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A l'heure… égyptienne
Le Midi quatorze heures
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 06 - 2010

Le Mondial africain n'est pas fini pour nous Africains. Fiers de nos artistes ghanéens surnommés affectueusement, par leurs pairs du continent, les «Africa All stars» (les dernières stars africaines). Une nouvelle appellation à laquelle ils semblent bien s'accommoder depuis samedi soir et ce bel exploit signé contre une coriace sélection américaine (jouée déjà en 2006 en Allemagne avec un succès de 2-1) qui aura, comme à son habitude, pesé de tout son poids physique et de sa rigueur tactique avant de céder sur une ultime banderille - la deuxième d'un match prenant et de haute volée technique - du désormais seul et unique espoir africain de donner raison à ceux qui, parmi les légendes du football mondial (Pelé entre autres) ont prédit une victoire finale africaine dans le plus prestigieux tournoi inter-nations de la Planète. Sur lequel marche, à pas sûrs, avec un immense talent, cette nouvelle classe-biberon du Ghana qui, alors que le reste du continent la regardait étaler son immense registre, priait pour elle, prenait ses responsabilités en avançant d'un cran sur un objectif jugé insensé. A portée des pieds de ces petits lutins. Pour se faire plaisir, nous faire rêver, et entrer à leur tour, sur un but dans la prolongation de Gyan qui suffit largement à son bonheur, dans le cercle très fermé des équipes africaines s'invitant en quarts de finale. Après donc le Cameroun (1990) et le Sénégal (2002), le temps est venu pour nos «Africa all stars» de rêver. En écrivant une nouvelle page de leur histoire. En se donnant, surtout, le droit unique d'affronter le dur morceau uruguayen, à sa portée a priori, pour un ticket dans le carré d'as. Et se rapprocher d'un sacré challenge (on rêve debout ?) : celui d'offrir à l'Afrique, dans son Mondial, une place en finale. S'ouvrir le chemin de la légende, la voie royale. Deux petites victoires - ce sera néanmoins très dur- (mais allez savoir pourquoi, on y croit) et on y est. Après la finale ratée dans la dernière CAN, en Angola, face à l'Egypte (on y arrive), le Ghana, et ses jeunes pousses, qui ont grandi depuis (quelle marge de progression en moins de six mois et ce n'est pas fini car l'équipe semble monter en puissance au fil des sorties de ce Mondial spécial qu'elle veut marquer de son empreinte), ont pour eux, en plus d'un incroyable potentiel, cette envie de se racheter en faisant oublier l'échec de Luanda. Oublier l'Egypte du football, triple championne d'Afrique qui, du haut de «sa légitimité historique» n'en finit pas, ou plus, de mal digérer sa déception de rater l'évènement planétaire. Qui revient sur les devants de l'actualité en jouant les prolongations. Son propre Mondial. Forcément pas sur le terrain. Au moment où l'équipe d'Algérie, l'adversaire par lequel les misères sont arrivées (et avec, bien de scandales) réintégrait le bercail après un premier tour mi-figue mi-raisin, on rejouait le drôle de match. On y allait pour un autre acte de cet Algérie-Egypte, longtemps après l'étape d'Oum Dourmane au Soudan. Juste après la récente manche de Djeddah et cet autre succès algérien à l'occasion de l'assemblée générale de l'Union arabe de football association (UAFA) et l'élection de son président et de son bureau exécutif où le candidat algérien M. Raouraoua, président de la FAF faisait figure de favori (en raison particulièrement de l'importante contribution apportée à cette structure au cours des dernières années en matière d'organisation de compétitions interclubs) juste derrière le président sortant, le Saoudien Amir Soltane Ben Fahd Ben Abdel Aziz qui a d'ailleurs gardé son portefeuille de numéro 1 de l'instance suprême du football arabe. Avec plusieurs longueurs d'avance, sans surprise, sans aucun suspense, il