de centimes de défaut de facturation en une année    Le contrôle régulier préventif recommandé    Le ministre de la Culture et des Arts s'entretient avec son homologue italien    La pièce « La Résilience » évoque des étapes de la Glorieuse guerre de libération    Musée « Ahmed Zabana » d'Oran Visite virtuelle pour découvrir l'art plastique algérien    Produits pharmaceutiques: présentation de la plateforme du système national de veille et d'alerte    L'Etat accorde un "intérêt particulier'' à la protection de l'environnement dans les wilayas du Sud    Djamaâ El-Djazaïr: distinction de 500 récitants du Saint Coran de différentes wilayas du pays    Hidaoui réunit les cadres de l'ANALJ pour suivre le plan de modernisation de l'établissement    Foot/ Ligue 1 Mobilis (mise à jour/ 12e journée): le CRB sur le podium, le CSC surpris à domicile    La ministre du Tourisme préside une rencontre sur les préparatifs de la saison estivale 2025    Projet de lois organiques sur les associations : plusieurs propositions formulées dans les wilayas du centre    L'OMD distingue des cadres douaniers algériens pour leurs efforts remarquables    Algérie Poste lance un concours national de recrutement    Le Maroc utilise le tourisme pour promouvoir son occupation et cacher sa répression infligée aux Sahraouis (média espagnol)    Cyclisme / Tour international de Sharjah (2e étape) : deuxième place pour l'Algérien Hamza Yacine    Fédération algérienne du sport scolaire : Ali Merah élu nouveau président    CJCA : approbation de la candidature de la Cour Constitutionnelle pour accueillir la 19e session du Bureau exécutif    Douanes : saisie de 8,5 tonnes de kif traité, 570 kg de cocaïne et 11 millions de comprimés psychotropes en 2024    En qualité d'envoyé spécial du président de la République, Saihi reçu par le Premier ministre de la République de Maurice    La CFPI de l'ONU organise en Algérie un atelier interrégional sur plusieurs questions relevant de sa compétence    Oran: la pièce de théâtre "La Résilience" évoque des étapes de la Glorieuse guerre de libération    Exposition d'oeuvres de plasticiens algériens à Alger sur la Chine        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Forte abstention attendue pour les régionales en France
Crise de la société, de la droite et de la gauche, enjeux régionaux méconnus et peu mobilisateurs...
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 03 - 2010

La campagne pour les élections régionales en France a révélé l'état d'une société en crise où la parole s'est "débridée" parfois jusqu'aux dérapages racistes, avec des Français angoissés et repliés sur eux-mêmes face à une classe politique déconnectée, selon des experts. De nombreux hommes politiques le disent: le niveau de la campagne n'a pas décollé, avec son lot de "boules puantes" à droite comme à gauche et de phrases provocatrices jusqu'aux dérapages. 
Ainsi des déclarations aux accents antisémites du président ex-socialiste de la région Languedoc-Roussillon (sud), George Frêche, contre l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius. Ou bien celles du patron des sénateurs de la majorité de droite, Gérard Longuet, préférant "un vieux protestant" à un socialiste d'origine algérienne pour diriger l'autorité de lutte contre les discriminations. Ou l'affiche de campagne du Front national condamnée par l'Algérie. 
Les dérapages en soi n'ont pas été plus nombreux que lors des précédentes élections, selon les chercheurs. C'est la parole qui s'est "débridée", alors que la campagne a commencé sur fond de débat controversé sur l'identité nationale et l'immigration. "On vit une période où on dit des choses que l'on n'aurait jamais osé dire auparavant.
Quand de mauvaises habitudes sont prises sur internet cela pèse ensuite sur le débat général", constate le sociologue Michel Wieviorka. Elus et politologues soulignent le décalage entre le ton de la campagne et les attentes des électeurs plombés par la crise, un taux de chômage à 10% (le plus haut niveau depuis 10 ans), des délocalisations, la violence à l'école ou une réforme sur la retraite qui inquiète. Les sondages pronostiquent une abstention de 50% (plus que lors de toutes les régionales). "Il y a une désarticulation: les thèmes qui devraient être centraux ne le sont pas", poursuit M. Wieviorka.  Les élections des 14 et 21 mars sont organisées alors que plusieurs études ont relevé un processus "de fragmentation de la société française", selon les termes de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale. En février, le médiateur de la République Jean-Paul Delevoye évoquait une "société en grande tension nerveuse, comme si elle était fatiguée psychiquement", une société où "le chacun pour soi remplace l'envie de vivre ensemble". La France a pourtant mieux résisté à la crise économique que ses voisins. "L'angoisse des Français (...) porte sur la crise, la pauvreté, le chômage", explique Brice Teinturier de l'institut de sondage Sofres, mais "chacun a intérêt à éviter des controverses sur ces enjeux". Le hiatus est exacerbé par la nature de ce scrutin intermédiaire où il n'y a ni enjeux de proximité ni enjeu national, notent les politologues. 
Quand "les individus ne se projettent pas dans un avenir commun, ils ont besoin de se projeter dans une incarnation commune (comme le maire ou le président) ce qu'ils ne peuvent faire avec le président du conseil régional", remarque Stéphane Rozès, président de Cap (Conseil analyses et perspectives). Les conseils régionaux, issus d'élections aux modalités complexes, ont des compétences limitées essentiellement aux transports, à l'enseignement, à la formation ou au développement durable. "Les enjeux régionaux intéressent peu car ils sont mal connus, donc cela crée du vide", souligne le politologue Philippe Braud. D'autant que la droite et la gauche sont également "en crise", avec un Nicolas Sarkozy en perte de popularité et une direction socialiste en manque de crédibilité. Pour ce qui est des pronostics, les listes de droite soutenant le président Nicolas Sarkozy devraient être très nettement devancées, confirment les tout derniers sondages publiés hier. Selon une enquête de l'institut CSA dans le journal Le Parisien, les listes de droite dominées par le parti présidentiel UMP ne recueillent que 27,5% des intentions de votes pour le premier tour, qui aura lieu dimanche. 
