Ali Ziri, un retraité algérien de 69 ans et son ami Arezki Kerfali 61 ans, ont été arrêtés le 11 juin 2009 à Argenteuil. L'interpellation est musclée et les deux hommes sont malmenés. Ali Ziri, un retraité algérien de 69 ans et son ami Arezki Kerfali 61 ans, ont été arrêtés le 11 juin 2009 à Argenteuil. L'interpellation est musclée et les deux hommes sont malmenés. Les images tournées par la caméra de surveillance de la cour du commissariat d'Argenteuil, visionnées enfin par la commission nationale de déontologie de la sécurité, montrent Ali Ziri se faire jeter à terre, menotté. Il est ensuite resté une heure allongé par terre dans le commissariat, la tête dans son vomi, avant d'être conduit à l'hôpital. Près d'un an après les faits, la CNDS, autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect de la déontologie des policiers et gendarmes, publie un rapport «accablant» sur le déroulement du drame et réclame des sanctions contre les policiers visibles sur les vidéos et les agents présents au commissariat ce soir là. A Argenteuil, la mobilisation pour que soit établie la vérité sur la mort de Ali Ziri n'a jamais faibli. Ici, où vit une forte communauté de musulmans dont la majorité est algérienne, on n'a pas oublié les propos en 2005 de Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur. En dépit de l'hostilité de l'accueil, il avait jeté de l'huile sur le feu en déclarant à une habitante «on va vous en débarrasser de ces racailles».Le lendemain, des émeutes particulièrement violentes ont secoué les banlieues parisiennes. Les policiers forts de l'appui et du soutien du Président Sarkozy qui est à l'origine de la loi qui réprime tout outrage à agent ont monté en cadence dans les « bavures » et mauvais traitements des interpellés, assurés de l'impunité de leurs abus. D'ailleurs, Arezki Kerfali, l'ami de Ali Ziri, devrait comparaître en 2011 pour outrage à agent. Amnesty International, qui a dénoncé dans son rapport annuel sur la France la multiplication des violences policières en France, avait évoqué le cas de Ali Ziri. Interpellation musclée «Des policiers se seraient rendus responsables de recours excessif à la force et de mauvais traitements qui, dans un cas au moins, ont entraîné la mort d'un homme » indique l'orgnisation des droits de l'Homme. C'est dans ce contexte que Ali Ziri, un retraité algérien de 69 ans et son ami Arezki Kerfali 61 ans, ont été arrêtés le 11 juin 2009 à Argenteuil. L'interpellation est musclée et les deux hommes sont malmenés au commissariat où ils sont menottés et jetés à terre. Ziri fait un malaise et est conduit inconscient à l'hôpital où il décédera deux jours plus tard. Aussitôt, les policiers soutenus par leur hiérarchie prétendent que le véhicule des deux Algériens ne roulait pas droit, qu'ils étaient sous l'emprise de l'alcool, qu'ils ont refusé d'obtempérer, ont insulté les agents et tutti quanti. L'affaire aurait pu s'arrêter là sauf que les proches de Ali Ziri ont refusé de se taire. Un collectif « Vérité et justice » est créé et s'engage dans la bataille à la mémoire de la victime. Ali Ziri n'était pas un criminel même si certains journaux ont relaté l'affaire en le traitant « d'individu à bord d'un véhicule suspect », mais un père de famille venu en France passer quelques jours pour acheter des cadeaux de mariage à son fils. Les policiers n'ont tenu compte ni de son âge ni de son état de santé. Le combat des proches a finalement abouti ou quasiment avec le rapport de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) qui vient de confirmer ce que le collectif Ali Ziri ne cesse de dire depuis un an. Les policiers, qui ont procédé à l'arrestation, en juin 2009 à Argenteuil de Ali Ziri, un retraité algérien de 69 ans et d'un ami a été faite lors d'une d'une interpellation «particulièrement violente», ce qui a entraîné le décès de Ziri indique le document. Affaire classée sans suite La Commision évoquait déjà au moment des faits l'usage « de la force de façon disproportionnée et précipitée pour extraire Ali Ziri du véhicule de police à son arrivée au commissariat » et demandait des poursuites «contre ceux qui ont laissé les deux hommes âgés de 60 et 69 ans menottés dans le dos, allongés au sol, le visage dans les vomissures, pendant environ une heure sans réagir». Certes, après le drame, le parquet de Pontoise consent à ordonner une enquête, mais l'affaire est classée sans suite car «l'autopsie [montrait] que