L'accord conclu lundi dernier entre l'Iran, le Brésil et la Turquie sur l'échange dans ce dernier pays d'une partie de son uranium faiblement enrichi contre du combustible enrichi à 20% a suscité des réactions plutot mitigées de la part des Occidentaux, notamment les Etats-Unis. L'accord conclu lundi dernier entre l'Iran, le Brésil et la Turquie sur l'échange dans ce dernier pays d'une partie de son uranium faiblement enrichi contre du combustible enrichi à 20% a suscité des réactions plutot mitigées de la part des Occidentaux, notamment les Etats-Unis. Cet accord diplomatique, fruit de la médiation de deux pays émergents hostiles à des sanctions et membres non permanents du Conseil de sécurité, intervient après des mois de blocage entre Téhéran et les Occidentaux qui œuvrent à imposer à l'ONU un quatrième train de sanctions renforcées contre ce pays. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), à qui Téhéran devrait communiquer, dans un délai d'une semaine, la proposition d'échange d'uranium, lui a demandé de confirmer par écrit son accord avec "les dispositions mentionnées dans la déclaration". "Dans la ligne de ce qui a été exposé là-bas, nous attendons maintenant de l'Iran une notification écrite indiquant qu'il est d'accord avec les dispositions mentionnées dans la déclaration", a déclaré la porte-parole de l'organisation, Gill Tudor. Les ministres turc et brésilien des Affaires étrangères ont estimé, après avoir signé l'accord, qu'il ne devrait plus être question de renforcer les sanctions, mais plusieurs pays occidentaux, qui n'ont pas caché leur méfiance, entendaient visiblement maintenir la pression sur l'Iran. Réactions à cette offre présentée comme un geste de l'Iran afin d'"entamer une dynamique constructive" pour régler la crise nucléaire iranienne, selon le document commun signé par les trois pays. Washington, ardent promoteur de sanctions aux Nations unies, a ainsi souligné conserver "toujours de graves inquiétudes" sur le dossier nucléaire iranien en se gardant toutefois de catégoriquement rejeter la proposition. Le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, tout en reconnaissant que l'envoi par l'Iran d'uranium faiblement enrichi à l'étranger constituerait "une étape positive", a souligné que la proposition devrait être "soumise à l'AIEA avant qu'elle puisse être évaluée par la communauté internationale". Pour la Maison Blanche, cet accord ne changeait "rien aux démarches entreprises (par Washington) pour que l'Iran respecte ses engagements, et cela inclut les sanctions". Le département d'Etat a même évoqué des "progrès importants" dans la recherche d'une résolution sur les sanctions. Néanmoins, Washington, qui dit privilégier «une solution diplomatique» mais « dans le cadre de l'approche du groupe des Six» (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, plus l'Allemagne, ndlr), envisage de "consulter de près (ses) partenaires sur ces développements", y compris la Turquie et le Brésil. Autre réserve américaine : l'accord serait "vague quant à la volonté de l'Iran de rencontrer le groupe des Six pour répondre aux inquiétudes de la communauté internationale sur son programme nucléaire". M. Gibbs a toutefois noté que "l'Iran a dit aujourd'hui qu'il continuerait à enrichir (de l'uranium) à 20%, ce qui est une violation directe de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU". L'Iran doit "démontrer par des actes, et pas seulement des mots, sa volonté de respecter ses obligations internationales, ou en subir les conséquences, dont des sanctions", a rappelé M. Gibbs. La Russie, soutien traditionnel de l'Iran qui avait toutefois dernièrement durci le ton envers lui, a salué l'accord par la voix du président Dmitri Medvedev en visite en Ukraine. "C'est bien qu'il y ait un certain résultat, qu'ils aient réussi à discuter du problème le plus complexe du nucléaire iranien, qu'il y ait la volonté d'échanger de l'uranium faiblement enrichi contre de l'uranium hautement enrichi dans des proportions fixées par l'accord", a-t-il ajouté en jugeant nécessaires "une courte pause" afin de "mener de nouvelles consultations avec toutes les parties intéressées y compris l'Iran et ensuite voir (...) ce que nous allons faire". La Chine alliée de l'Iran où elle a d'importants intérêts dans l'énergie, restée réticente aux sanctions malgré le forcing des Etas-Unis, s'est dite favorable à l'accord. "Nous soutenons cet accord, nous y attachons de l'importance. Nous espérons que cela aidera à promouvoir une solution pacifique de la question du nucléaire iranien", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Il a ajouté que la Chine continuait "d'adhérer à la double stratégie" qui consiste à maintenir la pression sur l'Iran, tout en s'efforçant d'arriver avec lui à une solution négociée. L'ONU qualifie l'accord d'"encourageant" mais estime que les résolutions du Conseil de sécurité "doivent être appliquées". L'Otan s'est félicité de l'accord et assuré qu'il constituait un "développement potentiellement positif" pour une solution au dossier nucléaire iranien. "Bien entendu, nous avons encore un très long chemin à faire, mais je pense que c'est un exemple de ce que nous attendons tous, à savoir un système diplomatique qui encourage le régime iranien à adopter un bon comportement", a indiqué le commandant en chef de l'Otan en Europe, l'amiral américain James Stavridis. Cet accord diplomatique, fruit de la médiation de deux pays émergents hostiles à des sanctions et membres non permanents du Conseil de sécurité, intervient après des mois de blocage entre Téhéran et les Occidentaux qui œuvrent à imposer à l'ONU un quatrième train de sanctions renforcées contre ce pays. