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«La loi anti-burqa n'est pas une erreur»
Bouabdellah Ghlamelah au journal lyonnais Le Progrès
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 05 - 2010

Après le recteur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, voilà que notre ministre des Affaires religieuses soutient l'interdiction du voile intégral en France. «Non, ce n'est pas une erreur», a indiqué hier Bouabdallah Ghlamalah à un journaliste du journal lyonnais Le Progrès qui l'interrogeait sur le projet de loi interdisant le voile intégral en France. Si cette position semble inattendue, elle a valeur de soutien. Les députés français s'apprêtent à voter une loi contre le port du voile intégral dans tous les espaces publics, passible d'une amende de 150 euros pour tout contrevenant. Ainsi, cette loi ne fait pas l'unanimité en France, le conseil d'Etat a émis un avis défavorable tandis que le projet risque d'être en butte au niet du Conseil constitutionnel et la Cour européenne. C'est dire que le soutien du ministre algérien des Affaires religieuses vient à point nommé. D'autant que le ministre reste clair sur les retombées de cette loi sur les relations avec l'Algérie. «Je peux vous assurer que cela n'entraînera aucun problème avec l'Algérie», a-t-il répondu. Toutefois, Ghlamelah tempère en indiquant qu'il ne s'agissait pas pour autant d'une urgence. «Même si je ne vis pas en France pour pouvoir me rendre compte de tout, je ne vois pas où est l'urgence (…) La France a moult problèmes à résoudre, plus importants que celui du voile intégral. La crise économique internationale ou le projet d'Union pour la Méditerranée en font partie», a indiqué Ghlamelah qui était en déplacement à Lyon pour les travaux du 2e séminaire régional de la grande mosquée de Lyon, consacré aux imams et prédicateurs.
Concernant les réactions que pourrait susciter cette interdiction en Algérie, Ghlamelah a indiqué qu' «il y a peu de réactions parmi la population. Seuls certains organes d'information se sont emparés du sujet. Mais pour nous, c'est une question tout à fait secondaire. Ce qui nous préoccupe, ce sont les problèmes de drogue, de délinquance et de chômage des jeunes. Sachez d'ailleurs que le port du voile intégral est très marginal en Algérie, et en régression actuellement, par rapport à l'époque de la décennie noire du terrorisme, entre 1985 et 1995. Beaucoup de femmes se promènent même sans voile dans les villes ou les villages. On accepte la liberté des gens de s'habiller comme ils veulent. »
Réitérant la référence aux préceptes religieux, notre ministre corrobore sa position en indiquant qu' «il s'agit, pour moi, d'un comportement marginal qui n'a rien à voir avec une prescription religieuse, mais d'une attitude individuelle extrême. Exactement comme lorsque des personnes se proméneraient nus», a-t-il souligné.
Après le recteur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, voilà que notre ministre des Affaires religieuses soutient l'interdiction du voile intégral en France. «Non, ce n'est pas une erreur», a indiqué hier Bouabdallah Ghlamalah à un journaliste du journal lyonnais Le Progrès qui l'interrogeait sur le projet de loi interdisant le voile intégral en France. Si cette position semble inattendue, elle a valeur de soutien. Les députés français s'apprêtent à voter une loi contre le port du voile intégral dans tous les espaces publics, passible d'une amende de 150 euros pour tout contrevenant. Ainsi, cette loi ne fait pas l'unanimité en France, le conseil d'Etat a émis un avis défavorable tandis que le projet risque d'être en butte au niet du Conseil constitutionnel et la Cour européenne. C'est dire que le soutien du ministre algérien des Affaires religieuses vient à point nommé. D'autant que le ministre reste clair sur les retombées de cette loi sur les relations avec l'Algérie. «Je peux vous assurer que cela n'entraînera aucun problème avec l'Algérie», a-t-il répondu. Toutefois, Ghlamelah tempère en indiquant qu'il ne s'agissait pas pour autant d'une urgence. «Même si je ne vis pas en France pour pouvoir me rendre compte de tout, je ne vois pas où est l'urgence (…) La France a moult problèmes à résoudre, plus importants que celui du voile intégral. La crise économique internationale ou le projet d'Union pour la Méditerranée en font partie», a indiqué Ghlamelah qui était en déplacement à Lyon pour les travaux du 2e séminaire régional de la grande mosquée de Lyon, consacré aux imams et prédicateurs.
Concernant les réactions que pourrait susciter cette interdiction en Algérie, Ghlamelah a indiqué qu' «il y a peu de réactions parmi la population. Seuls certains organes d'information se sont emparés du sujet. Mais pour nous, c'est une question tout à fait secondaire. Ce qui nous préoccupe, ce sont les problèmes de drogue, de délinquance et de chômage des jeunes. Sachez d'ailleurs que le port du voile intégral est très marginal en Algérie, et en régression actuellement, par rapport à l'époque de la décennie noire du terrorisme, entre 1985 et 1995. Beaucoup de femmes se promènent même sans voile dans les villes ou les villages. On accepte la liberté des gens de s'habiller comme ils veulent. »
Réitérant la référence aux préceptes religieux, notre ministre corrobore sa position en indiquant qu' «il s'agit, pour moi, d'un comportement marginal qui n'a rien à voir avec une prescription religieuse, mais d'une attitude individuelle extrême. Exactement comme lorsque des personnes se proméneraient nus», a-t-il souligné.


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