A J moins 2 du premier tour des Elections régionales en France, une autre campagne, sans nom celle-là, continue de s'inviter dans le faux débat franco-français, faisant des Français d'origine maghrébine une sorte de «tare originelle», aux problèmes des Français mais bien de souche ceux-là. Plus qu'un simple dérapage langagier, la dernière «sortie» du patron des sénateurs UMP au sénat, Gérard Longuet demandant à «dégommer» Malek Boutih de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et l'égalité (la Halde) est une véritable «chute libre», mettant à nu le «rapport consternant de la droite à l'immigration» selon l'expression du porte-parole du PS, Benoît Hamon. Mais pourquoi les représentants de la classe politique française que ce soit à droite ou à gauche de l'échiquier politique hexagonal, veulent à tout prix «casser de l'immigré» pour convaincre le corps électoral français qui ne s'est jamais (de mémoire de gaulois) autant désintéressé d'un scrutin comme celui de dimanche prochain? De la sortie ignominieuse du Sieur Le Pen et ses fameuses affiches qui ne trompent personne jusqu'aux «coups de canif» antisémite portés par certains ténors de la Gauche française, les propos du patron du groupe des sénateurs UMP Gérard Longuet, ont fini par précipiter le débat sur une élection à enjeu pourtant régional dans les caniveaux de l'invective gratuite et du racisme digne des idéologies esclavagistes que l'on croyait appartenir à d'autres temps. User d'une phrase assassine comme celle de Gérard Longuet, celle de «préférer quelqu'un du corps traditionnel français» plutôt que Malek Boutih qui est «un homme de qualité, ( ) mais pas le bon personnage» ne peut rien signifier d'autre qu'un dangereux repli de la classe politique française, toutes sensibilités confondues, sur son nombril en faisant de «l'immigré» la véritable «plaie ouverte» dans le maelström des maux de Société française. Les hypocrites réactions condamnant le consternant dérapage de Longuet ne peuvent à l'évidence cacher une panne d'imagination et d'idées sérieuses dans le débat politicien français, en faisant de la «théorie raciale» et ses idées nauséabondes la fausse panacée à des problèmes qui sont partout sauf dans l'immigration, une des composantes à part entière de la société française et l'une des émanations (croit-on savoir) de la France républicaine respectueuse de l'égalité des droits entre les citoyens de toutes origines. «La conception ethnique qui rappelle la France de Maurras» selon SOS-Racisme à «cette quelque chose qui pue, quelque chose qui ne sent pas bon» d'Olivier Besancenot, leader du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) La Droite à la sauce sarkozyenne ne trompe personne en vérité en voulant faire de sa supposée «ouverture à gauche» un «canasson de Troie» pour siphonner les voix de l'extrême droite française, une «bête immonde» qui fait si peur à tout le monde.