Plusieurs défis inscrits en gras dans la feuille de route de l'actuel quinquennat prennent forme et les portées commencent d'ailleurs à germer dans différents domaines. Cependant, il n'en demeure pas moins que beaucoup reste à faire pour justement atteindre le seuil de développement du pays, tous secteurs confondus, tant espéré par le président Bouteflika. Plusieurs défis inscrits en gras dans la feuille de route de l'actuel quinquennat prennent forme et les portées commencent d'ailleurs à germer dans différents domaines. Cependant, il n'en demeure pas moins que beaucoup reste à faire pour justement atteindre le seuil de développement du pays, tous secteurs confondus, tant espéré par le président Bouteflika. Demain, 9 avril, marquera la fin de la première année de ce troisième mandat présidentiel et par là, un tomber de rideau sur les onze ans passés depuis l'investiture du président de la République, Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Etat en avril 99. Des années durant lesquelles le premier magistrat du pays s'est attelé à mettre en place, à chacune des haltes, des programmes certes différents, mais qui en fin de compte se complètent les uns les autres en s'inscrivant, dans une logique de cohésion. La continuité est d'ailleurs le maître mot de ce troisième mandat pour lequel le président Bouteflika n'a d'autre choix que celui d'être à la hauteur de la confiance du peuple qui l'a plébiscité à travers une réélection où il a eu à rafler 90,24% des suffrages exprimés dans une participation record de 74,54% dont il a eu à récolter 13 millions de voix.
Le souci de la mise en œuvre… Conscient, sans aucun doute, de cette lourde tâche le chef de l'Etat avait dévoilé sa stratégie dès le premier Conseil des ministres qu'il a présidé le 12 mai 2009, au lendemain de sa prise de fonction pour ce troisième quinquennat. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait alors enjoint les membres du gouvernement d'être à la hauteur de «l'expression d'espoir et des attentes du peuple» exprimées par le soutien majoritaire à ce mandat. Intervenant à la suite de l'adoption du Plan d'action du gouvernement, par le Conseil des ministres, le chef de l'Etat n'avait nullement hésité à expliquer aux membres du gouvernement, qu'il a choisi de les reconduire en raison de «calendrier», et par conséquent ils se devaient de mesurer la "délicatesse" de leur mission. «La situation actuelle exige une mobilisation et un engagement exemplaires du gouvernement ainsi que de l'ensemble des cadres et agents de l'Etat», avait-il averti. Il avait alors revendiqué un échéancier détaillé pour la mise en oeuvre des différentes actions consignées dans le plan d'action. Un échéancier qui, dit-il, «permettra de veiller à prévenir et à rectifier à temps tout retard constaté». «Chaque membre du gouvernement devra assumer ses responsabilités et rendre compte de l'exécution du programme dans son secteur, qu'il s'agisse des actions de réformes et de modernisation, de l'amélioration du service public, de la lutte contre l'atteinte à la loi, y compris dans le champ économique, ou qu'il s'agisse de la prise en charge des différents volets du développement social», insistait-il. C'est dire à quel point le chef de l'Etat veille au grain pour la mise en œuvre de ce programme qui mobilise rationnellement les ressources destinées à inciter le développement et la diversification de l'économie. Une feuille de route qui garantit «la poursuite du développement social en veillant à la résorption des retards dans certaines contrées du pays, et à assurer enfin la pérennité de la politique nationale de justice sociale et de solidarité». Ainsi, pour peu qu'il soit bien exécuté par les cadres de l'Etat investis de cette tâche, le programme pour cette mandature, qui boucle sa première année, s'est annoncé ambitieux. Voulant reconduire sa politique de développement des infrastructures, Bouteflika a promis un plan de 150 milliards de dollars jusqu'en 2014, axé notamment sur les petites entreprises, la création de trois millions d'emplois et la construction d'un million de logements. Un programme-cadre devant offrir, «d'importants plans de charge pour la relance industrielle dont l'Algérie doit tirer profit». Bouteflika s'est également engagé dans une politique de «remise à niveau des entreprises publiques viables et disposant d'un plan de charge». Booster le secteur industriel, le financement des entreprises, le parachèvement de la réforme bancaire, le développement du marché obligataire et de la Bourse locale, la lutte contre la corruption, les activités spéculatives et l'évasion de capitaux, faciliter l'accès au crédit sont, entre autres, autant de fronts qu'il s'est promis d'ouvrir. C'est également dans le but d'assurer «l'amélioration» des petites bourses et par là les conditions sociales des citoyens qu'a été, entre autres, revue à la hausse cette année le Salaire minimum garanti (SNMG) à l'issue de la tripartite, et qu'ont été effacées les dettes des agriculteurs et des éleveurs qui s'élevaient à 41 milliards DA et qu'a été augmenté, de 50%, la bourse des étudiants passant à 4.005 dinars.
