"Plus de 600 accidents de travail, dont quatre mortels ont été enregistrés dans la wilaya d'Alger depuis le début de l'année 2010". C'est ce qu'a déclaré, hier Salah Djida, représentant de l'Inspection du travail, au cours d'un débat animé au forum d'El Moudjahid sous le thème «La santé en milieu professionnel» . Selon M. Djida «ce chiffre enregistré en collaboration avec la sécurité sociale est appelé à augmenter, d'ici la fin de l'année. Les travailleurs des secteurs du bâtiment en premier lieu, l'industrie ensuite et enfin les services sont les plus concernés par ce fléau». L'intervenant expliquera que «le manque d'application des lois régissant le milieu du travail par les employeurs et organismes contribue à cette situation. Pour preuve, nous avons recensé plus de 200 infractions au Code du travail présentement devant les cours de justice, dont des affaires de contrat de médecine du travail sans que les employeurs ne soumettent les travailleurs au contrôle médical». Salah Djida n'a pas omis de signalé toutefois qu'«une baisse a été enregistré par rapport aux statistiques de l'année 2009, grâce aux dernières législations». À l'occasion de cette rencontre, Salah Djida a mis l'accent sur l'importance et l'obligation de la médecine dans le milieu professionnel et son application au profit des travailleurs, surtout «dans les cas d'accidents de travail, où la prise en charge dépend de l'employeur. Dans le même contexte, l'inspectrice centrale au sein du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Saïida Kiass a déploré, elle aussi, le manque d'application de la législation concernant la médecine du travail, soulignant : «Théoriquement, l'Algérie possède l'une des politiques les plus élaborées et complètes qui puissent exister dans ce domaine, Nous avons un dispositif extrêmement riche qui va dans ce sens et à travers ces textes nous allons vers une diminution des accidents de travail. Cependant les employeurs sont tenus de respecter les normes mises en place par les autorités à travers la principale loi du travail : celle du 26 janvier 1988 en l'occurrence la loi 88-07. Mais aussi les décrets exécutifs qui ont suivi». Tout en insistant sur l'importance du facteur humain dans le développement du secteur du travail, l'inspectrice centrale a parlé du rôle que doit jouer l'Inspection du travail dans l'application des normes dans ce secteur. Ce forum a été également l'occasion pour Farida Iles-Merad, directrice générale de l'Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP) de développer le sujet des maladies professionnelles, soulignant que «85 tableaux listent ces maladies, qui commencent par le saturnisme qui est une maladie liée à l'exposition prolongée au plomb et qui se termine par l'aphonie de l'enseignant». À la tête des maladies professionnelles les plus fréquentes «on retrouve la surdité, suivie par les infections respiratoires et les dermatoses. Ce qui nécessite des évaluations en permanence et des études dans chaque entreprise pour pouvoir assurer une bonne surveillance et prévention contre les risques professionnels». Beaucoup de travailleurs algériens buttent sur l'épineuse question de leur prise en charge en cas d'accident survenu sur les lieux du travail, une question à laquelle répondra Patricia Boughrine, directrice au niveau de la Caisse nationale de l'assurance sociale (Cnas) lors de ce forum. "La prise en charge des victimes des accidents professionnels est assurée à 100%. Après son accident la victime doit déclarer sa situation appuyée d'un certificat médical du médecin traitant pour que l'indemnité puisse lui être versée. Cette dernière sera calculée au lendemain de la survenue de l'accident. De ce fait, la caisse paye une indemnité journalière, et si à l'issue de l'arrêt du travail la victime souffre de séquelles le versement se fera sur la base du salaire». Précisant qu'en cas de décès causé par l'accident, des rentes à 90% sont attribuées aux ayants droit : conjoint, enfants. Quant aux ascendants (parents de la victime) «ils ne peuvent bénéficier de ces rentes sauf quand leur salaire est inférieur à un taux donné». A rappeler que la prise en charge des maladies professionnelles, se fait à 80% et les indemnisations sont environ de 