L'harmonie recherchée par le pouvoir passe par la justesse dans l'investissement productif de richesses. Un grand travail de fourmi est en train d'être abattu par une équipe d'experts algériens qui se trouvent actuellement sur le terrain. Leur mission est d'identifier les besoins sociaux aux quatre coins du pays. L'objectif de ce travail en amont est de dégager une nouvelle démarche à même de booster l'économie du pays. En d'autres termes, il est prévu un nouveau Plan de soutien à la relance économique (Psre). Des sources bien introduites dans le gouvernement avancent un chiffre très important pour le financement de cette démarche. On évoque en effet quelque chose comme 10 milliards de dollars. Cet argent sera injecté, affirme-t-on de même source, à la prochaine rentrée sociale où une loi de finances complémentaire lui sera exclusivement réservée. Il est question d'éviter les insuffisances constatés dans le premier Psre, de sorte à drainer les capitaux privés à même de produire une valeur ajoutée concrète dans la sphère socio-économique. En effet, la meilleure manière de redistribuer les richesses engrangées par un Etat consiste en un réinvestissement dans la sphère économico-sociale. En effet, les capitaux économisés par l'Algérie depuis cinq années et qui ont atteint un seuil de 35 milliards de dollars US, sont le fruit d'une ligne politique pragmatique. Ainsi, les cinq dernières années ont vu un investissement, dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique, atteindre les 7 milliards de dollars. Ce domaine, longtemps délaissé et brisé par une décennie noire, marquée par la destruction de l'appareil productif de valeur ajoutée, a repris du souffle durant le règne de l'actuel président, grâce à un flux de capitaux vers les secteurs-clés. Les résultats ne se sont pas fait attendre au regard de l'accumulation primitive du capital dont dispose le Trésor public. Aujourd'hui, plus que jamais, le doute est levé. Les critiques formulées par certaines sphères et les organismes mondiaux (FMI et Banque mondiale) quant au retour de l'inflation et à un déséquilibre de la balance de paiement, ne sont que «lettre morte» car la réalité a démontré le contraire. Ainsi, l'injection de nouveaux capitaux dans les domaines de l'infrastructure économique et sociale s'annonce comme un point positif et détermine le degré de la justesse des choix des paramètres de croissance. «Il faut attirer les IDE», ont souvent répété les acteurs économiques. La réponse à cette équation trouve sa finalité dans ce qu'offre notre pays aux investisseurs surtout étrangers et qui ont, à juste titre, redouté de s'y hasarder. Mais aujourd'hui, tout semble se normaliser et notre pays est devenu «cet eldorado» pour beaucoup d'hommes d'affaires. Pour le nouveau gouvernement, il suffit de poursuivre les actions entreprises afin de relever les défis et d'être au diapason des économies mondiales. Les 10 milliards de dollars US dégagés pour le deuxième plan de relance, tiennent à un nouveau programme d'édification. Cet investissement ne constitue pas un programme complémentaire, mais une enveloppe nouvelle car les différents ministères du gouvernement Ouyahia sont appelés à confectionner leurs programmes en fonction des priorités. Pour le chef de l'Etat, les retards accusés sont lourds. Beaucoup reste à faire dans plusieurs domaines et le déficit enregistré est énorme. D'un constat et d'une analyse, la décision est prise pour que les entreprises nationales bénéficient en premier lieu de cette manne financière. Ainsi, le gouvernement Ouyahia ne peut invoquer aucune défaillance dans le manque de ressources financières, car tout est prêt pour un investissement idéal et ce, dans un cadre sain, sans contraintes et sans oppositions. De l'autre, la majorité dont a hérité le président de la République à la dernière élection lui permet de rassembler tous les atouts pour mener à bien son programme. Dans cette optique, les secteurs ayant bénéficié de beaucoup d'égards durant les cinq premières années de la présidence de Bouteflika seront encore favorisés. On peut relever ici ceux de l'agriculture, l'éducation, la santé publique, les transports... Ces domaines liés directement au citoyen ont connu des améliorations sensibles et palpables qui, aujourd'hui, doivent être rentabilisées au maximum. Il est évident cependant, et la réalité du terrain s'avérant très complexe - due notamment au virage amorcé par le pouvoir en favorisant l'initiative individuelle - que le prochain quinquennat sera celui de la performance et du maintien, tout au moins du taux de croissance réalisé. C'est à partir de ces axiomes qu'on arrivera à cette stabilité recherchée et par là à l'amélioration des conditions de vie des couches sociales défavorisées.