Un chalenge nommé «sécuritaire» Même si des actes terroristes continuent à être perpétrés ici et là, il n'en demeure pas moins que le devoir de faire revenir la paix civile dans un pays, qui peinait à se relever d'une décennie noire est, depuis 1999, le fer de lance du président Bouteflika. Sa politique est depuis celle de «la main tendue» autour de laquelle il a bâti toute une stratégie sécuritaire. Toutefois contrairement aux deux mandats précédents le chef de l'Etat n'a, cette fois-ci, pas proposé de nouvelle politique. D'ailleurs il avait lui-même donné le ton en considérant qu'après la politique de la concorde civile ayant marqué son première mandat et la Charte sur la paix et la réconciliation nationale adoptée durant le second il serait «indécent» de réclamer davantage de «sacrifices» au peuple tant que les responsables de la tragédie nationale n'ont pas fait d'excuses publiques. Une mise au point qui a pour effet de «clouer le bec» à ceux qui avaient fait campagne pour l'amnistie générale Ceux qui sont à l'origine de la tragédie nationale sont, affirme le président, «obligés de faire leur mea-culpa devant le peuple pour lui avoir nui dans son âme et surtout pour avoir terni son image à l'étranger». «Ces personnes ont tué nos enfants, éventré nos femmes, détruit nos infrastructures. Ils ne s'en sortiront pas comme s'ils n'ont jamais rien fait. Le mal, il l'ont fait au peuple. C'est auprès de ce peuple qu'il faudra s'excuser», clame-t-il à chaque fois que l'occasion s'y prête . Pour ce qui est de l'amnistie générale, le chef de l'Etat, même s'il la conditionne par un arrêt total et définitif du crépitement des armes, affirme qu'il «ne sera pas l'homme qui décrètera une telle démarche sans l'aval du peuple». Pour lui, une pareille politique, si elle est mal préparée, «pourrait carrément plonger l'Algérie dans une guerre civile». Il avait d'ailleurs définitivement mis un trait sur le retour des ex-responsables du FIS-dissous sur la scène politique et titille même certains partis politiques en qualifiant de «révolue» la carte de l'utilisation de l'islam à des fins populistes.
L'inéluctable repère identitaire… Sur le plan identitaire, Bouteflika n'a de cesse, de revendiquer l'amazighité du peuple algérien qui a été arabisé par l'Islam. Cependant cette première année du troisième mandat n'a pas été celle de la concrétisation de sa promesse de créer un haut conseil à l'amazighité et une académie pour l'amazighité, mais il a tout de même tenu à installer un centre d'aménagement linguistique. Le reste devant sûrement suivre avant 2014 dans la mesure où les avant-projets de textes de loi fixant leurs création ont été élaborés. L'essentiel étant d'abord qu'il ait été tranquillisé quant à l'unité de la nation. A ceux qui prônent encore la fissure du pays il répond «cette fracture n'existe que dans vos esprits». Les raisons d'un silence radio Sur un autre plan, d'aucuns auront remarqué qu'au cours de cette année les sorties du chef de l'Etat sur le terrain et les discours prononcés ont considérablement diminués et se font même très rares en comparaison aux mandats précédents. Un choix, confient des sources concordantes, adopté sciemment et qui obéit justement à sa volonté de mettre à l'épreuve les membres du gouvernement et par là tous les hommes de l'Etat sur leurs capacités à assumer pleinement les responsabilité et les mission dont ils sont investis. D'ailleurs une tournée à travers diverses wilayas du pays est programmée pour les prochains jours pour justement s'imprégner de la réalité du terrain en perspective d'un éventuel remaniement ministériel et d'un mouvement dans le rang des walis que l'on dit incessant. S. H. Demain, 9 avril, marquera la fin de la première année de ce troisième mandat présidentiel et par là, un tomber de rideau sur les onze ans passés depuis l'investiture du président de la République, Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Etat en avril 99. Des années durant lesquelles le premier magistrat du pays s'est attelé à mettre en place, à chacune des haltes, des programmes certes différents, mais qui en fin de compte se complètent les uns les autres en s'inscrivant, dans une logique de cohésion. La continuité est d'ailleurs le maître mot de ce troisième mandat pour lequel le président Bouteflika n'a d'autre choix que celui d'être à la hauteur de la confiance du peuple qui l'a plébiscité à travers une réélection où il a eu à rafler 90,24% des suffrages exprimés dans une participation record de 74,54% dont il a eu à récolter 13 millions de voix.
