Le secteur de la culture dans la wilaya de Boumerdès est, le moins que l'on puisse dire, sinistré. La ville accuse un déficit flagrant en matière d'infrastructures culturelles, surtout pour les jeunes. Le secteur de la culture dans la wilaya de Boumerdès est, le moins que l'on puisse dire, sinistré. La ville accuse un déficit flagrant en matière d'infrastructures culturelles, surtout pour les jeunes. Cette wilaya qualifiée récemment de cité de la création et de la pensée est en pleine hibernation. Hormis les quelques activités culturelles, et qui se comptent sur les doigts d'une seule main, la chose culturelle à Boumerdès est quasiment absente. En dehors de l'unique maison de la culture de la ville de Boumerdès, Rachid-Mimouni, du nom de l'auteur de «L'honneur de la tribu», aucune autre infrastructure à travers les localités de la wilaya ne s'implique dans la promotion de la culture. La culture ne se manifeste que par quelques manifestations occasionnelles. Si l'on tient compte encore de quelques déclarations d'officiels, notamment celles qu'a faites le premier magistrat de la wilaya, Boumerdès est une ville sans âme parce qu'elle souffre de l'absence d'infrastructures culturelles surtout d'un théâtre régional. Les autorités locales heureusement ont sur leurs tablettes un projet de réalisation d'un théâtre qu'elles comptent lancer incessamment. En outre, le manque de salles de cinéma enregistré sur l'ensemble du territoire de la wilaya est une autre carence de taille. Les jeunes se sont retrouvés plongés continuellement dans une monotonie angoissante. D'ailleurs, les salles qui avaient jadis été opérationnelles sont soit fermées ou abandonnées. Certaines ne servent plus le 7e art, ayant été transformées en salles de fêtes. La situation dans laquelle se trouve par exemple la salle de cinéma de la ville de Khemis El Khechna est lamentable. Détériorée par le séisme de 2003, aucune opération de réhabilitation ne l'a visée depuis alors qu'elle est un véritable joyau architectural. A ce sombre tableau vient s'ajouter l'inertie des associations culturelles qui se contentent de croiser les bars. «Les associations culturelles sont trop occupées par leurs propres difficultés notamment financières, elles ne peuvent pas créer un climat d'échanges d'idées, et n'activent que rarement», nous dira Saïd, un animateur du mouvement associatif local. C'est dire l'isolement du mouvement associatif au sein de la sphère culturelle. Par ailleurs, l'absence de bibliothèques communales est un autre facteur qui vient aggraver la situation de la culture dans cette wilaya. Malgré une population estudiantine importante, le chef-lieu de wilaya ne dispose pas d'une bibliothèque digne de ce nom. Le retard enregistré dans la réalisation de certaines bibliothèques communales n'arrange pas les choses. La bibliothèque de la ville d'Issers n'a pas encore été livrée. Celle de Ouled Aissa dont les travaux sont achevés depuis une année tarde toujours à ouvrir ses portes. Sur la dizaine de projets de construction de bibliothèques communales, aucun n'a encore été lancé. On peut citer celui de Chabet El Ameur qui bute depuis des années sur un problème de choix d'assiette de terrain. Conséquence, en dehors de l'université, on ne dispose d'aucun espace pour la lecture à Boumerdès. T. O. Cette wilaya qualifiée récemment de cité de la création et de la pensée est en pleine hibernation. Hormis les quelques activités culturelles, et qui se comptent sur les doigts d'une seule main, la chose culturelle à Boumerdès est quasiment absente. En dehors de l'unique maison de la culture de la ville de Boumerdès, Rachid-Mimouni, du nom de l'auteur de «L'honneur de la tribu», aucune autre infrastructure à travers les localités de la wilaya ne s'implique dans la promotion de la culture. La culture ne se manifeste que par quelques manifestations occasionnelles. Si l'on tient compte encore de quelques déclarations d'officiels, notamment celles qu'a faites le premier magistrat de la wilaya, Boumerdès est une ville sans âme parce qu'elle souffre de l'absence d'infrastructures culturelles surtout d'un théâtre régional. Les autorités locales heureusement ont sur leurs tablettes un projet de réalisation d'un théâtre qu'elles comptent lancer incessamment. En outre, le manque de salles de cinéma enregistré sur l'ensemble du territoire de la wilaya est une autre carence de taille. Les jeunes se sont retrouvés plongés continuellement dans une monotonie angoissante. D'ailleurs, les salles qui avaient jadis été opérationnelles sont soit fermées ou abandonnées. Certaines ne servent plus le 7e art, ayant été transformées en salles de fêtes. La situation dans laquelle se trouve par exemple la salle de cinéma de la ville de Khemis El Khechna est lamentable. Détériorée par le séisme de 2003, aucune opération de réhabilitation ne l'a visée depuis alors qu'elle est un véritable joyau architectural. A ce sombre tableau vient s'ajouter l'inertie des associations culturelles qui se contentent de croiser les bars. «Les associations culturelles sont trop occupées par leurs propres difficultés notamment financières, elles ne peuvent pas créer un climat d'échanges d'idées, et n'activent que rarement», nous dira Saïd, un animateur du mouvement associatif local. C'est dire l'isolement du mouvement associatif au sein de la sphère culturelle. Par ailleurs, l'absence de bibliothèques communales est un autre facteur qui vient aggraver la situation de la culture dans cette wilaya. Malgré une population estudiantine importante, le chef-lieu de wilaya ne dispose pas d'une bibliothèque digne de ce nom. Le retard enregistré dans la réalisation de certaines bibliothèques communales n'arrange pas les choses. La bibliothèque de la ville d'Issers n'a pas encore été livrée. Celle de Ouled Aissa dont les travaux sont achevés depuis une année tarde toujours à ouvrir ses portes. Sur la dizaine de projets de construction de bibliothèques communales, aucun n'a encore été lancé. On peut citer celui de Chabet El Ameur qui bute depuis des années sur un problème de choix d'assiette de terrain. Conséquence, en dehors de l'université, on ne dispose d'aucun espace pour la lecture à Boumerdès. T. O.