Le ministère de la Culture vient de prendre la décision de classer l'ensemble des œuvres d'arts, tableaux et fresques réalisés par des artistes de renom, répertoriés au niveau de l'hôtel de ville de Skikda. La décision a été publiée au Journal officiel n° 77 du 30 décembre 20o9 et elle est sans doute motivée par la destruction de six tableaux de maître par l'incendie du 13 janvier 2009 dans les bureaux abritant le cabinet du maire de Skikda. Le ministère de la Culture vient de prendre la décision de classer l'ensemble des œuvres d'arts, tableaux et fresques réalisés par des artistes de renom, répertoriés au niveau de l'hôtel de ville de Skikda. La décision a été publiée au Journal officiel n° 77 du 30 décembre 20o9 et elle est sans doute motivée par la destruction de six tableaux de maître par l'incendie du 13 janvier 2009 dans les bureaux abritant le cabinet du maire de Skikda. Les tableaux de l'hôtel de ville de Skikda sont considérés comme un trésor inestimable pour les nombreux connaisseurs qui ont eu à les contempler. Ces œuvres d'art ornent les murs des somptueuses salles de l'édifice et du bureau du maire, leur grande majorité a été ramenée des musées les plus célèbres de France, pour la plupart, à l'occasion de la célébration du centenaire de la ville. Les archives communales permettent de reconstituer l'histoire, du moins celle de l'arrivée à Skikda d'une bonne partie de ces tableaux, au nombre d'une centaine. On sait que plus d'une trentaine de toiles ont été achetées par la municipalité de Philippeville, (nom de Skikda à l'époque coloniale), durant les vingt années du mandats du sénateur-maire Paul Cuttoli (1864-1949), grâce surtout à sa femme Marie, grande collectionneuse et très connue dans les milieux de l'art. La toile de Constantin Font Femme Nue a été achetée le 1er décembre 1932. Deux autres tableaux du même artiste la place de Marquet et le Minaret ont été acquis en 1946. La toile d'Adam Styka Idylle marocaine a été achetée auprès de l'artiste lui-même, le 20 septembre 1932 au prix de 6000 FF. Le même jour Paul Cuttoli concluait avec l'artiste Maurice Levis l'achat de deux de ses œuvres qui étaient exposées au salon des artistes français de 1932 Hautes vallées de la Sarthe et Bord de la Mayenne et achetait à l'artiste Didier Pouget un autre tableau Le matin bruyère en fleurs. Au peintre José Ortega, P. Cuttoli a commandé 24 petits tableaux dont 16 ont été inventoriés avant l'Indépendance. En 1938, la commune de Philippeville acquiert deux tableaux. Le premier Marché de Légumes d'Armand Point, le second est le fameux Le Bassour d'Etienne Dinet, ayant coûté 22.000 FF. Le Bassour a été offert par la ville au président Houari Boumediene, en visite à Skikda en 1970 et par délibération spéciale de l'assemblée communale de l'époque, datée du 13 juillet 1970. Une autre partie de ce fonds artistique est constituée d'œuvres de peintres amateurs ayant vécu à Skikda. Ainsi en est-il de Julles Chabassiere, géomètre féru d'archéologie, conseiller municipal de Philippeville à qui l'on doit deux tableaux Théâtre Romain et Mosquée de Sidi Okba. Paul Rossi auteur du tableau Le port de Stora' et poète a été également conseiller municipal de Philippeville. Louis Randavel est un artiste-peintre qui a certainement vécu à Skikda puisqu'on le trouve membre du conseil d'administration du musée de Skikda vers la fin du 19e siècle. Il a légué un tableau Deux marines et une décoration murale Scène champêtre. Le charmeur de serpents est un tableau signé Fournier Ricoux. Parmi les artistes de Philippeville qui ont légué des tableaux à la municipalité, on peut citer Louis Haas. Deux de ces tableaux Paris plage et Rochers sont cités dans les inventaires de la commune de 1956 et 1960. Il est aussi possible qu'il soit originaire de Philippeville l'artiste usant du pseudonyme Napoléon auteur de Rue Antoine Bruno actuellement rue Ali Abdenour. Peu d'informations fiables sont disponibles concernant des œuvres de grande valeur comme le Veuf et Les berges de la Seines'de J.-F. Raffaëlli ou encore La femme de Charles Chaplin. Ces tableaux, avec ceux d'autres peintres comme Bouchaud, Chabanian, Bouviolle ou Casses, auraient été empruntés aux différents musées de France à différentes occasions (inauguration de l'hôtel de ville, centenaire de la commune de Philippeville). Louis Bertrand, dans son livre Histoire de Philippeville donne une description du musée de la ville de 1854 : "…. Un pavillon central composé de deux salles, l'une au premier étage, c'est la salle des peintures, l'autre est réservée à la sculpture et à la collection moderne….''