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Une maladie bénigne mais pénible
Psoriasis
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 03 - 2010

C'est une m aladie chronique de la peau caractérisée par des plaques rouges recouvertes de squames. C'est une affection fréquente comme l'eczéma . Elle peut être héréditaire et importante selon des facteurs comme psychosomatiques : choc psychoaffectif, soucis professionnels ou familiaux.
C'est une m aladie chronique de la peau caractérisée par des plaques rouges recouvertes de squames. C'est une affection fréquente comme l'eczéma . Elle peut être héréditaire et importante selon des facteurs comme psychosomatiques : choc psychoaffectif, soucis professionnels ou familiaux.
Qu'est-ce qui se passe ?
La plaque de psoriasis est due à une augmentation anormale du renouvellement des cellules de la peau et par une inflammation du derme situé en dessous.
Ce problème est sans nul doute d'origine génétique sur laquelle viennent se surajouter des éléments immunologiques et environnementaux qui favorisent l'apparition de la maladie.
La cause immunologique serait, d'après les hypothèses actuelles, un déséquilibre de certaines substances impliquées dans le mécanisme d'inflammation, comme le TNF Alpha.
Il est le témoin d'une sorte de désordre relationnel entre le derme (la partie profonde de la peau) et l'épiderme (la partie superficielle). On pourrait dire entre ce qui est profond et ce qui est apparent. Ainsi, peut-on avancer que le psoriasis fait partie des maladie psychosomatiques.
Signes :
Les lésions peuvent être étendues et recouvrir des zones importantes du corps ou au contraire être très localisées.
Les lésions sont rouges ou rosées et recouvertes de plaques blanches.
Elles entraînent des démangeaisons plus ou moins intenses. Ces plaques lorsqu'on les grattent font tomber la peau comme des sortes de pellicules ou de poussière blanchâtre. L'excès de grattage peut faire apparaître en dessous un soubassement rouge, d'où une petite sérosité rose peut émerger. C'est le signe que l'on désignait autrefois par le terme de "rosée sanglante".
Localisation de prédilection :
Surtout la face postérieure des coudes, la face antérieure des genoux, organes génitaux (vulve ou testicule) et le cuir chevelu.
Pour une moindre part : le dos, les plis cutanés des aisselles et des aines, les paumes de mains et les plantes de pieds.
Exceptionnellement, face interne des joues, gland de la verge.
Fréquence :
-On estime que 3% de la population serait atteinte.
-C'est une maladie qui est bénigne, mais qui peut se compliquer dans 20% des cas.
-C'est une maladie non contagieuse.
-La moitié des personnes atteintes de psoriasis présentent des antécédents équivalents dans leur famille proche. Ainsi, le risque pour un frère ou une sœur est de 12 à 14% quand les parents ne sont pas atteints et d'environ 35% quand l'un des parents est atteint.
-Le psoriasis apparaît souvent chez l'adulte jeune entre 20 et 25 ans.
-Il est d'autant plus fréquent dans ses manifestations que l'on est âgé.
Evolution :
Elle se fait par poussée à l'occasion d'une infection, d'un petit traumatisme de la peau, du stress ou d'un problème psychosomatique. Parfois, il n'y a aucun facteur déclenchant décelable.
Chaque poussée s'ensuit de phases de rémission plus ou moins prolongées.
L'évolution est imprévisible.
Classification :
On peut considérer qu'il y a deux grands types de psoriasis :
Le premier est celui qui se déclare chez la personne jeune (moins de 30 ans) et dont les parents ou grands-parents ont présenté un psoriasis. Celui-là risque d'être plus sévère et plus sujet à des complications.
Le second, qui se manifeste plus tard, vers l'âge de 40 ans, avec des poussées irrégulières, et ne faisant référence à aucun antécédent familial, est plus bénin.
On utilise des échelles de gravité comme le PASI (index de surface et de sévérité du psoriasis). Plus le score est élevé, plus le psoriasis est considéré comme sévère.
Complications :
Il s'agit classiquement :
-Le rhumatisme psoriasique. C'est la complication la plus répandue. Une atteinte articulaire concerne environ un patient sur dix.
-L'érythrodermie psoriasique.
-Le psoriasis pustuleux.
-Des conséquences psychologiques et sociales plus ou moins importantes.
Pénibilité :
Cette maladie, bien que bénigne, est très pénible, d'une part, en raison des signes que sont les démangeaisons parfois fortes, et de l'inconfort au niveau des plaies ou excoriations qui peuvent se former sur les lésions.
Les lésions squameuses évoquent aux yeux des personnes non informées l'idée de "lèpre" ou de maladie infectieuse. Or le psoriasis n'a rien à voir avec ces maladies. Toutefois, le regard des autres sur la personne atteinte est souvent celui d'un dégoût ou d'une peur, certaines lésions pouvant être très importantes.
79% des personnes considèrent que le psoriasis a un impact négatif sur leur vie. 50% ont un sentiment de dépression et 10% auraient des envies suicidaires.
Retentissement psychologique :
Mais c'est surtout psychologiquement que cette maladie présente un vécu difficile. Le regard de l'entourage et du corps médical n'est pas forcément bienveillant, la personne étant en quelque sorte "responsable" de son mal puisque le problème est lié à son hérédité et à sa "perméabilité" au stress.
Cette double "responsabilité", associée au fait que la peau desquame, confère à la personne atteinte de psoriasis un statut dans lequel elle va se sentir peu à peu exclue et rejetée.
Il est, donc, essentiel que l'entourage comprenne à quel point cette situation n'est pas de son fait, mais liée à des dysfonctionnements internes et externes au même titre que l'asthme, par exemple.
