C'est aujourd'hui qu'ont lieu les premières élections multipartites depuis 1986 et le coup d'Etat en 1989 de Omar el-Béchir, au Soudan, plus grand pays d'Afrique comptant 40 millions d'habitants. 16 millions d'électeurs sont conviés pour des élections présidentielles, législatives et régionales. C'est aujourd'hui qu'ont lieu les premières élections multipartites depuis 1986 et le coup d'Etat en 1989 de Omar el-Béchir, au Soudan, plus grand pays d'Afrique comptant 40 millions d'habitants. 16 millions d'électeurs sont conviés pour des élections présidentielles, législatives et régionales. Le scrutin qui durera jusqu'à mardi constitue une étape importante dans la mise en œuvre de l'accord de paix global (CPA) qui a mis fin en 2005 à deux décennies de guerre civile entre le pouvoir central et les Sudistes et en vertu duquel un référendum est prévu en janvier 2011 sur l'indépendance du Sud du pays. Il est important aussi pour la région du Darfour (ouest du pays), en proie à la guerre civile depuis 2003. Le Président Omar Hassan el-Bachir, 66 ans, au pouvoir depuis 1989, candidat pour la présidentielle pour un nouveau mandat du Parti du congrès national (NCP, au pouvoir), est donné largement favori en raison notamment du boycott de ses principaux rivaux dont le représentant du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rébellion sudiste), Yasser Arman. Son élection renforcerait sa légitimité un an après le mandat d'arrêt émis contre lui par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. En dépit de ce boycott, le chef de l'Etat sortant affrontera 11 candidats dont Hatim al-Sir, 50 ans, candidat du Parti unioniste démocrate (DUP), un des principaux partis de l'opposition qui avait fini deuxième lors des dernières législatives multipartites de 1986. Parmi les postulants pour la magistrature suprême, figure Mme Fatima Ahmed Abdelmahmoud, 66 ans, première femme ministre (de la Santé en 1974 sous le régime de Gaafar al-Nimeiri), candidate de l'Union socialiste et démocrate soudanaise (gauche), la première femme de l'histoire à briguer la présidence soudanaise. Les électeurs soudanais devront aussi renouveler leur Parlement lors de ces élections. 66 partis politiques y sont en lice dont le NCP qui détient actuellement 52% des sièges de l'Assemblée nationale. Des centaines de candidats sont en lice pour les postes de gouverneurs des 25 Etats du pays. Au Sud-Soudan semi-autonome, région sous-développée mais riche de ressources naturelles, les électeurs voteront aussi pour le président du gouvernement de cette région et les députés de l'Assemblée sud-soudanaise, en attendant le référendum de janvier 2011 sur l'indépendance de cette région. A ce sujet, le chef d'Etat sortant a indiqué vendredi dernier qu'il se consacrerait après les élections à convaincre les Sudistes des bienfaits de l'unité du pays, affirmant que seuls 30% de ceux-ci étaient favorables à une indépendance. "Nous avons fait un sondage secret au Sud-Soudan. Les résultats montrent que 40% de la population locale soutient l'unité du pays, 30% est en faveur de l'indépendance et 30% est indécise", a dit le président soudanais dans une interview de fin de campagne. Le Sud-Soudan, essentiellement chrétien et animiste, obtiendra son indépendance du Nord musulman si le oui à la sécession obtient 50% + une voix des votants et si la participation atteint au moins 65% lors du référendum prévu début 2011. Vendredi, au dernier jour d'une campagne dominée par le président Omar el-Béchir, les partis politiques soudanais appelaient leurs partisans à la mobilisation. Ces élections seront caractérisées par le boycott de plusieurs partis de l'opposition dont le parti Umma de l'ex-Premier ministre Sadek al-Mahdi, vainqueur des dernières législatives en 1986, qui dénonce des élections truquées, et partiellement par les ex-rebelles sudistes du SPLM qui souhaitaient le report du scrutin estimant que les conditions ne sont pas réunies pour l'organisation de telles échéances. Le candidat du SPLM et principal opposant