Le Premier ministre français, François Fillon en personne, est venu inaugurer hier la mosquée Ihsan à Argenteuil dans le Val d'Oise, accompagné du recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, du responsable du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohamed Moussaoui, du ministre de l'Intérieur, Brice Horteufeux, récemment condamné pour ses propos racistes et de notre ministre des Affaires religieuses, Abdallah Ghlamallah. Le geste est symbolique à plus d'un titre. On veut faire dans l'apaisement envers la communauté musulmane en général et resserrer les liens avec l'Algérie en particulier. La symbolique en vaut la chandelle puisque c'est la première fois qu'un Premier ministre inaugure une mosquée en France.En effet, cet évènement sonne comme une main tendue à l'attention de la communauté musulmane. Car, en effet, c'est dans ce quartier que Sarkozy voulait « nettoyer la racaille au Karcher ». Ensuite, le débat sur l'identité nationale est venu creuser la fracture déjà béante entre la communauté musulmane et le reste de la population. Egalement, l'inauguration intervient dans un contexte de regain dans les relations entre Alger et Paris. C'est dans ce même quartier où le retraité algérien Ali Ziri a trouvé la mort sous les coups de la police. Suite à quoi, un rapport de la commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a demandé « des poursuites disciplinaires » à l'encontre des policiers qui avaient arrêté, il y a un an dans le Val d'Oise, Ali Ziri. D'autre part, la France veut redorer son blason terni par un rapport du Conseil de l'Europe où il critique sévèrement la France pour la « persistance des discriminations envers la communauté musulmane ». Le même rapport dénonce les propos racistes et islamophobes du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, qui a été toutefois maintenu dans ses fonctions par Sarkozy. Hortefeux s'est-il senti visé par le discours de Fillon où il a pourtant déclaré que « la communauté musulmane fait trop souvent l'objet d'agressions que nous ne pouvons pas tolérer » ? Le Premier ministre a révélé qu'en 2009, « 30 % des violences racistes », des menaces pour la plupart, avaient été commises contre des musulmans. Intervenant en plein débat sur l'interdiction du voile intégral, Fillon a tenu à rassurer la communauté musulmane en indiquant que « l'ennemi de la cohésion nationale, c'est le clanisme, le communautarisme, l'intégrisme religieux », a-t-il dit. Mais il a défendu l'action de son gouvernement : « Quand on combat l'intégrisme, ce n'est pas l'islam que l'on stigmatise », ajoutant que «le drapeau français est assez large pour respecter chacun dans sa différence ». Sauf que le maire socialiste d'Argenteuil ne voit pas les choses de la même manière. Il estime que cette « agitation politicienne cache mal le malaise du gouvernement sur les questions des religions et de l'immigration. Et cette visite vise à racheter la faute du gouvernement sur le mauvais débat à propos de l'identité nationale». Le Premier ministre français, François Fillon en personne, est venu inaugurer hier la mosquée Ihsan à Argenteuil dans le Val d'Oise, accompagné du recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, du responsable du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohamed Moussaoui, du ministre de l'Intérieur, Brice Horteufeux, récemment condamné pour ses propos racistes et de notre ministre des Affaires religieuses, Abdallah Ghlamallah. Le geste est symbolique à plus d'un titre. On veut faire dans l'apaisement envers la communauté musulmane en général et resserrer les liens avec l'Algérie en particulier. La symbolique en vaut la chandelle puisque c'est la première fois qu'un Premier ministre inaugure une mosquée en France.En effet, cet évènement sonne comme une main tendue à l'attention de la communauté musulmane. Car, en effet, c'est dans ce quartier que Sarkozy voulait « nettoyer la racaille au Karcher ». Ensuite, le débat sur l'identité nationale est venu creuser la fracture déjà béante entre la communauté musulmane et le reste de la population. Egalement, l'inauguration intervient dans un contexte de regain dans les relations entre Alger et Paris. C'est dans ce même quartier où le retraité algérien Ali Ziri a trouvé la mort sous les coups de la police. Suite à quoi, un rapport de la commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a demandé « des poursuites disciplinaires » à l'encontre des policiers qui avaient arrêté, il y a un an dans le Val d'Oise, Ali Ziri. D'autre part, la France veut redorer son blason terni par un rapport du Conseil de l'Europe où il critique sévèrement la France pour la « persistance des discriminations envers la communauté musulmane ». Le même rapport dénonce les propos racistes et islamophobes du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, qui a été toutefois maintenu dans ses fonctions par Sarkozy. Hortefeux s'est-il senti visé par le discours de Fillon où il a pourtant déclaré que « la communauté musulmane fait trop souvent l'objet d'agressions que nous ne pouvons pas tolérer » ? Le Premier ministre a révélé qu'en 2009, « 30 % des violences racistes », des menaces pour la plupart, avaient été commises contre des musulmans. Intervenant en plein débat sur l'interdiction du voile intégral, Fillon a tenu à rassurer la communauté musulmane en indiquant que « l'ennemi de la cohésion nationale, c'est le clanisme, le communautarisme, l'intégrisme religieux », a-t-il dit. Mais il a défendu l'action de son gouvernement : « Quand on combat l'intégrisme, ce n'est pas l'islam que l'on stigmatise », ajoutant que «le drapeau français est assez large pour respecter chacun dans sa différence ». Sauf que le maire socialiste d'Argenteuil ne voit pas les choses de la même manière. Il estime que cette « agitation politicienne cache mal le malaise du gouvernement sur les questions des religions et de l'immigration. Et cette visite vise à racheter la faute du gouvernement sur le mauvais débat à propos de l'identité nationale».