L'affaire de l'agence foncière de Tizi-Ouzou est, depuis hier, programmée au tribunal criminel de Tizi-Ouzou. Pas moins de 41 personnes devront répondre aux accusations de faux et usage de faux, falsification de documents officiels, corruption et détournement de deniers publics. Cinquante personnes ont été victimes des malversations de ce groupe. Les faits de cette affaire, ayant fait couler beaucoup d'encre, remontent au mois de juin 2002. C'est suite à une demande du wali de Tizi-Ouzou, adressée à la police de la même ville, que l'affaire a éclaté. Le wali avait demandé l'ouverture d'une enquête au sujet de parcelles de terrain attribuées par l'agence foncière de Tizi Ouzou dans des conditions ambiguës. Après l'ouverture de l'enquête, le directeur de l'agence foncière a été convoqué. Lors de son interrogation, le directeur a fait certaines révélations à la suite desquelles il a été rendu possible de mettre la main sur les autres personnes impliquées dans ces malversations. Parmi ces dernières figurent l'ancien directeur de la même agence, le maire de Tizi Ouzou de l'époque ainsi que des fonctionnaires de l'agence foncière de Tizi Ouzou ayant bénéficié de terrains de manière illégale et contraire à la réglementation en vigueur. Certains ont bénéficié de ces attributions à maintes reprises. De même que des parents et proches de ces derniers ont aussi eu leur part du gâteau. Une autre catégorie a eu recours à des prêtes-noms afin d'avoir sa «ration». L'enquête a permis de découvrir que nombre de coopératives immobilières, une trentaine, ont également participé à cette grande supercherie. Les coopératives en question ont été créées spécialement pour participer à ces détournements. L'enquête a permis d'élucider le nombre de parcelles de terrain ayant fait l'objet de détournement, à savoir 500 terrains. En plus des travailleurs de l'agence foncière, d'autres personnes travaillant à l'office de promotion et de gestion immobilière de Tizi-Ouzou (OPGI), la direction de l'habitat, des employés de la wilaya, de l'APC ainsi que du service technique de l'APC de Tizi Ouzou sont cités dans ce dossier brûlant. Un notaire aussi est partie prenante. 41 accusés devront comparaître dans cette affaire dont le traitement a débuté hier et qui risque de durer plusieurs jours. Hier, il a été procédé à la lecture entière de l'arrêt de renvoi, où sont relatés les détails de l'affaire, un document de quarante-deux pages. L'un des accusés principaux dans ce dossier est en état de fuite. Il s'agit d'un ancien maire de Tizi-Ouzou, répondant aux initiales A.T. Ce dernier sera jugé par contumace. Plus de 150 témoins défileront à la barre afin d'apporter leurs versions des faits. LOUNES BOUGACI L'affaire de l'agence foncière de Tizi-Ouzou est, depuis hier, programmée au tribunal criminel de Tizi-Ouzou. Pas moins de 41 personnes devront répondre aux accusations de faux et usage de faux, falsification de documents officiels, corruption et détournement de deniers publics. Cinquante personnes ont été victimes des malversations de ce groupe. Les faits de cette affaire, ayant fait couler beaucoup d'encre, remontent au mois de juin 2002. C'est suite à une demande du wali de Tizi-Ouzou, adressée à la police de la même ville, que l'affaire a éclaté. Le wali avait demandé l'ouverture d'une enquête au sujet de parcelles de terrain attribuées par l'agence foncière de Tizi Ouzou dans des conditions ambiguës. Après l'ouverture de l'enquête, le directeur de l'agence foncière a été convoqué. Lors de son interrogation, le directeur a fait certaines révélations à la suite desquelles il a été rendu possible de mettre la main sur les autres personnes impliquées dans ces malversations. Parmi ces dernières figurent l'ancien directeur de la même agence, le maire de Tizi Ouzou de l'époque ainsi que des fonctionnaires de l'agence foncière de Tizi Ouzou ayant bénéficié de terrains de manière illégale et contraire à la réglementation en vigueur. Certains ont bénéficié de ces attributions à maintes reprises. De même que des parents et proches de ces derniers ont aussi eu leur part du gâteau. Une autre catégorie a eu recours à des prêtes-noms afin d'avoir sa «ration». L'enquête a permis de découvrir que nombre de coopératives immobilières, une trentaine, ont également participé à cette grande supercherie. Les coopératives en question ont été créées spécialement pour participer à ces détournements. L'enquête a permis d'élucider le nombre de parcelles de terrain ayant fait l'objet de détournement, à savoir 500 terrains. En plus des travailleurs de l'agence foncière, d'autres personnes travaillant à l'office de promotion et de gestion immobilière de Tizi-Ouzou (OPGI), la direction de l'habitat, des employés de la wilaya, de l'APC ainsi que du service technique de l'APC de Tizi Ouzou sont cités dans ce dossier brûlant. Un notaire aussi est partie prenante. 41 accusés devront comparaître dans cette affaire dont le traitement a débuté hier et qui risque de durer plusieurs jours. Hier, il a été procédé à la lecture entière de l'arrêt de renvoi, où sont relatés les détails de l'affaire, un document de quarante-deux pages. L'un des accusés principaux dans ce dossier est en état de fuite. Il s'agit d'un ancien maire de Tizi-Ouzou, répondant aux initiales A.T. Ce dernier sera jugé par contumace. Plus de 150 témoins défileront à la barre afin d'apporter leurs versions des faits. LOUNES BOUGACI