devancera, de plusieurs longueurs, un de ses plus malheureux adversaires, le candidat égyptien Zaher déjà dans un mauvais couloir. Dans de mauvais draps dans son pays. Une défaite de plus, de trop et ne revoilà-t-il pas la partie égyptienne, qui repart en «guerre». Pour d'autres preuves que nos «frères» égyptiens resteront de mauvais perdants. Comme avant le Caire et le fameux «caillassage» du bus des «Verts» resté presque impuni. Un Zaher (en difficulté dans son pays où on ne lui pardonne toujours pas la manière catastrophique avec laquelle il a géré les évènements du Caire et l'élimination douloureuse des Pharaons du Mondial 2010). Un Zaher qui ne sort finalement pas indemne de la campagne menée par les organes de presse égyptiens dont il aura joué, depuis l'épisode soudanais, la «super vedette» pour n'avoir pas su s'élever à la hauteur de ses rêves prétentieux. Qui le paye finalement. Chèrement. Fin d'un véritable lynchage médiatique. Samir Zaher. Et une blessure profonde. Grave. Une réaction suicidaire. Fin d'un feuilleton de mauvais goût que cet Algérie-Egypte rebondissant à chaque fois ? Zaher, le mauvais joueur, et surtout mauvais perdant, est rattrapé par ses frasques, son goût incroyable pour la complotite permanente. Samedi, au moment où le Ghana redonnait vie aux rêves africains de continuer à vivre dans leur Mondial, la «Haute cour administrative d'Egypte» annulait les élections (ça fait loin) qui ont porté ce même Zaher à la tête de la Fédération égyptienne de football pour vice de forme car ne remplissant pas (eh oui !) les critères de candidature. Zaher, indésirable, dont les jours étaient comptés, n'a jamais été aussi proche de la porte de sortie alors que son malheureux concurrent, Kamal Derwich, sorti second, vient de saisir la justice pour être rétabli dans ses droits. Revendique le poste. Qu'en pense la Fifa ? Ce qui est sûr, c'est que le football égyptien est plus que jamais dans l'œil du cyclone. Algérie-Egypte ou Egypte-Algérie, c'est, enfin, fini ?
Le Mondial africain n'est pas fini pour nous Africains. Fiers de nos artistes ghanéens surnommés affectueusement, par leurs pairs du continent, les «Africa All stars» (les dernières stars africaines). Une nouvelle appellation à laquelle ils semblent bien s'accommoder depuis samedi soir et ce bel exploit signé contre une coriace sélection américaine (jouée déjà en 2006 en Allemagne avec un succès de 2-1) qui aura, comme à son habitude, pesé de tout son poids physique et de sa rigueur tactique avant de céder sur une ultime banderille - la deuxième d'un match prenant et de haute volée technique - du désormais seul et unique espoir africain de donner raison à ceux qui, parmi les légendes du football mondial (Pelé entre autres) ont prédit une victoire finale africaine dans le plus prestigieux tournoi inter-nations de la Planète. Sur lequel marche, à pas sûrs, avec un immense talent, cette nouvelle classe-biberon du Ghana qui, alors que le reste du continent la regardait étaler son immense registre, priait pour elle, prenait ses responsabilités en avançant d'un cran sur un objectif jugé insensé. A portée des pieds de ces petits lutins. Pour se faire plaisir, nous faire rêver, et entrer à leur tour, sur un but dans la prolongation de Gyan qui suffit largement à son bonheur, dans le cercle très fermé des équipes africaines s'invitant en quarts de finale. Après donc le Cameroun (1990) et le Sénégal (2002), le temps est venu pour nos «Africa all stars» de rêver. En écrivant une nouvelle page de leur histoire. En se donnant, surtout, le droit unique d'affronter le dur morceau uruguayen, à sa portée a priori, pour un ticket dans le carré d'as. Et se rapprocher d'un sacré challenge (on rêve debout ?) : celui d'offrir à l'Afrique, dans son Mondial, une place en finale. S'ouvrir le chemin de la légende, la voie royale. Deux petites victoires - ce sera néanmoins très dur- (mais