La wilaya de Tizi-Ouzou marquera de fort belle manière l'anniversaire du printemps berbère. Cette année, l'événement revêt un cachet particulier parce qu'il s'agit du trentenaire de ce printemps, devenu désormais une journée particulière dans les quatre coins de la Kabylie et même dans un certain nombre de villes algériennes où il est également célébré avec faste. La wilaya de Tizi-Ouzou marquera de fort belle manière l'anniversaire du printemps berbère. Cette année, l'événement revêt un cachet particulier parce qu'il s'agit du trentenaire de ce printemps, devenu désormais une journée particulière dans les quatre coins de la Kabylie et même dans un certain nombre de villes algériennes où il est également célébré avec faste. Alors qu'auparavant, cette journée était consacrée à des actions de protestation, notamment des marches populaires afin de revendiquer la reconnaissance de la langue et culture amazighes. Depuis 2003, le 20 avril est devenu symbole de démocratie et de réappropriation d'un pan important de notre histoire millénaire. Depuis la décision prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de constitutionnaliser tamazight comme langue nationale, les choses ont pris une autre tournure puisqu'il ne s'agit plus de marcher et crier haut et fort sa révolte contre le déni identitaire et l'exclusion culturelle, mais il est question plutôt de marquer une halte pour observer les avancées enregistrées dans le cadre du processus de réhabilitation de la langue et culture amazighes dans toutes ses variantes. C'est dans cette optique que Tizi Ouzou abritera cette année du 17 au 23 avril prochains une semaine culturelle sous forme de journées thématiques ayant pour objectif d'établir un bilan de la situation à laquelle est parvenue la question berbère. Ainsi, la première journée sera réservée au bilan de l'enseignement de la langue amazighe. A cet effet, plusieurs intervenants y prendront part, à l'instar de Youcef Merahi, secrétaire général du Haut commissariat à l'Amazighité, Mehenna Boudinar, président de l'association des enseignants de tamazight, M. Boukhrouf, chef du département de la culture et langue amazighes de l'université « Mouloud-Mammeri » de Tizi Ouzou, Mohand Ouamar Oussalem, universitaire et Abdellah Arkoub, enseignant de tamazight. Cette journée d'étude aura lieu le lundi 17 avril. Il sera question de revenir sur l'enseignement de tamazight depuis son introduction dans les écoles algériennes en 1995 suite à l'année du boycott scolaire et universitaire. La deuxième journée de la semaine de l'amazighité sera réservée à des témoignages historiques sur le rôle de la presse et de la radio chaîne II dans l'éveil identitaire. A cet effet, des anciens de la radio kabyle seront à Tizi-Ouzou afin de décortiquer ce thème important dont Boukhalfa Bacha ancien journaliste à la radio chaîne II, Mohand Arezki Himeur, également ex-journaliste à la même radio et M. Guerfi, ancien directeur de la radio kabyle d'Alger. Le volet inhérent aux témoignages n'est pas ignoré puisque la journée du 19 avril sera dédiée à un retour sur les événements qui se sont déroulés en 1980 à Tizi Ouzou avec le témoignage des acteurs et des témoins oculaires qui viendront rencontrer les jeunes pour leur raconter l'Histoire. La journée du 20 avril sera consacrée à l'apport du cinéma dans l'épanouissement de tamazight. Pour ce faire, deux réalisateurs et non des moindres, à savoir Belkacem Hadjadj et Ali Mouzaoui animeront une table ronde en présence de Si El Hachimi Assad, commissaire du festival national du film amazigh. Ce dernier va modérer les débats. Pour la journée suivante, les débats tourneront autour d'un autre segment de la culture amazighe. Il s'agira de se pencher sur la littérature amazighe écrite sous la houlette de Said Chemakh, docteur d'Etat en linguistique amazighe. La journée d'étude sera agrémentée d'un récital poétique qui sera animé par Ahmed Lahlou et Kahina Ingrachène. Abdennour Abdesselam tiendra de son côté une conférence intitulée : «Aux origines du 20 avril 1980». Une conférence-débat sera animée par l'écrivain et universitaire Mohammed Brahim Salhi, qui vient d'éditer un livre intitulé «Algérie : identité et citoyenneté». A l'occasion de la commémoration du trentième