la cause du décès [n'était] pas d'origine traumatique, mais liée à des problèmes cardiaques et pulmonaires de longue date». Les proches refusent que l'affaire soit étouffée et grace à plusieurs manifestations de soutien réclamant la « vérité et la justice » une contre-expertise est décidée. Elle va révéler des traces d'hématomes de 12 à 17 cm, dont certains ayant la forme d'une chaussure. Depuis, le parquet de Pontoise a réclamé un supplément d'information et pris un réquisitoire supplétif « contre X » pour « violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Pour l'avocat de la famille d'Ali Ziri, Sami Skander, « des éléments prouvent incontestablement que des violences graves ont été commises. L'objectif de la commission rogatoire, désormais, est d'établir la responsabilité de chacun ». Selon lui, les huit policiers concernés devraient être convoqués par le juge chargé de l'instruction à l'automne prochain. En attendant, Me Skander déplore qu'« aucune sanction disciplinaire n'ait été prise contre les policiers, qui continuent de travailler à Argenteuil ». Les membres du collectif Ali Ziri réclament que ces derniers soient suspendus le temps que l'enquête judiciaire arrive à son terme. Par ailleurs, les investigations concernant l'éventuelle responsabilité de l'hôpital d'Argenteuil, où Ali Ziri a attendu trente-six minutes avant d'être soigné le soir de son interpellation, sont toujours en cours. L'Exécutif français qui n'a plus l'arrogance de 2005 en raison de sa très faible popularité tente de rafistoler son image aux yeux de la communauté musulmane d'Agenteuil par l'inauguration lundi en grandes pompes d'une mosquée. François Fillon, le premier ministre, sera accompagné de Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur récemment condamné pour propos racistes et de Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris ainsi que de Mohamed Moussaoui le président du CFCM. Fillon devrait prononcer un discours pour rassurer les musulmans sur leur statut de citoyens à part entière.Il devra être particulièrement convaincant pour faire croire cela à son auditoire et ce n'est certes pas la présence d'Hortefeux qui l'y aidera. Mais Fillon roule probablement aussi pour son propre compte. Son président a dû aller de nuit à la Courneuve, une banlieue particulièrement sensible. Ce qui ne l'a pas empêché d'être insulté par un jeune d'origine maghrebine. Les images tournées par la caméra de surveillance de la cour du commissariat d'Argenteuil, visionnées enfin par la commission nationale de déontologie de la sécurité, montrent Ali Ziri se faire jeter à terre, menotté. Il est ensuite resté une heure allongé par terre dans le commissariat, la tête dans son vomi, avant d'être conduit à l'hôpital. Près d'un an après les faits, la CNDS, autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect de la déontologie des policiers et gendarmes, publie un rapport «accablant» sur le déroulement du drame et réclame des sanctions contre les policiers visibles sur les vidéos et les agents présents au commissariat ce soir là. A Argenteuil, la mobilisation pour que soit établie la vérité sur la mort de Ali Ziri n'a jamais faibli. Ici, où vit une forte communauté de musulmans dont la majorité est algérienne, on n'a pas oublié les propos en 2005 de Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur. En dépit de l'hostilité de l'accueil, il avait jeté de l'huile sur le feu en déclarant à une habitante «on va vous en débarrasser de ces racailles».Le lendemain, des émeutes particulièrement violentes ont secoué les banlieues parisiennes. Les policiers forts de l'appui et du soutien du Président Sarkozy qui est à l'origine de la loi qui réprime tout outrage à agent ont monté en cadence dans les « bavures » et mauvais traitements des interpellés, assurés de l'impunité de leurs abus. D'ailleurs, Arezki Kerfali, l'ami de Ali Ziri, devrait comparaître en 2011 pour outrage à agent. Amnesty International, qui a dénoncé dans son rapport annuel sur la France la multiplication des violences policières en France, avait évoqué le cas de Ali Ziri. Interpellation musclée «Des policiers se seraient rendus responsables de recours excessif à la force et de mauvais traitements qui, dans un cas au moins, ont entraîné la mort d'un homme » indique l'orgnisation des droits de l'Homme. C'est dans ce contexte que Ali Ziri, un retraité algérien de 69 ans et son ami Arezki Kerfali 61 ans, ont