Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou examinera, aujourd'hui, le dossier de l'affaire de l'agence foncière de la même ville. Le procès ouvert la première fois, le 29 décembre dernier, a été reporté à la demande de la défense des accusés en l'absence des témoins considérés comme «importants» pour le jugement de cette affaire. Pour ce «très attendu» procès, 41 personnes, dont trois en détention et un autre en fuite, l'ancien maire de la ville des Genêts, d'obédience FFS, un notaire, et des responsables de l'agence foncière de Tizi Ouzou comparaîtront pour plusieurs chefs d'inculpation dont, selon une source judiciaire, «falsification de documents officiels, dilapidation de deniers publics, corruption et participation au détournement de deniers publics et faux et usage de faux». Quelques 150 autres personnes sont citées à comparaître en qualité de témoins de cette «scabreuse» affaire du foncier. Une affaire qui a éclaté au grand jour en 2002, au mois de juin plus précisément, suite à une enquête diligentée par la police judiciaire à la demande du premier magistrat de la wilaya, après que des anomalies dans la gestion du foncier de la commune de Tizi Ouzou aient été relevées. Des anomalies ayant consisté en l'attribution de plusieurs lots de terrains à de mêmes personnes sous des prête-noms, et/ou l'attribution d'un même lopin de terre à plusieurs bénéficiaires. En tout, pas moins de 500 attributions ont été effectuées de manière irrégulière, à en croire une source proche du dossier. Parmi les principaux accusés dans cette affaire de dilapidation du foncier de la ville des Genêts, l'ancien maire de Tizi Ouzou, élu sur la liste du plus vieux parti de l'opposition, le FFS, en fuite, qui, selon l'arrêt de renvoi de la chambre d ‘accusation, a attribué des lots de terrains déjà affectés en procédant au remplacement des noms des bénéficieras par d'autres, un notaire et deux anciens directeurs de l'agence foncière de Tizi Ouzou. Les premières auditions et interpellations parmi les mis en cause dans cette affaire avaient eu lieu en avril 2006, période au cours de laquelle les deux responsables (directeurs, ndlr) et le comptable principal de l'agence foncière de la ville des Genêts avaient été arrêtés et mis en prison.