anniversaire du printemps berbère, un hommage sera rendu au militant Mustapha Bacha. Avant le gala de clôture de la semaine de l'amazighité, une conférence sera animée par M.Abderrezak Dourari, directeur du Centre national pédagogique et linguistique de l'enseignement de tamazight qui interviendra autour du thème : «Tamazight : réalisations et perspectives». L. B. Alors qu'auparavant, cette journée était consacrée à des actions de protestation, notamment des marches populaires afin de revendiquer la reconnaissance de la langue et culture amazighes. Depuis 2003, le 20 avril est devenu symbole de démocratie et de réappropriation d'un pan important de notre histoire millénaire. Depuis la décision prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de constitutionnaliser tamazight comme langue nationale, les choses ont pris une autre tournure puisqu'il ne s'agit plus de marcher et crier haut et fort sa révolte contre le déni identitaire et l'exclusion culturelle, mais il est question plutôt de marquer une halte pour observer les avancées enregistrées dans le cadre du processus de réhabilitation de la langue et culture amazighes dans toutes ses variantes. C'est dans cette optique que Tizi Ouzou abritera cette année du 17 au 23 avril prochains une semaine culturelle sous forme de journées thématiques ayant pour objectif d'établir un bilan de la situation à laquelle est parvenue la question berbère. Ainsi, la première journée sera réservée au bilan de l'enseignement de la langue amazighe. A cet effet, plusieurs intervenants y prendront part, à l'instar de Youcef Merahi, secrétaire général du Haut commissariat à l'Amazighité, Mehenna Boudinar, président de l'association des enseignants de tamazight, M. Boukhrouf, chef du département de la culture et langue amazighes de l'université « Mouloud-Mammeri » de Tizi Ouzou, Mohand Ouamar Oussalem, universitaire et Abdellah Arkoub, enseignant de tamazight. Cette journée d'étude aura lieu le lundi 17 avril. Il sera question de revenir sur l'enseignement de tamazight depuis son introduction dans les écoles algériennes en 1995 suite à l'année du boycott scolaire et universitaire. La deuxième journée de la semaine de l'amazighité sera réservée à des témoignages historiques sur le rôle de la presse et de la radio chaîne II dans l'éveil identitaire. A cet effet, des anciens de la radio kabyle seront à Tizi-Ouzou afin de décortiquer ce thème important dont Boukhalfa Bacha ancien journaliste à la radio chaîne II, Mohand Arezki Himeur, également ex-journaliste à la même radio et M. Guerfi, ancien directeur de la radio kabyle d'Alger. Le volet inhérent aux témoignages n'est pas ignoré puisque la journée du 19 avril sera dédiée à un retour sur les événements qui se sont déroulés en 1980 à Tizi Ouzou avec le témoignage des acteurs et des témoins oculaires qui viendront rencontrer les jeunes pour leur raconter l'Histoire. La journée du 20 avril sera consacrée à l'apport du cinéma dans l'épanouissement de tamazight. Pour ce faire, deux réalisateurs et non des moindres, à savoir Belkacem Hadjadj et Ali Mouzaoui animeront une table ronde en présence de Si El Hachimi Assad, commissaire du festival national du film amazigh. Ce dernier va modérer les débats. Pour la journée suivante, les débats tourneront autour d'un autre segment de la culture amazighe. Il s'agira de se pencher sur la littérature amazighe écrite sous la houlette de Said Chemakh, docteur d'Etat en linguistique amazighe. La journée d'étude sera agrémentée d'un récital poétique qui sera animé par Ahmed Lahlou et Kahina Ingrachène. Abdennour Abdesselam tiendra de son côté une conférence intitulée : «Aux origines du 20 avril 1980». Une conférence-débat sera animée par l'écrivain et universitaire Mohammed Brahim Salhi, qui vient d'éditer un livre intitulé «Algérie : identité et citoyenneté». A l'occasion de la commémoration du trentième anniversaire du printemps berbère, un hommage sera rendu au militant Mustapha Bacha. Avant le gala de clôture de la semaine de l'amazighité, une conférence sera animée par M.Abderrezak Dourari, directeur du Centre national pédagogique et linguistique de l'enseignement de tamazight qui interviendra autour du thème : «Tamazight : réalisations et perspectives». L. B.