L'Algérie, qui tente d'endiguer ce fléau via les divers dispositifs mis en place, a réussi à consolider une courbe descendante avec un taux de chômage de 10%, selon les derniers chiffres officiels, fait face, néanmoins, à une précarité de l'emploi. L'Algérie, qui tente d'endiguer ce fléau via les divers dispositifs mis en place, a réussi à consolider une courbe descendante avec un taux de chômage de 10%, selon les derniers chiffres officiels, fait face, néanmoins, à une précarité de l'emploi. Il est admis dans la sphère économique que la rente pétrolière ne peut être un garant fiable pour la stabilité de l'emploi ni un moyen sûr de lutte contre le chômage. L'Algérie qui tente d'endiguer ce fléau via les divers dispositifs mis en place, a réussi, certes, de consolider une courbe descendante avec un taux de chômage de 10%, selon les derniers chiffres officiels, fait face, néanmoins, à une précarité de l'emploi. Pour reprendre les termes du ministre de la solidarité, « l'emploi social » a crée « 510 mille postes de travail ». A première vue, c'est une performance dans un domaine touché de plein fouet par la crise économique mondiale mais il ne s'agit pas d'emplois économiques, c'est-à-dire créateurs de richesse et de valeur ajoutée. Le qualificatif « emploi social » est synonyme de travail « temporaire » dont la finalité, comme l'a si bien mentionné le ministre Djamel Ould Abbas, est d'assurer « la cohésion sociale ». L'Etat, le premier employeur Toujours en mutation, l'économie nationale n'arrive pas encore à s'affirmer en tant qu'acteur principal dans le marché du travail. Les entités relevant du secteur public, dont certaines survivent grâce aux subventions et autre plan élaboré par le gouvernement comme l'effacement des dettes des entreprises publiques et l'octroi de marchés, montre que l'Etat de façon indirecte est l'employeur principal. Son intervention est encore plus importante dans le domaine de l'emploi social où plusieurs formules destinées essentiellement aux jeunes chômeurs ont vu le jour sans que cet effort soit couronné de résultats probants car en majorité limités uniquement au secteur non productif. Le secteur privé qui devait être le moteur du développement, par ricochet de créateur d'emplois, n'arrive pas à s'affirmer en tant que tel dans une économie qui se cherche toujours. Pourtant, l'Etat a mis une stratégie basée sur des aides et des facilitations pour inverser la tendance. Son souhait était d'amener un maximum d'entreprises économiques à adhérer à la nouvelle politique gouvernementale d'aide à l'insertion professionnelle des jeunes. Des avantages en matière d'allègements des charges sociales sont accordés aux entreprises comme la réduction de la part patronale de cotisation de sécurité sociale à 15% lorsque la nouvelle recrue est un jeune demandeur d'emploi, 11% lorsqu'il s'agit d'un primo demandeur d'emploi et seulement 7% lorsqu'il s'agit d'un recrutement dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Si l'employeur exerce dans le secteur du tourisme, de l'artisanat, de la culture, du bâtiment ou dans les sociétés de services et qu'il recrute des travailleurs pour une durée allant de 6 mois à 12 mois, la part de cotisation sera de 20% lorsqu'il s'agit d'un demandeur d'emploi, 18% lorsqu'il s'agit d'un primo demandeur d'emploi et seulement 16% lorsque le recrutement se fait dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Des dispositions qui n'ont pas été suivies de bilan. Mais le sentiment qui se dégage chez le patronat ces derniers mois donne lieu à des difficultés à recruter davantage alors que certaines entreprises tentent tant bien que mal de maintenir en place les effectifs et la machine de production. Ces entreprises attendent beaucoup de la nouvelle stratégie industrielle que la tutelle a promis de mettre en branle en vue de redresser la barre. Pour l'heure, la PME algérienne continue de faire face au manque d'intrants importés et la saturation du marché interne, inondé par des marchandises importées. Pour illustrer cette situation, le Forum économique mondial sur la compétitivité globale a réalisé un rapport annuel 2009/2010 qui classe l'Algérie dans une place peu reluisante, « 83e sur une liste de 133 pays » qui fait que notre économie est loin des standards internationaux. En matière d'emploi, le très sérieux forum réputé pour ses enquêtes fiables préconise des «réformes du marché du travail qui est l'un des plus rigides au monde». Le même rapport relève un «manque d'efficience du marché du travail», en plus du «peu d'intensité de la concurrence locale et l'absence d'un marché financier sophistiqué». C'est donc, en partie, aux entreprises d'entamer leur modernisation qui englobera tous les volets, production et emploi s'entend. Un état d'esprit qui n'est pas encore acquis par le patronat algérien qui est toujours assisté par le gouvernement. La politique de l'emploi reposant sur le social en vue