été arrêtés le 11 juin 2009 à Argenteuil. L'interpellation est musclée et les deux hommes sont malmenés au commissariat où ils sont menottés et jetés à terre. Ziri fait un malaise et est conduit inconscient à l'hôpital où il décédera deux jours plus tard. Aussitôt, les policiers soutenus par leur hiérarchie prétendent que le véhicule des deux Algériens ne roulait pas droit, qu'ils étaient sous l'emprise de l'alcool, qu'ils ont refusé d'obtempérer, ont insulté les agents et tutti quanti. L'affaire aurait pu s'arrêter là sauf que les proches de Ali Ziri ont refusé de se taire. Un collectif « Vérité et justice » est créé et s'engage dans la bataille à la mémoire de la victime. Ali Ziri n'était pas un criminel même si certains journaux ont relaté l'affaire en le traitant « d'individu à bord d'un véhicule suspect », mais un père de famille venu en France passer quelques jours pour acheter des cadeaux de mariage à son fils. Les policiers n'ont tenu compte ni de son âge ni de son état de santé. Le combat des proches a finalement abouti ou quasiment avec le rapport de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) qui vient de confirmer ce que le collectif Ali Ziri ne cesse de dire depuis un an. Les policiers, qui ont procédé à l'arrestation, en juin 2009 à Argenteuil de Ali Ziri, un retraité algérien de 69 ans et d'un ami a été faite lors d'une d'une interpellation «particulièrement violente», ce qui a entraîné le décès de Ziri indique le document. Affaire classée sans suite La Commision évoquait déjà au moment des faits l'usage « de la force de façon disproportionnée et précipitée pour extraire Ali Ziri du véhicule de police à son arrivée au commissariat » et demandait des poursuites «contre ceux qui ont laissé les deux hommes âgés de 60 et 69 ans menottés dans le dos, allongés au sol, le visage dans les vomissures, pendant environ une heure sans réagir». Certes, après le drame, le parquet de Pontoise consent à ordonner une enquête, mais l'affaire est classée sans suite car «l'autopsie [montrait] que la cause du décès [n'était] pas d'origine traumatique, mais liée à des problèmes cardiaques et pulmonaires de longue date». Les proches refusent que l'affaire soit étouffée et grace à plusieurs manifestations de soutien réclamant la « vérité et la justice » une contre-expertise est décidée. Elle va révéler des traces d'hématomes de 12 à 17 cm, dont certains ayant la forme d'une chaussure. Depuis, le parquet de Pontoise a réclamé un supplément d'information et pris un réquisitoire supplétif « contre X » pour « violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Pour l'avocat de la famille d'Ali Ziri, Sami Skander, « des éléments prouvent incontestablement que des violences graves ont été commises. L'objectif de la commission rogatoire, désormais, est d'établir la responsabilité de chacun ». Selon lui, les huit policiers concernés devraient être convoqués par le juge chargé de l'instruction à l'automne prochain. En attendant, Me Skander déplore qu'« aucune sanction disciplinaire n'ait été prise contre les policiers, qui continuent de travailler à Argenteuil ». Les membres du collectif Ali Ziri réclament que ces derniers soient suspendus le temps que l'enquête judiciaire arrive à son terme. Par ailleurs, les investigations concernant l'éventuelle responsabilité de l'hôpital d'Argenteuil, où Ali Ziri a attendu trente-six minutes avant d'être soigné le soir de son interpellation, sont toujours en cours. L'Exécutif français qui n'a plus l'arrogance de 2005 en raison de sa très faible popularité tente de rafistoler son image aux yeux de la communauté musulmane d'Agenteuil par l'inauguration lundi en grandes pompes d'une mosquée. François Fillon, le premier ministre, sera accompagné de Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur récemment condamné pour propos racistes et de Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris ainsi que de Mohamed Moussaoui le président du CFCM. Fillon devrait prononcer un discours pour rassurer les musulmans sur leur statut de citoyens à part entière.Il devra être particulièrement convaincant pour faire croire cela à son auditoire et ce n'est certes pas la présence d'Hortefeux qui l'y aidera. Mais Fillon roule probablement aussi pour son propre compte. Son président a dû aller de nuit à la Courneuve, une banlieue particulièrement sensible. Ce qui ne l'a pas empêché d'être insulté par un jeune d'origine maghrebine.