Le psoriasis a donc un retentissement important dans la vie quotidienne, essentiellement en raison des localisations. Certaines comme sur les zones de friction peuvent handicaper selon le métier pratiqué. Mais cela peut être également un problème lors du bain ou des relations sexuelles ou de toute activité où il est nécessaire de montrer son corps. S. H.
In féminin.com
Qu'est-ce qui se passe ?
La plaque de psoriasis est due à une augmentation anormale du renouvellement des cellules de la peau et par une inflammation du derme situé en dessous.
Ce problème est sans nul doute d'origine génétique sur laquelle viennent se surajouter des éléments immunologiques et environnementaux qui favorisent l'apparition de la maladie.
La cause immunologique serait, d'après les hypothèses actuelles, un déséquilibre de certaines substances impliquées dans le mécanisme d'inflammation, comme le TNF Alpha.
Il est le témoin d'une sorte de désordre relationnel entre le derme (la partie profonde de la peau) et l'épiderme (la partie superficielle). On pourrait dire entre ce qui est profond et ce qui est apparent. Ainsi, peut-on avancer que le psoriasis fait partie des maladie psychosomatiques.
Signes :
Les lésions peuvent être étendues et recouvrir des zones importantes du corps ou au contraire être très localisées.
Les lésions sont rouges ou rosées et recouvertes de plaques blanches.
Elles entraînent des démangeaisons plus ou moins intenses. Ces plaques lorsqu'on les grattent font tomber la peau comme des sortes de pellicules ou de poussière blanchâtre. L'excès de grattage peut faire apparaître en dessous un soubassement rouge, d'où une petite sérosité rose peut émerger. C'est le signe que l'on désignait autrefois par le terme de "rosée sanglante".
Localisation de prédilection :
Surtout la face postérieure des coudes, la face antérieure des genoux, organes génitaux (vulve ou testicule) et le cuir chevelu.
Pour une moindre part : le dos, les plis cutanés des aisselles et des aines, les paumes de mains et les plantes de pieds.
Exceptionnellement, face interne des joues, gland de la verge.
Fréquence :
-On estime que 3% de la population serait atteinte.
-C'est une maladie qui est bénigne, mais qui peut se compliquer dans 20% des cas.
-C'est une maladie non contagieuse.
-La moitié des personnes atteintes de psoriasis présentent des antécédents équivalents dans leur famille proche. Ainsi, le risque pour un frère ou une sœur est de 12 à 14% quand les parents ne sont pas atteints et d'environ 35% quand l'un des parents est atteint.
-Le psoriasis apparaît souvent chez l'adulte jeune entre 20 et 25 ans.
-Il est d'autant plus fréquent dans ses manifestations que l'on est âgé.
Evolution :
Elle se fait par poussée à l'occasion d'une infection, d'un petit traumatisme de la peau, du stress ou d'un problème psychosomatique. Parfois, il n'y a aucun facteur déclenchant décelable.
Chaque poussée s'ensuit de phases de rémission plus ou moins prolongées.
L'évolution est imprévisible.
Classification :
On peut considérer qu'il y a deux grands types de psoriasis :
Le premier est celui qui se déclare chez la personne jeune (moins de 30 ans) et dont les parents ou grands-parents ont présenté un psoriasis. Celui-là risque d'être plus sévère et plus sujet à des complications.
Le second, qui se manifeste plus tard, vers l'âge de 40 ans, avec des poussées irrégulières, et ne faisant référence à aucun antécédent familial, est plus bénin.
On utilise des échelles de gravité comme le PASI (index de surface et de sévérité du psoriasis). Plus le score est élevé, plus le psoriasis est considéré comme sévère.
Complications :
Il s'agit classiquement :
-Le rhumatisme psoriasique. C'est la complication la plus répandue. Une atteinte articulaire concerne environ un patient sur dix.
-L'érythrodermie psoriasique.
-Le psoriasis pustuleux.
-Des conséquences psychologiques et sociales plus ou moins importantes.
Pénibilité :
Cette maladie, bien que bénigne, est très pénible, d'une part, en raison des signes que sont les démangeaisons parfois fortes, et de l'inconfort au niveau des plaies ou excoriations qui peuvent se former sur les lésions.
Les lésions squameuses évoquent aux yeux des personnes non informées l'idée de "lèpre" ou de maladie infectieuse. Or le psoriasis n'a rien à voir avec ces maladies. Toutefois, le regard des autres sur la personne atteinte est souvent celui d'un dégoût ou d'une peur, certaines lésions pouvant être très importantes.
79% des personnes considèrent que le psoriasis a un impact négatif sur leur vie. 50% ont un sentiment de dépression et 10% auraient des envies suicidaires.
Retentissement psychologique :
Mais c'est surtout psychologiquement que cette maladie présente un vécu difficile. Le regard de l'entourage et du corps médical n'est pas forcément bienveillant, la personne étant en quelque sorte "responsable" de son mal puisque le problème est lié à son hérédité et à sa "perméabilité" au stress.
Cette double "responsabilité", associée au fait que la peau desquame, confère à la personne atteinte de psoriasis un statut dans lequel elle va se sentir peu à peu exclue et rejetée.
Il est, donc, essentiel que l'entourage comprenne à quel point cette situation n'est pas de son fait, mais liée à des dysfonctionnements internes et externes au même titre que l'asthme, par exemple.
Le psoriasis a donc un retentissement important dans la vie quotidienne, essentiellement en raison des localisations. Certaines comme sur les zones de friction peuvent handicaper selon le métier pratiqué. Mais cela peut être également un problème lors du bain ou des relations sexuelles ou de toute activité où il est nécessaire de montrer son corps. S. H.
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