à El Béchir, Yasser Arman, s'est aussi retiré de la course. Il a estimé vendredi que "ces élections ne portent pas sur les crises (Darfour, liberté d'expression, etc...) en cours au Soudan. Les choses seront encore pire après les élections". Les inquiétudes sur la préparation électorale, où la logistique représente un aspect clé dans un pays de 2,5 millions de kilomètres carrés, où certaines régions sont complètement isolées, ont alimenté les polémiques sur un éventuel report "technique" du scrutin qui viendrait soutenir le report "politique" demandé par une partie de l'opposition qui estime que les conditions d'un scrutin "libre et juste" n'étaient pas réunies. L'opposition accuse aussi Omar el Bachir de bénéficier d'un important battage médiatique et de monopoliser les moyens de l'Etat à son profit. Les autorités soudanaises ont refusé tout report et assuré que tout était "fin prêt", dans l'ensemble des régions du Soudan, y compris au Darfour. Le chef de l'Etat sortant, qui avait assuré à plusieurs reprises que les élections générales "seront transparentes, équitables, propres et exemplaires", avait menacé d'expulsion les observateurs étrangers s'ils demandaient un report du scrutin ou s'ingéraient dans les affaires internes du Soudan. Si l'issue de la présidentielle est prévisible, des surprises pourraient survenir pour l'élection des députés et celle des gouverneurs des 25 Etats du Soudan. Le Parti du congrès national (NCP) qui détient actuellement 52% des sièges de l'Assemblée et a le pouvoir de nommer les gouverneurs des Etats du Nord-Soudan, souhaite consolider son assise au Parlement et maintenir ses acquis dans le Nord, les régions du Sud étant contrôlées par les ex-rebelles du SPLM. Les élections soudanaises seront supervisées par des observateurs internationaux l'Union africaine (UA), de l'Union européenne (UE) sauf au Darfour où son personnel a été retiré, de la Fondation Carter de l'ancien président américain Jimmy Carter) et du Japon. Les forces de sécurité soudanaises, les Casques bleus de l'Onu, les organisations internationales et la population ont renforcé les mesures de sécurité à travers le pays. L'annonce des premiers résultats de cet important scrutin qui durera jusqu'au mardi et sera sous les rampes de l'actualité est prévue vers le 18 avril. N. S. Le scrutin qui durera jusqu'à mardi constitue une étape importante dans la mise en œuvre de l'accord de paix global (CPA) qui a mis fin en 2005 à deux décennies de guerre civile entre le pouvoir central et les Sudistes et en vertu duquel un référendum est prévu en janvier 2011 sur l'indépendance du Sud du pays. Il est important aussi pour la région du Darfour (ouest du pays), en proie à la guerre civile depuis 2003. Le Président Omar Hassan el-Bachir, 66 ans, au pouvoir depuis 1989, candidat pour la présidentielle pour un nouveau mandat du Parti du congrès national (NCP, au pouvoir), est donné largement favori en raison notamment du boycott de ses principaux rivaux dont le représentant du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rébellion sudiste), Yasser Arman. Son élection renforcerait sa légitimité un an après le mandat d'arrêt émis contre lui par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. En dépit de ce boycott, le chef de l'Etat sortant affrontera 11 candidats dont Hatim al-Sir, 50 ans, candidat du Parti unioniste démocrate (DUP), un des principaux partis de l'opposition qui avait fini deuxième lors des dernières législatives multipartites de 1986. Parmi les postulants pour la magistrature suprême, figure Mme Fatima Ahmed Abdelmahmoud, 66 ans, première femme ministre (de la Santé en 1974 sous le régime de Gaafar al-Nimeiri), candidate de l'Union socialiste et démocrate soudanaise (gauche), la première femme de l'histoire à briguer la présidence soudanaise. Les électeurs soudanais devront aussi renouveler leur Parlement lors de ces élections. 