Le souci de la mise en œuvre… Conscient, sans aucun doute, de cette lourde tâche le chef de l'Etat avait dévoilé sa stratégie dès le premier Conseil des ministres qu'il a présidé le 12 mai 2009, au lendemain de sa prise de fonction pour ce troisième quinquennat. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait alors enjoint les membres du gouvernement d'être à la hauteur de «l'expression d'espoir et des attentes du peuple» exprimées par le soutien majoritaire à ce mandat. Intervenant à la suite de l'adoption du Plan d'action du gouvernement, par le Conseil des ministres, le chef de l'Etat n'avait nullement hésité à expliquer aux membres du gouvernement, qu'il a choisi de les reconduire en raison de «calendrier», et par conséquent ils se devaient de mesurer la "délicatesse" de leur mission. «La situation actuelle exige une mobilisation et un engagement exemplaires du gouvernement ainsi que de l'ensemble des cadres et agents de l'Etat», avait-il averti. Il avait alors revendiqué un échéancier détaillé pour la mise en oeuvre des différentes actions consignées dans le plan d'action. Un échéancier qui, dit-il, «permettra de veiller à prévenir et à rectifier à temps tout retard constaté». «Chaque membre du gouvernement devra assumer ses responsabilités et rendre compte de l'exécution du programme dans son secteur, qu'il s'agisse des actions de réformes et de modernisation, de l'amélioration du service public, de la lutte contre l'atteinte à la loi, y compris dans le champ économique, ou qu'il s'agisse de la prise en charge des différents volets du développement social», insistait-il. C'est dire à quel point le chef de l'Etat veille au grain pour la mise en œuvre de ce programme qui mobilise rationnellement les ressources destinées à inciter le développement et la diversification de l'économie. Une feuille de route qui garantit «la poursuite du développement social en veillant à la résorption des retards dans certaines contrées du pays, et à assurer enfin la pérennité de la politique nationale de justice sociale et de solidarité». Ainsi, pour peu qu'il soit bien exécuté par les cadres de l'Etat investis de cette tâche, le programme pour cette mandature, qui boucle sa première année, s'est annoncé ambitieux. Voulant reconduire sa politique de développement des infrastructures, Bouteflika a promis un plan de 150 milliards de dollars jusqu'en 2014, axé notamment sur les petites entreprises, la création de trois millions d'emplois et la construction d'un million de logements. Un programme-cadre devant offrir, «d'importants plans de charge pour la relance industrielle dont l'Algérie doit tirer profit». Bouteflika s'est également engagé dans une politique de «remise à niveau des entreprises publiques viables et disposant d'un plan de charge». Booster le secteur industriel, le financement des entreprises, le parachèvement de la réforme bancaire, le développement du marché obligataire et de la Bourse locale, la lutte contre la corruption, les activités spéculatives et l'évasion de capitaux, faciliter l'accès au crédit sont, entre autres, autant de fronts qu'il s'est promis d'ouvrir. C'est également dans le but d'assurer «l'amélioration» des petites bourses et par là les conditions sociales des citoyens qu'a été, entre autres, revue à la hausse cette année le Salaire minimum garanti (SNMG) à l'issue de la tripartite, et qu'ont été effacées les dettes des agriculteurs et des éleveurs qui s'élevaient à 41 milliards DA et qu'a été augmenté, de 50%, la bourse des étudiants passant à 4.005 dinars.
