Accord n L'Iran, la Turquie et le Brésil ont adopté, ce lundi matin, une proposition commune d'échange de combustible nucléaire iranien contre de l'uranium enrichi à 20% sur le territoire turc. L'accord prévoit, notamment, l'envoi en Turquie par l'Iran de 1 200 kilos de son uranium faiblement enrichi (3,5%), pour y être échangé, dans le délai maximum d'un an, contre 120 kilos de combustible hautement enrichi (20%) nécessaire au réacteur de recherche nucléaire de Téhéran, a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. La proposition des trois pays sera communiquée dans un délai d'une semaine à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Rappelons que les Etats-Unis, la Russie et la France avaient proposé en octobre à Téhéran, sous l'égide de l'AIEA, de livrer 1 200 kilos de son uranium faiblement enrichi pour qu'il soit enrichi à 20% en Russie puis transformé en France en combustible dont l'Iran a besoin. Cette quantité correspondait à l'époque à 70% du stock iranien d'uranium enrichi, que l'Iran a considérablement accru depuis, selon l'AIEA. L'Iran, invoquant lui aussi un problème de confiance, avait rejeté cette proposition. Des sanctions contre l'Iran ne sont plus nécessaires après la signature d'un accord sur la proposition pour un échange de combustible nucléaire en Turquie, conclu ce lundi par l'Iran, la Turquie et le Brésil, a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. «Cet accord doit être considéré comme positif. Aujourd'hui, il n'y a plus besoin de sanctions» contre l'Iran, a déclaré M. Davutoglu après la signature du texte par les trois pays. De leur côté, deux dirigeants iraniens ont estimé que «la balle est désormais dans le camp des grandes puissances occidentales», après la proposition faite ce lundi par l'Iran, la Turquie et le Brésil pour un échange de combustible nucléaire iranien en Turquie. «La balle est dans leur camp», a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, après l'annonce de cette proposition visant à dénouer la crise entre Téhéran et la communauté internationale autour du programme nucléaire iranien. «L'Iran, en acceptant la proposition turque et brésilienne, a montré sa bonne volonté. Désormais, la balle est dans le camp des Occidentaux et le groupe de Vienne (ndlr, Etats-Unis, Russie et France) doit donner une réponse adéquate à l'offre de coopération de l'Iran», a déclaré le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi. L'accord, fruit d'une médiation du Brésil et de la Turquie, a été signé par les ministres des Affaires étrangères des trois pays en présence des présidents iranien, Mahmoud Ahmadinejad et brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, et du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, réunis pour un sommet à Téhéran. Le projet a été élaboré à l'issue de 18 heures de négociations selon Ankara. R. I. / Agences