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Un nouveau mode d'alimentation de bétail
SETIF, Pain rassis récupéré
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 03 - 2010

Des quantités inestimables de pain gisent souvent dans les bacs à ordures ou à même le sol, mais avec le temps, et au vu de l'importance du volume, la récupération s'est révélée un créneau porteur pour les plus avertis.
Des quantités inestimables de pain gisent souvent dans les bacs à ordures ou à même le sol, mais avec le temps, et au vu de l'importance du volume, la récupération s'est révélée un créneau porteur pour les plus avertis.
Avec le manque de pâturages à Sétif, surtout en période de sécheresse, les fermiers adoptent, depuis quelque temps, un nouveau mode d'alimentation de leur cheptel ovin et bovin, à savoir le recours au pain récupéré de la ville. Si l'on prend en compte le facteur du gaspillage de cette matière nutritive rejetée chaque jour des foyers, cela fait apparaître un constat alarmant de quantités inestimables de pain balancées quotidiennement des cités d'habitation. Elles gisent souvent dans les bacs à ordures ou à même le sol, mais avec le temps, et au vu de l'importance du volume, la récupération s'est révélée un créneau porteur pour les plus avertis. En effet, le seul sac de pain est revendu aux fermiers à 80 DA, ce qui constitue un revenu considérable pour certaines personnes qui parviennent à réunir près de 40 unités par semaine. Outre cela, certains boulangers qui accumulent les invendus cèdent le sac à raison de 45 DA, selon nos témoignages. Un boulanger de Sétif dira que près de 40 sacs sont réunis par quinzaine. En somme, ce qui devient un créneau porteur pour ceux qui procèdent au ramassage.
Il s'agit aussi d'une aubaine pour les éleveurs en période de disette, où les pâturages se font de plus en plus rares, ce qui les oblige à faire recours à d'autres modes d'alimentation des bêtes au niveau des étables. Nos témoignages font ressortir que le quintal du produit concentré fait de maïs et de soja revient à 3.500 DA, l'orge à 2 mille DA, le son à 1.600 DA, les déchets de blé à 1.800 DA, alors que la botte de foin est cédée à 160 DA l'unité, alors que celle de fourrage à 300 DA. Des chiffres qui effrayent de plus en plus les éleveurs et déstabilisent à plus d'un titre leur comptabilité si l'on se réfère à leurs déclarations. Tout le monde s'accorde à brandir l'argument de la rentabilité quitte à brader les qualités de viande et de lait. En effet, les spécialistes reconnaissent que les vaches et les moutons nourris à base de pain récupéré ne produisent pas la qualité reconnue. «Le lait ne présente plus sa norme de concentration en terme de matière première, et la viande perd de son goût et de ses qualités vitaminiques», expliquent les éleveurs.
Autant dire que les prix des aliments de bétail sont jugés excessivement chers, et en dehors de la période printanière où les pâturages sont assez fournis, les éleveurs ont recours à un procédé certes désapprouvé par les professionnels mais devenu assez répandu du fait de la disponibilité du pain récupéré en quantité considérable. Cependant, les témoignages à ce sujet se font de plus en plus rares, et les langues ne se délient pas aisément lorsqu'il s'agit de soulever le problème du nouveau mode d'alimentation des bestiaux. En fait, le constat est clair : le sujet de l'usage du pain récupéré est un sujet tabou au sein de la population des fermiers, car chacun d'eux hésite à reconnaître son implication dans ce mode d'alimentation de bétail. A. B.
Avec le manque de pâturages à Sétif, surtout en période de sécheresse, les fermiers adoptent, depuis quelque temps, un nouveau mode d'alimentation de leur cheptel ovin et bovin, à savoir le recours au pain récupéré de la ville. Si l'on prend en compte le facteur du gaspillage de cette matière nutritive rejetée chaque jour des foyers, cela fait apparaître un constat alarmant de quantités inestimables de pain balancées quotidiennement des cités d'habitation. Elles gisent souvent dans les bacs à ordures ou à même le sol, mais avec le temps, et au vu de l'importance du volume, la récupération s'est révélée un créneau porteur pour les plus avertis. En effet, le seul sac de pain est revendu aux fermiers à 80 DA, ce qui constitue un revenu considérable pour certaines personnes qui parviennent à réunir près de 40 unités par semaine. Outre cela, certains boulangers qui accumulent les invendus cèdent le sac à raison de 45 DA, selon nos témoignages. Un boulanger de Sétif dira que près de 40 sacs sont réunis par quinzaine. En somme, ce qui devient un créneau porteur pour ceux qui procèdent au ramassage.
Il s'agit aussi d'une aubaine pour les éleveurs en période de disette, où les pâturages se font de plus en plus rares, ce qui les oblige à faire recours à d'autres modes d'alimentation des bêtes au niveau des étables. Nos témoignages font ressortir que le quintal du produit concentré fait de maïs et de soja revient à 3.500 DA, l'orge à 2 mille DA, le son à 1.600 DA, les déchets de blé à 1.800 DA, alors que la botte de foin est cédée à 160 DA l'unité, alors que celle de fourrage à 300 DA. Des chiffres qui effrayent de plus en plus les éleveurs et déstabilisent à plus d'un titre leur comptabilité si l'on se réfère à leurs déclarations. Tout le monde s'accorde à brandir l'argument de la rentabilité quitte à brader les qualités de viande et de lait. En effet, les spécialistes reconnaissent que les vaches et les moutons nourris à base de pain récupéré ne produisent pas la qualité reconnue. «Le lait ne présente plus sa norme de concentration en terme de matière première, et la viande perd de son goût et de ses qualités vitaminiques», expliquent les éleveurs.
Autant dire que les prix des aliments de bétail sont jugés excessivement chers, et en dehors de la période printanière où les pâturages sont assez fournis, les éleveurs ont recours à un procédé certes désapprouvé par les professionnels mais devenu assez répandu du fait de la disponibilité du pain récupéré en quantité considérable. Cependant, les témoignages à ce sujet se font de plus en plus rares, et les langues ne se délient pas aisément lorsqu'il s'agit de soulever le problème du nouveau mode d'alimentation des bestiaux. En fait, le constat est clair : le sujet de l'usage du pain récupéré est un sujet tabou au sein de la population des fermiers, car chacun d'eux hésite à reconnaître son implication dans ce mode d'alimentation de bétail. A. B.


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