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), à qui Téhéran devrait communiquer, dans un délai d'une semaine, la proposition d'échange d'uranium, lui a demandé de confirmer par écrit son accord avec "les dispositions mentionnées dans la déclaration". "Dans la ligne de ce qui a été exposé là-bas, nous attendons maintenant de l'Iran une notification écrite indiquant qu'il est d'accord avec les dispositions mentionnées dans la déclaration", a déclaré la porte-parole de l'organisation, Gill Tudor. Les ministres turc et brésilien des Affaires étrangères ont estimé, après avoir signé l'accord, qu'il ne devrait plus être question de renforcer les sanctions, mais plusieurs pays occidentaux, qui n'ont pas caché leur méfiance, entendaient visiblement maintenir la pression sur l'Iran. Réactions à cette offre présentée comme un geste de l'Iran afin d'"entamer une dynamique constructive" pour régler la crise nucléaire iranienne, selon le document commun signé par les trois pays. Washington, ardent promoteur de sanctions aux Nations unies, a ainsi souligné conserver "toujours de graves inquiétudes" sur le dossier nucléaire iranien en se gardant toutefois de catégoriquement rejeter la proposition. Le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, tout en reconnaissant que l'envoi par l'Iran d'uranium faiblement enrichi à l'étranger constituerait "une étape positive", a souligné que la proposition devrait être "soumise à l'AIEA avant qu'elle puisse être évaluée par la communauté internationale". Pour la Maison Blanche, cet accord ne changeait "rien aux démarches entreprises (par Washington) pour que l'Iran respecte ses engagements, et cela inclut les sanctions". Le département d'Etat a même évoqué des "progrès importants" dans la recherche d'une résolution sur les sanctions. Néanmoins, Washington, qui dit privilégier «une solution diplomatique» mais « dans le cadre de l'approche du groupe des Six» (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, plus l'Allemagne, ndlr), envisage de "consulter de près (ses) partenaires sur ces développements", y compris la Turquie et le Brésil. Autre réserve américaine : l'accord serait "vague quant à la volonté de l'Iran de rencontrer le groupe des Six pour répondre aux inquiétudes de la communauté internationale sur son programme nucléaire". M. Gibbs a toutefois noté que "l'Iran a dit aujourd'hui qu'il continuerait à enrichir (de l'uranium) à 20%, ce qui est une violation directe de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU". L'Iran doit "démontrer par des actes, et pas seulement des mots, sa volonté de respecter ses obligations internationales, ou en subir les conséquences, dont des sanctions", a rappelé M. Gibbs. La Russie, soutien traditionnel de l'Iran qui avait toutefois dernièrement durci le ton envers lui, a salué l'accord par la voix du président Dmitri Medvedev en visite en Ukraine. "C'est bien qu'il y ait un certain résultat, qu'ils aient réussi à discuter du problème le plus complexe du nucléaire iranien, qu'il y ait la volonté d'échanger de l'uranium faiblement enrichi contre de l'uranium hautement enrichi dans des proportions fixées par l'accord", a-t-il ajouté en jugeant nécessaires "une courte pause" afin de "mener de nouvelles consultations avec toutes les parties intéressées y compris l'Iran et ensuite voir (...) ce que nous allons faire". La Chine alliée de l'Iran où elle a d'importants intérêts dans l'énergie, restée réticente aux sanctions malgré le forcing des Etas-Unis, s'est dite favorable à l'accord. "Nous soutenons cet accord, nous y attachons de l'importance. Nous espérons que cela aidera à promouvoir une solution pacifique de la question du nucléaire iranien", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Il a ajouté que la Chine continuait "d'adhérer à la double stratégie" qui consiste à maintenir la pression sur l'Iran, tout en s'efforçant d'arriver avec lui à une solution négociée. L'ONU qualifie l'accord d'"encourageant" mais estime que les résolutions du Conseil de sécurité "doivent être appliquées". L'Otan s'est félicité de l'accord et assuré qu'il constituait un "développement potentiellement positif" pour une solution au dossier nucléaire iranien. "Bien entendu, nous avons encore un très long chemin à faire, mais je pense que c'est un exemple de ce que nous attendons tous, à savoir un système diplomatique qui encourage le régime iranien à adopter un bon comportement", a indiqué le commandant en chef de l'Otan en Europe, l'amiral américain James Stavridis.