. Peut-être qu'une partie des tableaux de l'hôtel de ville provient de cette collection ou faisaient-ils partie d'un ensemble d'objets d'art mis en dépôt à Philippeville par le ministère des Beaux Arts à partir de 1914 en raison de l'éclatement de la Première Guerre mondiale. M. S. Les tableaux de l'hôtel de ville de Skikda sont considérés comme un trésor inestimable pour les nombreux connaisseurs qui ont eu à les contempler. Ces œuvres d'art ornent les murs des somptueuses salles de l'édifice et du bureau du maire, leur grande majorité a été ramenée des musées les plus célèbres de France, pour la plupart, à l'occasion de la célébration du centenaire de la ville. Les archives communales permettent de reconstituer l'histoire, du moins celle de l'arrivée à Skikda d'une bonne partie de ces tableaux, au nombre d'une centaine. On sait que plus d'une trentaine de toiles ont été achetées par la municipalité de Philippeville, (nom de Skikda à l'époque coloniale), durant les vingt années du mandats du sénateur-maire Paul Cuttoli (1864-1949), grâce surtout à sa femme Marie, grande collectionneuse et très connue dans les milieux de l'art. La toile de Constantin Font Femme Nue a été achetée le 1er décembre 1932. Deux autres tableaux du même artiste la place de Marquet et le Minaret ont été acquis en 1946. La toile d'Adam Styka Idylle marocaine a été achetée auprès de l'artiste lui-même, le 20 septembre 1932 au prix de 6000 FF. Le même jour Paul Cuttoli concluait avec l'artiste Maurice Levis l'achat de deux de ses œuvres qui étaient exposées au salon des artistes français de 1932 Hautes vallées de la Sarthe et Bord de la Mayenne et achetait à l'artiste Didier Pouget un autre tableau Le matin bruyère en fleurs. Au peintre José Ortega, P. Cuttoli a commandé 24 petits tableaux dont 16 ont été inventoriés avant l'Indépendance. En 1938, la commune de Philippeville acquiert deux tableaux. Le premier Marché de Légumes d'Armand Point, le second est le fameux Le Bassour d'Etienne Dinet, ayant coûté 22.000 FF. Le Bassour a été offert par la ville au président Houari Boumediene, en visite à Skikda en 1970 et par délibération spéciale de l'assemblée communale de l'époque, datée du 13 juillet 1970. Une autre partie de ce fonds artistique est constituée d'œuvres de peintres amateurs ayant vécu à Skikda. Ainsi en est-il de Julles Chabassiere, géomètre féru d'archéologie, conseiller municipal de Philippeville à qui l'on doit deux tableaux Théâtre Romain et Mosquée de Sidi Okba. Paul Rossi auteur du tableau Le port de Stora' et poète a été également conseiller municipal de Philippeville. Louis Randavel est un artiste-peintre qui a certainement vécu à Skikda puisqu'on le trouve membre du conseil d'administration du musée de Skikda vers la fin du 19e siècle. Il a légué un tableau Deux marines et une décoration murale Scène champêtre. Le charmeur de serpents est un tableau signé Fournier Ricoux. Parmi les artistes de Philippeville qui ont légué des tableaux à la municipalité, on peut citer Louis Haas. Deux de ces tableaux Paris plage et Rochers sont cités dans les inventaires de la commune de 1956 et 1960. Il est aussi possible qu'il soit originaire de Philippeville l'artiste usant du pseudonyme Napoléon auteur de Rue Antoine Bruno actuellement rue Ali Abdenour. Peu d'informations fiables sont disponibles concernant des œuvres de grande valeur comme le Veuf et Les berges de la Seines'de J.-F. Raffaëlli ou encore La femme de Charles Chaplin. Ces tableaux, avec ceux d'autres peintres comme Bouchaud, Chabanian, Bouviolle ou Casses, auraient été empruntés aux différents musées de France à différentes occasions (inauguration de l'hôtel de ville, centenaire de la commune de Philippeville). Louis Bertrand, dans son livre Histoire de Philippeville donne une description du musée de la ville de 1854 : "…. Un pavillon central composé de deux salles, l'une au premier étage, c'est la salle des peintures, l'autre est réservée à la sculpture et à la collection moderne….''. Peut-être qu'une partie des tableaux de l'hôtel de ville provient de cette collection ou faisaient-ils partie d'un ensemble d'objets d'art mis en dépôt à Philippeville par le ministère des Beaux Arts à partir de 1914 en raison de l'éclatement de la Première Guerre mondiale. M. S.