allez savoir pourquoi, on y croit) et on y est. Après la finale ratée dans la dernière CAN, en Angola, face à l'Egypte (on y arrive), le Ghana, et ses jeunes pousses, qui ont grandi depuis (quelle marge de progression en moins de six mois et ce n'est pas fini car l'équipe semble monter en puissance au fil des sorties de ce Mondial spécial qu'elle veut marquer de son empreinte), ont pour eux, en plus d'un incroyable potentiel, cette envie de se racheter en faisant oublier l'échec de Luanda. Oublier l'Egypte du football, triple championne d'Afrique qui, du haut de «sa légitimité historique» n'en finit pas, ou plus, de mal digérer sa déception de rater l'évènement planétaire. Qui revient sur les devants de l'actualité en jouant les prolongations. Son propre Mondial. Forcément pas sur le terrain. Au moment où l'équipe d'Algérie, l'adversaire par lequel les misères sont arrivées (et avec, bien de scandales) réintégrait le bercail après un premier tour mi-figue mi-raisin, on rejouait le drôle de match. On y allait pour un autre acte de cet Algérie-Egypte, longtemps après l'étape d'Oum Dourmane au Soudan. Juste après la récente manche de Djeddah et cet autre succès algérien à l'occasion de l'assemblée générale de l'Union arabe de football association (UAFA) et l'élection de son président et de son bureau exécutif où le candidat algérien M. Raouraoua, président de la FAF faisait figure de favori (en raison particulièrement de l'importante contribution apportée à cette structure au cours des dernières années en matière d'organisation de compétitions interclubs) juste derrière le président sortant, le Saoudien Amir Soltane Ben Fahd Ben Abdel Aziz qui a d'ailleurs gardé son portefeuille de numéro 1 de l'instance suprême du football arabe. Avec plusieurs longueurs d'avance, sans surprise, sans aucun suspense, il devancera, de plusieurs longueurs, un de ses plus malheureux adversaires, le candidat égyptien Zaher déjà dans un mauvais couloir. Dans de mauvais draps dans son pays. Une défaite de plus, de trop et ne revoilà-t-il pas la partie égyptienne, qui repart en «guerre». Pour d'autres preuves que nos «frères» égyptiens resteront de mauvais perdants. Comme avant le Caire et le fameux «caillassage» du bus des «Verts» resté presque impuni. Un Zaher (en difficulté dans son pays où on ne lui pardonne toujours pas la manière catastrophique avec laquelle il a géré les évènements du Caire et l'élimination douloureuse des Pharaons du Mondial 2010). Un Zaher qui ne sort finalement pas indemne de la campagne menée par les organes de presse égyptiens dont il aura joué, depuis l'épisode soudanais, la «super vedette» pour n'avoir pas su s'élever à la hauteur de ses rêves prétentieux. Qui le paye finalement. Chèrement. Fin d'un véritable lynchage médiatique. Samir Zaher. Et une blessure profonde. Grave. Une réaction suicidaire. Fin d'un feuilleton de mauvais goût que cet Algérie-Egypte rebondissant à chaque fois ? Zaher, le mauvais joueur, et surtout mauvais perdant, est rattrapé par ses frasques, son goût incroyable pour la complotite permanente. Samedi, au moment où le Ghana redonnait vie aux rêves africains de continuer à vivre dans leur Mondial, la «Haute cour administrative d'Egypte» annulait les élections (ça fait loin) qui ont porté ce même Zaher à la tête de la Fédération égyptienne de football pour vice de forme car ne remplissant pas (eh oui !) les critères de candidature. Zaher, indésirable, dont les jours étaient comptés, n'a jamais été aussi proche de la porte de sortie alors que son malheureux concurrent, Kamal Derwich, sorti second, vient de saisir la justice pour être rétabli dans ses droits. Revendique le poste. Qu'en pense la Fifa ? Ce qui est sûr, c'est que le football égyptien est plus que jamais dans l'œil du cyclone. Algérie-Egypte ou Egypte-Algérie, c'est, enfin, fini ?

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