Que pensez-vous des nouvelles mesures d'hygiène instaurées au sein des cliniques privées ? Il faut, tout d'abord, savoir que les normes d'hygiène du domaine sanitaire concernent la fonction publique et privée. Il s'agit de règles d'hygiène universelles qui doivent être respectées et appliquées dans les deux secteurs pour l'intérêt du malade et de la santé publique. Mais lorsque le personnel, déjà fort réduit, manque de motivation nécessaire, comment voulez-vous faire respecter ces normes ? Vous pouvez ramener tous les produits d'hygiène possibles et les appareils les plus modernes sans pour autant arriver à des résultats concrets. Il y a un déficit d'effectif, particulièrement, en ce qui concerne le personnel d'entretien technique et de maintenance des équipements médicaux. Ce manque est flagrant surtout dans les hôpitaux publics. Mais qu'en est-il des structures sanitaires privées ? Le secteur privé fonctionne anarchiquement et est laissé à l'abandon. Vous pouvez trouver des patrons de cliniques privées qui essayent de se mettre aux normes, mais qui sont rares, comme il y a ceux qui ne respectent pas du tout les règles universelles de la santé. Le gain facile a remporté le dessus dans ce secteur délaissé. C'est, dans ce cas, tout à fait normal qu'on ne puisse pas le gérer convenablement et mesurer les conséquences fâcheuses sur la santé publique. Pire encore, je vous assure qu'il y a des patrons qui utilisent des personnels médicaux illégalement, alors que les textes sur l'activité complémentaire est clair sur ce point. Que stipulent donc ces textes sur l'activité complémentaire ? Le médecin du secteur public n'a le droit d'exercer qu'une journée par semaine dans une clinique spécialisée. Il ne doit pas être Chef de service ni Chef d'unité dans une structure de santé publique. Chose qui a été bafouée par une circulaire ministérielle du temps de l'ancien ministre de la santé, Amar Tou, en 2004. Nous avons maintes fois sollicité le ministre actuel, Saïd Barkat, pour le gel de l'activité complémentaire, mais en vain. S'ils veulent mettre de l'ordre dans le secteur privé, ils n'ont qu'à instaurer des lois de base. Mais je tiens à soulever un point important... Lequel ? Si l'on interdit aux Chefs de service ou d'unité des établissements publics de travailler ailleurs, il faudrait des compensations financières afin de les inciter à rester dans le secteur public. Qu'on leur octroie des primes conséquentes et qu'on leur propose par la suite le choix de choisir entre le privé ou le public. On suggère à la tutelle l'instauration d'une prime de renonciation conséquente pour l'ensemble des praticiens, jusqu'à ce que soient réunies les conditions pour un contrôle effectif. Vous pensez donc que le non-respect des normes universelles de santé est lié à l'instabilité du personnel médical ? Lorsque vous avez un patron de clinique qui ponopolise toute l'équipe d'un département d' hôpital public de manière illégale, sans être inquiété ni par le ministère de la Santé ni par les services de contrôle, comment voulez-vous qu'il ne persiste pas dans cette situation anarchique ? Quelle est la solution pour gérer le secteur privé ? La solution réside dans l'élaboration d'un statut digne pour le praticien de la santé, qu'il soit généraliste ou spécialiste, y compris les paramédicaux. Il est temps qu'on tire tout le monde vers le haut dans l'intérêt de toute la santé publique. Soit les médecins vont dans le privé et assument pleinement leur tache dans le respect totale des règles, soit ils restent dans le secteur public et se contentent de leur rémunération et cessent de considérer l'activité complémentaire comme un complément de salaire. Ce jour-la, on respectera les normes d'hygiène et autre règles de déontologie médicale. Propos recueillis par A.B Que pensez-vous des nouvelles mesures d'hygiène instaurées au sein des cliniques privées ? Il faut, tout d'abord, savoir que les normes d'hygiène du domaine sanitaire concernent la fonction publique et privée. Il s'agit de règles d'hygiène universelles qui doivent être respectées et appliquées dans les deux secteurs pour l'intérêt du malade et de la santé publique. Mais lorsque le personnel, déjà fort réduit, manque de motivation nécessaire, comment voulez-vous faire respecter ces normes ? Vous pouvez ramener tous les produits d'hygiène possibles et les appareils les plus modernes sans pour autant arriver à des résultats concrets. Il y a un déficit d'effectif, particulièrement, en ce qui concerne le personnel d'entretien technique et de maintenance des équipements médicaux. Ce manque est flagrant surtout dans les hôpitaux publics. Mais qu'en est-il des structures sanitaires privées ? Le secteur privé fonctionne anarchiquement et est laissé à l'abandon. Vous pouvez trouver des patrons de cliniques privées qui essayent de se mettre aux normes, mais qui sont rares, comme il y a ceux qui ne respectent pas du tout les règles universelles de la santé. Le gain facile a remporté le dessus dans ce secteur délaissé. C'est, dans ce cas, tout à fait normal qu'on ne puisse pas le gérer convenablement et mesurer les conséquences fâcheuses sur la santé publique. Pire encore, je vous assure qu'il y a des patrons qui utilisent des personnels médicaux illégalement, alors que les textes sur l'activité complémentaire est clair sur ce point. Que stipulent donc ces textes sur l'activité complémentaire ? Le médecin du secteur public n'a le droit d'exercer qu'une journée par semaine dans une clinique spécialisée. Il ne doit pas être Chef de service ni Chef d'unité dans une structure de santé publique. Chose qui a été bafouée par une circulaire ministérielle du temps de l'ancien ministre de la santé, Amar Tou, en 2004. Nous avons maintes fois sollicité le ministre actuel, Saïd Barkat, pour le gel de l'activité complémentaire, mais en vain. S'ils veulent mettre de l'ordre dans le secteur privé, ils n'ont qu'à instaurer des lois de base. Mais je tiens à soulever un point important... Lequel ? Si l'on interdit aux Chefs de service ou d'unité des établissements publics de travailler ailleurs, il faudrait des compensations financières afin de les inciter à rester dans le secteur public. Qu'on leur octroie des primes conséquentes et qu'on leur propose par la suite le choix de choisir entre le privé ou le public. On suggère à la tutelle l'instauration d'une prime de renonciation conséquente pour l'ensemble des praticiens, jusqu'à ce que soient réunies les conditions pour un contrôle effectif. Vous pensez donc que le non-respect des normes universelles de santé est lié à l'instabilité du personnel médical ? Lorsque vous avez un patron de clinique qui ponopolise toute l'équipe d'un département d' hôpital public de manière illégale, sans être inquiété ni par le ministère de la Santé ni par les services de contrôle, comment voulez-vous qu'il ne persiste pas dans cette situation anarchique ? Quelle est la solution pour gérer le secteur privé ? La solution réside dans l'élaboration d'un statut digne pour le praticien de la santé, qu'il soit généraliste ou spécialiste, y compris les paramédicaux. Il est temps qu'on tire tout le monde vers le haut dans l'intérêt de toute la santé publique. Soit les médecins vont dans le privé et assument pleinement leur tache dans le respect totale des règles, soit ils restent dans le secteur public et se contentent de leur rémunération et cessent de considérer l'activité complémentaire comme un complément de salaire. Ce jour-la, on respectera les normes d'hygiène et autre règles de déontologie médicale. Propos recueillis par A.B