66 partis politiques y sont en lice dont le NCP qui détient actuellement 52% des sièges de l'Assemblée nationale. Des centaines de candidats sont en lice pour les postes de gouverneurs des 25 Etats du pays. Au Sud-Soudan semi-autonome, région sous-développée mais riche de ressources naturelles, les électeurs voteront aussi pour le président du gouvernement de cette région et les députés de l'Assemblée sud-soudanaise, en attendant le référendum de janvier 2011 sur l'indépendance de cette région. A ce sujet, le chef d'Etat sortant a indiqué vendredi dernier qu'il se consacrerait après les élections à convaincre les Sudistes des bienfaits de l'unité du pays, affirmant que seuls 30% de ceux-ci étaient favorables à une indépendance. "Nous avons fait un sondage secret au Sud-Soudan. Les résultats montrent que 40% de la population locale soutient l'unité du pays, 30% est en faveur de l'indépendance et 30% est indécise", a dit le président soudanais dans une interview de fin de campagne. Le Sud-Soudan, essentiellement chrétien et animiste, obtiendra son indépendance du Nord musulman si le oui à la sécession obtient 50% + une voix des votants et si la participation atteint au moins 65% lors du référendum prévu début 2011. Vendredi, au dernier jour d'une campagne dominée par le président Omar el-Béchir, les partis politiques soudanais appelaient leurs partisans à la mobilisation. Ces élections seront caractérisées par le boycott de plusieurs partis de l'opposition dont le parti Umma de l'ex-Premier ministre Sadek al-Mahdi, vainqueur des dernières législatives en 1986, qui dénonce des élections truquées, et partiellement par les ex-rebelles sudistes du SPLM qui souhaitaient le report du scrutin estimant que les conditions ne sont pas réunies pour l'organisation de telles échéances. Le candidat du SPLM et principal opposant à El Béchir, Yasser Arman, s'est aussi retiré de la course. Il a estimé vendredi que "ces élections ne portent pas sur les crises (Darfour, liberté d'expression, etc...) en cours au Soudan. Les choses seront encore pire après les élections". Les inquiétudes sur la préparation électorale, où la logistique représente un aspect clé dans un pays de 2,5 millions de kilomètres carrés, où certaines régions sont complètement isolées, ont alimenté les polémiques sur un éventuel report "technique" du scrutin qui viendrait soutenir le report "politique" demandé par une partie de l'opposition qui estime que les conditions d'un scrutin "libre et juste" n'étaient pas réunies. L'opposition accuse aussi Omar el Bachir de bénéficier d'un important battage médiatique et de monopoliser les moyens de l'Etat à son profit. Les autorités soudanaises ont refusé tout report et assuré que tout était "fin prêt", dans l'ensemble des régions du Soudan, y compris au Darfour. Le chef de l'Etat sortant, qui avait assuré à plusieurs reprises que les élections générales "seront transparentes, équitables, propres et exemplaires", avait menacé d'expulsion les observateurs étrangers s'ils demandaient un report du scrutin ou s'ingéraient dans les affaires internes du Soudan. Si l'issue de la présidentielle est prévisible, des surprises pourraient survenir pour l'élection des députés et celle des gouverneurs des 25 Etats du Soudan. Le Parti du congrès national (NCP) qui détient actuellement 52% des sièges de l'Assemblée et a le pouvoir de nommer les gouverneurs des Etats du Nord-Soudan, souhaite consolider son assise au Parlement et maintenir ses acquis dans le Nord, les régions du Sud étant contrôlées par les ex-rebelles du SPLM. Les élections soudanaises seront supervisées par des observateurs internationaux l'Union africaine (UA), de l'Union européenne (UE) sauf au Darfour où son personnel a été retiré, de la Fondation Carter de l'ancien président américain Jimmy Carter) et du Japon. Les forces de sécurité soudanaises, les Casques bleus de l'Onu, les organisations internationales et la population ont renforcé les mesures de sécurité à travers le pays. L'annonce des premiers résultats de cet important scrutin qui durera jusqu'au mardi et sera sous les rampes de l'actualité est prévue vers le 18 avril. N. S.