50%. "Plus de 600 accidents de travail, dont quatre mortels ont été enregistrés dans la wilaya d'Alger depuis le début de l'année 2010". C'est ce qu'a déclaré, hier Salah Djida, représentant de l'Inspection du travail, au cours d'un débat animé au forum d'El Moudjahid sous le thème «La santé en milieu professionnel» . Selon M. Djida «ce chiffre enregistré en collaboration avec la sécurité sociale est appelé à augmenter, d'ici la fin de l'année. Les travailleurs des secteurs du bâtiment en premier lieu, l'industrie ensuite et enfin les services sont les plus concernés par ce fléau». L'intervenant expliquera que «le manque d'application des lois régissant le milieu du travail par les employeurs et organismes contribue à cette situation. Pour preuve, nous avons recensé plus de 200 infractions au Code du travail présentement devant les cours de justice, dont des affaires de contrat de médecine du travail sans que les employeurs ne soumettent les travailleurs au contrôle médical». Salah Djida n'a pas omis de signalé toutefois qu'«une baisse a été enregistré par rapport aux statistiques de l'année 2009, grâce aux dernières législations». À l'occasion de cette rencontre, Salah Djida a mis l'accent sur l'importance et l'obligation de la médecine dans le milieu professionnel et son application au profit des travailleurs, surtout «dans les cas d'accidents de travail, où la prise en charge dépend de l'employeur. Dans le même contexte, l'inspectrice centrale au sein du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Saïida Kiass a déploré, elle aussi, le manque d'application de la législation concernant la médecine du travail, soulignant : «Théoriquement, l'Algérie possède l'une des politiques les plus élaborées et complètes qui puissent exister dans ce domaine, Nous avons un dispositif extrêmement riche qui va dans ce sens et à travers ces textes nous allons vers une diminution des accidents de travail. Cependant les employeurs sont tenus de respecter les normes mises en place par les autorités à travers la principale loi du travail : celle du 26 janvier 1988 en l'occurrence la loi 88-07. Mais aussi les décrets exécutifs qui ont suivi». Tout en insistant sur l'importance du facteur humain dans le développement du secteur du travail, l'inspectrice centrale a parlé du rôle que doit jouer l'Inspection du travail dans l'application des normes dans ce secteur. Ce forum a été également l'occasion pour Farida Iles-Merad, directrice générale de l'Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP) de développer le sujet des maladies professionnelles, soulignant que «85 tableaux listent ces maladies, qui commencent par le saturnisme qui est une maladie liée à l'exposition prolongée au plomb et qui se termine par l'aphonie de l'enseignant». À la tête des maladies professionnelles les plus fréquentes «on retrouve la surdité, suivie par les infections respiratoires et les dermatoses. Ce qui nécessite des évaluations en permanence et des études dans chaque entreprise pour pouvoir assurer une bonne surveillance et prévention contre les risques professionnels». Beaucoup de travailleurs algériens buttent sur l'épineuse question de leur prise en charge en cas d'accident survenu sur les lieux du travail, une question à laquelle répondra Patricia Boughrine, directrice au niveau de la Caisse nationale de l'assurance sociale (Cnas) lors de ce forum. "La prise en charge des victimes des accidents professionnels est assurée à 100%. Après son accident la victime doit déclarer sa situation appuyée d'un certificat médical du médecin traitant pour que l'indemnité puisse lui être versée. Cette dernière sera calculée au lendemain de la survenue de l'accident. De ce fait, la caisse paye une indemnité journalière, et si à l'issue de l'arrêt du travail la victime souffre de séquelles le versement se fera sur la base du salaire». Précisant qu'en cas de décès causé par l'accident, des rentes à 90% sont attribuées aux ayants droit : conjoint, enfants. Quant aux ascendants (parents de la victime) «ils ne peuvent bénéficier de ces rentes sauf quand leur salaire est inférieur à un taux donné». A rappeler que la prise en charge des maladies professionnelles, se fait à 80% et les indemnisations sont environ de 50%.