Le Parti socialiste (PS) et les écologistes, qui devraient s'allier entre les deux tours, réaliseraient respectivement 29,5% et 15%, selon ce sondage. Le Front national, le parti d'extrême droite de Jean-Marie Le Pen, est crédité respectivement de 9,5%. La gauche dirige déjà 24 des 26 régions françaises (outre-mer compris). Elle espère réaliser le "grand chelem", c'est à dire contrôler l'ensemble des régions françaises, à l'issue de ce scrutin de mi-mandat, qui risque de tourner au vote sanction contre Nicolas Sarkozy ) la popularité en baisse qui assure que ces élections régionales n'auront pas de conséquences nationales. Il a cependant ajouté qu'il serait "attentif à ce que diront les Français" et exclut un remaniement ministériel d'importance, même si "quelques adaptations gouvernementales" peuvent avoir lieu.
La campagne pour les élections régionales en France a révélé l'état d'une société en crise où la parole s'est "débridée" parfois jusqu'aux dérapages racistes, avec des Français angoissés et repliés sur eux-mêmes face à une classe politique déconnectée, selon des experts. De nombreux hommes politiques le disent: le niveau de la campagne n'a pas décollé, avec son lot de "boules puantes" à droite comme à gauche et de phrases provocatrices jusqu'aux dérapages. 
Ainsi des déclarations aux accents antisémites du président ex-socialiste de la région Languedoc-Roussillon (sud), George Frêche, contre l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius. Ou bien celles du patron des sénateurs de la majorité de droite, Gérard Longuet, préférant "un vieux protestant" à un socialiste d'origine algérienne pour diriger l'autorité de lutte contre les discriminations. Ou l'affiche de campagne du Front national condamnée par l'Algérie. 
Les dérapages en soi n'ont pas été plus nombreux que lors des précédentes élections, selon les chercheurs. C'est la parole qui s'est "débridée", alors que la campagne a commencé sur fond de débat controversé sur l'identité nationale et l'immigration. "On vit une période où on dit des choses que l'on n'aurait jamais osé dire auparavant.
Quand de mauvaises habitudes sont prises sur internet cela pèse ensuite sur le débat général", constate le sociologue Michel Wieviorka. Elus et politologues soulignent le décalage entre le ton de la campagne et les attentes des électeurs plombés par la crise, un taux de chômage à 10% (le plus haut niveau depuis 10 ans), des délocalisations, la violence à l'école ou une réforme sur la retraite qui inquiète. Les sondages pronostiquent une abstention de 50% (plus que lors de toutes les régionales). "Il y a une désarticulation: les thèmes qui devraient être centraux ne le sont pas", poursuit M. Wieviorka.  Les élections des 14 et 21 mars sont organisées alors que plusieurs études ont relevé un processus "de fragmentation de la société française", selon les termes de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale. En février, le médiateur de la République Jean-Paul Delevoye évoquait une "société en grande tension nerveuse, comme si elle était fatiguée psychiquement", une société où "le chacun pour soi remplace l'envie de vivre ensemble". La France a pourtant mieux résisté à la crise économique que ses voisins. "L'angoisse des Français (...) porte sur la crise, la pauvreté, le chômage", explique Brice Teinturier de l'institut de sondage Sofres, mais "chacun a intérêt à éviter des controverses sur ces enjeux". Le hiatus est exacerbé par la nature de ce scrutin intermédiaire où il n'y a ni enjeux de proximité ni enjeu national, notent les politologues. 
Quand "les individus ne se projettent pas dans un avenir commun, ils ont besoin de se projeter dans une incarnation commune (comme le maire ou le président) ce qu'ils ne peuvent faire avec le président du conseil régional", remarque Stéphane Rozès, président de Cap (Conseil analyses et perspectives). Les conseils régionaux, issus d'élections aux modalités complexes, ont des compétences limitées essentiellement aux transports, à l'enseignement, à la formation ou au développement durable. "Les enjeux régionaux intéressent peu car ils sont mal connus, donc cela crée du vide", souligne le politologue Philippe Braud. D'autant que la droite et la gauche sont également "en crise", avec un Nicolas Sarkozy en perte de popularité et une direction socialiste en manque de crédibilité. Pour ce qui est des pronostics, les listes de droite soutenant le président Nicolas Sarkozy devraient être très nettement devancées, confirment les tout derniers sondages publiés hier. Selon une enquête de l'institut CSA dans le journal Le Parisien, les listes de droite dominées par le parti présidentiel UMP ne recueillent que 27,5% des intentions de votes pour le premier tour, qui aura lieu dimanche. 
Le Parti socialiste (PS) et les écologistes, qui devraient s'allier entre les deux tours, réaliseraient respectivement 29,5% et 15%, selon ce sondage. Le Front national, le parti d'extrême droite de Jean-Marie Le Pen, est crédité respectivement de 9,5%. La gauche dirige déjà 24 des 26 régions françaises (outre-mer compris). Elle espère réaliser le "grand chelem", c'est à dire contrôler l'ensemble des régions françaises, à l'issue de ce scrutin de mi-mandat, qui risque de tourner au vote sanction contre Nicolas Sarkozy ) la popularité en baisse qui assure que ces élections régionales n'auront pas de conséquences nationales. Il a cependant ajouté qu'il serait "attentif à ce que diront les Français" et exclut un remaniement ministériel d'importance, même si "quelques adaptations gouvernementales" peuvent avoir lieu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.