de protéger les plus démunis, ce qui est en soi une démarche à ne pas négliger, ne doit, en revanche, constituer l'essentiel de la stratégie de l'Etat. Car seule la création d'emplois économiques est à même d'amorcer d'une véritable relance. R.E.H. Il est admis dans la sphère économique que la rente pétrolière ne peut être un garant fiable pour la stabilité de l'emploi ni un moyen sûr de lutte contre le chômage. L'Algérie qui tente d'endiguer ce fléau via les divers dispositifs mis en place, a réussi, certes, de consolider une courbe descendante avec un taux de chômage de 10%, selon les derniers chiffres officiels, fait face, néanmoins, à une précarité de l'emploi. Pour reprendre les termes du ministre de la solidarité, « l'emploi social » a crée « 510 mille postes de travail ». A première vue, c'est une performance dans un domaine touché de plein fouet par la crise économique mondiale mais il ne s'agit pas d'emplois économiques, c'est-à-dire créateurs de richesse et de valeur ajoutée. Le qualificatif « emploi social » est synonyme de travail « temporaire » dont la finalité, comme l'a si bien mentionné le ministre Djamel Ould Abbas, est d'assurer « la cohésion sociale ». L'Etat, le premier employeur Toujours en mutation, l'économie nationale n'arrive pas encore à s'affirmer en tant qu'acteur principal dans le marché du travail. Les entités relevant du secteur public, dont certaines survivent grâce aux subventions et autre plan élaboré par le gouvernement comme l'effacement des dettes des entreprises publiques et l'octroi de marchés, montre que l'Etat de façon indirecte est l'employeur principal. Son intervention est encore plus importante dans le domaine de l'emploi social où plusieurs formules destinées essentiellement aux jeunes chômeurs ont vu le jour sans que cet effort soit couronné de résultats probants car en majorité limités uniquement au secteur non productif. Le secteur privé qui devait être le moteur du développement, par ricochet de créateur d'emplois, n'arrive pas à s'affirmer en tant que tel dans une économie qui se cherche toujours. Pourtant, l'Etat a mis une stratégie basée sur des aides et des facilitations pour inverser la tendance. Son souhait était d'amener un maximum d'entreprises économiques à adhérer à la nouvelle politique gouvernementale d'aide à l'insertion professionnelle des jeunes. Des avantages en matière d'allègements des charges sociales sont accordés aux entreprises comme la réduction de la part patronale de cotisation de sécurité sociale à 15% lorsque la nouvelle recrue est un jeune demandeur d'emploi, 11% lorsqu'il s'agit d'un primo demandeur d'emploi et seulement 7% lorsqu'il s'agit d'un recrutement dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Si l'employeur exerce dans le secteur du tourisme, de l'artisanat, de la culture, du bâtiment ou dans les sociétés de services et qu'il recrute des travailleurs pour une durée allant de 6 mois à 12 mois, la part de cotisation sera de 20% lorsqu'il s'agit d'un demandeur d'emploi, 18% lorsqu'il s'agit d'un primo demandeur d'emploi et seulement 16% lorsque le recrutement se fait dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Des dispositions qui n'ont pas été suivies de bilan. Mais le sentiment qui se dégage chez le patronat ces derniers mois donne lieu à des difficultés à recruter davantage alors que certaines entreprises tentent tant bien que mal de maintenir en place les effectifs et la machine de production. Ces entreprises attendent beaucoup de la nouvelle stratégie industrielle que la tutelle a promis de mettre en branle en vue de redresser la barre. Pour l'heure, la PME algérienne continue de faire face au manque d'intrants importés et la saturation du marché interne, inondé par des marchandises importées. Pour illustrer cette situation, le Forum économique mondial sur la compétitivité globale a réalisé un rapport annuel 2009/2010 qui classe l'Algérie dans une place peu reluisante, « 83e sur une liste de 133 pays » qui fait que notre économie est loin des standards internationaux. En matière d'emploi, le très sérieux forum réputé pour ses enquêtes fiables préconise des «réformes du marché du travail qui est l'un des plus rigides au monde». Le même rapport relève un «manque d'efficience du marché du travail», en plus du «peu d'intensité de la concurrence locale et l'absence d'un marché financier sophistiqué». C'est donc, en partie, aux entreprises d'entamer leur modernisation qui englobera tous les volets, production et emploi s'entend. Un état d'esprit qui n'est pas encore acquis par le patronat algérien qui est toujours assisté par le gouvernement. La politique de l'emploi reposant sur le social en vue de protéger les plus démunis, ce qui est en soi une démarche à ne pas négliger, ne doit, en revanche, constituer l'essentiel de la stratégie de l'Etat. Car seule la création d'emplois économiques est à même d'amorcer d'une véritable relance. R.E.H.