Un chalenge nommé «sécuritaire» Même si des actes terroristes continuent à être perpétrés ici et là, il n'en demeure pas moins que le devoir de faire revenir la paix civile dans un pays, qui peinait à se relever d'une décennie noire est, depuis 1999, le fer de lance du président Bouteflika. Sa politique est depuis celle de «la main tendue» autour de laquelle il a bâti toute une stratégie sécuritaire. Toutefois contrairement aux deux mandats précédents le chef de l'Etat n'a, cette fois-ci, pas proposé de nouvelle politique. D'ailleurs il avait lui-même donné le ton en considérant qu'après la politique de la concorde civile ayant marqué son première mandat et la Charte sur la paix et la réconciliation nationale adoptée durant le second il serait «indécent» de réclamer davantage de «sacrifices» au peuple tant que les responsables de la tragédie nationale n'ont pas fait d'excuses publiques. Une mise au point qui a pour effet de «clouer le bec» à ceux qui avaient fait campagne pour l'amnistie générale Ceux qui sont à l'origine de la tragédie nationale sont, affirme le président, «obligés de faire leur mea-culpa devant le peuple pour lui avoir nui dans son âme et surtout pour avoir terni son image à l'étranger». «Ces personnes ont tué nos enfants, éventré nos femmes, détruit nos infrastructures. Ils ne s'en sortiront pas comme s'ils n'ont jamais rien fait. Le mal, il l'ont fait au peuple. C'est auprès de ce peuple qu'il faudra s'excuser», clame-t-il à chaque fois que l'occasion s'y prête . Pour ce qui est de l'amnistie générale, le chef de l'Etat, même s'il la conditionne par un arrêt total et définitif du crépitement des armes, affirme qu'il «ne sera pas l'homme qui décrètera une telle démarche sans l'aval du peuple». Pour lui, une pareille politique, si elle est mal préparée, «pourrait carrément plonger l'Algérie dans une guerre civile». Il avait d'ailleurs définitivement mis un trait sur le retour des ex-responsables du FIS-dissous sur la scène politique et titille même certains partis politiques en qualifiant de «révolue» la carte de l'utilisation de l'islam à des fins populistes.
L'inéluctable repère identitaire… Sur le plan identitaire, Bouteflika n'a de cesse, de revendiquer l'amazighité du peuple algérien qui a été arabisé par l'Islam. Cependant cette première année du troisième mandat n'a pas été celle de la concrétisation de sa promesse de créer un haut conseil à l'amazighité et une académie pour l'amazighité, mais il a tout de même tenu à installer un centre d'aménagement linguistique. Le reste devant sûrement suivre avant 2014 dans la mesure où les avant-projets de textes de loi fixant leurs création ont été élaborés. L'essentiel étant d'abord qu'il ait été tranquillisé quant à l'unité de la nation. A ceux qui prônent encore la fissure du pays il répond «cette fracture n'existe que dans vos esprits». Les raisons d'un silence radio Sur un autre plan, d'aucuns auront remarqué qu'au cours de cette année les sorties du chef de l'Etat sur le terrain et les discours prononcés ont considérablement diminués et se font même très rares en comparaison aux mandats précédents. Un choix, confient des sources concordantes, adopté sciemment et qui obéit justement à sa volonté de mettre à l'épreuve les membres du gouvernement et par là tous les hommes de l'Etat sur leurs capacités à assumer pleinement les responsabilité et les mission dont ils sont investis. D'ailleurs une tournée à travers diverses wilayas du pays est programmée pour les prochains jours pour justement s'imprégner de la réalité du terrain en perspective d'un éventuel remaniement ministériel et d'un mouvement dans le rang des walis que l'on dit incessant. S. H.