La bavure policière est bel et bien avérée. Ali Ziri n'est pas mort suite à des problèmes cardiaques. Un rapport de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) met en cause les policiers à l'origine du décès, le 11 juin 2009, de Ali Ziri, retraité algérien, en affirmant que celui-ci était décédé à la suite d'une interpellation « particulièrement violente », selon France Info qui a pu consulter le dossier. Dans les colonnes du Parisien - Aujourd'hui en France, le 2 juin dernier, la commission évoquait déjà l'usage « de la force de façon disproportionnée et précipitée ». Ali Ziri, (69 ans au moment des faits) avait été interpellé à Argenteuil en compagnie de son ami Arezki Kerfali alors qu'ils se trouvaient à bord d'une voiture. Une patrouille de police avait décidé de contrôler la voiture qui ne roulait pas droit. Les deux amis se seraient « débattus », selon la version de la police. Ali Ziri décédera deux jours après à l'hôpital. Il a été enterré, samedi 5 septembre, dans son village natal, en Kabylie. Vivant en Algérie depuis une dizaine d'années où il avait rejoint sa famille après quarante ans d'immigration solitaire et de vie de célibataire dans un foyer, Ali Ziri était revenu en juin 2009 passer quelques jours à Argenteuil pour préparer le mariage d'un de ses fils. La CNDS avait demandé « l'engagement de poursuites disciplinaires à l'encontre des fonctionnaires de police qui ont usé de la force de façon disproportionnée et précipitée pour extraire Ali Ziri du véhicule de police à son arrivée au commissariat et contre ceux qui ont laissé ces deux hommes, âgés de 60 et 69 ans, menottés dans le dos, allongés au sol, le visage dans leurs vomissures, pendant environ une heure, sans réagir ». Une première autopsie avait conclu que Ali Ziri était mort de problèmes cardiaques. Une contre-autopsie réalisée à la suite d'une forte mobilisation engagée par le collectif Vérité et Justice sur la mort de Ali Ziri avait révélé des traces d'hématomes (27 en tout) de 12 à 17 cm.