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Un tournant dans la vie d'une femme
La ménopause
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 07 - 2010

L'âge moyen de la ménopause est de 51 ans. Mais au-delà de cette estimation, la vie hormonale de chaque femme est différente. Découvrez les différentes étapes de la vie hormonale, les premiers symptômes annonçant l'arrivée de la ménopause et l'essentiel sur cette période-clé de la vie d'une femme.
L'âge moyen de la ménopause est de 51 ans. Mais au-delà de cette estimation, la vie hormonale de chaque femme est différente. Découvrez les différentes étapes de la vie hormonale, les premiers symptômes annonçant l'arrivée de la ménopause et l'essentiel sur cette période-clé de la vie d'une femme.
La vie hormonale des femmes
Puberté, préménopause, périménopause, post-ménopause… La vie des femmes est rythmée par différentes étapes physiologiques. Mieux les comprendre permet de ne pas être victime de cette influence hormonale, mais au contraire de la dompter. Plongée au cœur de ces mécanismes secrets…
L'arrivée de la ménopause
Irrégularité des cycles, irritabilité, prise de poids, bouffées de chaleur… la ménopause survient entre 45 et 55 ans. Mais ce tournant majeur dans la vie d'une femme n'arrive pas brutalement. Elle est précédée d'une période plus ou moins longue appelée périménopause. Sachez l'identifier. Redoutée par de très nombreuses femmes, la ménopause se manifeste pour chacune différemment. Et en dehors de l'arrêt des règles et des bouffées de chaleur, l'information reste trop souvent parcellaire. La ménopause n'est pas une pathologie, mais un état physiologique qui marque la fin de la fertilité. Ce terme englobe généralement la diminution progressive de l'activité ovarienne jusqu'à son arrêt total. Etymologiquement, ménopause signifie la fin des menstruations.
Le cas exceptionnel des ménopauses précoces
Cependant, 4% des femmes ont une ménopause spontanée entre 25 et 35 ans. Ce diagnostic est confirmé par l'élévation des gonadotrophines plasmatiques ou urinaires. On distingue plusieurs formes de ménopauses précoces :
- La ménopause précoce héréditaire est génétique de transmission dominante. Elle concerne des familles où les femmes sont toutes touchées très jeunes par la ménopause;
- Certaines ménopauses précoces sont provoquées par des traitements médicaux : il s'agit de castration réalisée par une radiothérapie ou des traitements de chimiothérapie utilisés, notamment dans les traitements des cancers ;
- D'autres ménopauses précoces traduisent la conséquence sur l'ovaire d'un stress intense ou prolongé. Il est également possible qu'une malformation ovarienne préexistante soit en cause.
Dans ces cas exceptionnels, l'aménorrhée est brutale et les signes cliniques sont très importants.
Lorsqu'il s'agit d'un phénomène naturel, la ménopause entraîne sur le plan physiologique une diminution de sensibilité de l'ovaire aux gonadotrophines FSH et LH ainsi qu'une diminution du nombre de follicules ovariens sans épuisement total. Des 400 mille ovocytes environ présents à la naissance, il en reste 40 mille à la puberté.
Gare aux bouffées de chaleur
L'aménorrhée (arrêt des règles) depuis un an permet d'affirmer la ménopause. La survenue de saignements (métrorragies) après une telle interruption doit vous amener à consulter un médecin. La ménopause s'accompagne très souvent de bouffées de chaleur. Elles constituent le symptôme le plus évident. Bien qu'inconstant, il peut s'avérer gênant lorsqu'il existe. Précédée par un vague malaise, la bouffée de chaleur est caractérisée par une sensation de chaleur au niveau du visage, qui s'étend progressivement vers le haut du corps et qui correspond à une vasodilatation périphérique. C'est une vague congestive qui empourpre le visage, s'accompagnant de sueurs, de tachycardie et de palpitations, provoquant des vertiges et des bourdonnements d'oreilles. Des crampes, des fourmillements des mains ou des pieds, des étourdissements, des céphalées sont parfois associées. Une phase de résolution avec frissons et tremblements signe la fin de la crise qui aura duré de quelques secondes à quelques minutes. Les bouffées de chaleur sont plus fréquentes la nuit. Elles pourront vous réveiller en transpiration et vous obliger à changer de chemise de nuit ou même de draps. La journée, elles sont volontiers provoquées par une augmentation de température, par le stress et les émotions ou par un repas. La rougeur intense qu'elles provoquent est souvent ressentie comme une entrave à la vie sociale. Leur apparition en public ou en réunions peut vous affecter. Leur fréquence est variable et peut parfois atteindre une vingtaine d'apparitions ou plus par jour. De plus, cette période peut durer de cinq à dix ans. Les bouffées de chaleur peuvent précéder de plusieurs mois, voire de plusieurs années, la fin des menstruations. Si leur fréquence diminue progressivement en général, elles peuvent persister plusieurs années après l'arrêt des règles. Le diagnostic différentiel avec les autres sortes de bouffées vasomotrices se pose peu (hyperthyroïdie, dumping syndrome, tumeur du cervelet, tumeur carcinoïde...). Les femmes fortes, dont la production d'oestrogènes est plus importante, sont moins sujettes à ces troubles
Une simple prise de sang pour identifier l'âge de la ménopause
Si l'âge moyen de la ménopause est de 52 ans, nombre de femmes craignent l'accélération de leur horloge biologique dès la quarantaine. Un simple test sanguin devrait pouvoir lever ce doute en prédisant l'âge de survenue de leur ménopause. Grâce à une simple prise de sang, on pourra bientôt prédire l'âge de la ménopause et déterminer ainsi le nombre d'années qu'il reste aux femmes pour faire des enfants.
L'AMH permet de prédire l'âge de la ménopause à 4 ans près
L'âge moyen de la ménopause oscille entre 51 et 52 ans. Mais au-delà de cette estimation, la vie hormonale de chaque femme est différente. Et le risque de voir la ménopause arriver avec quelques années d'avance peut être source d'angoisse, d'autant plus que l'âge du premier enfant ne cesse d'augmenter, survenant parfois après 35 voire 40 ans. Mais un test mis au point par une équipe iranienne pourrait aider les femmes à planifier le moment où elles veulent fonder une famille.
Selon les résultats présentés le 28 juin à Rome au congrès annuel de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie (ESHRE), une simple prise de sang permettrait de prédire de manière précise l'âge auquel les femmes seront ménopausées, avec une marge d'erreur inférieure à 4 ans.
La méthode repose sur le dosage de l'hormone antimüllérienne (AMH) dans le sang. Produite par les ovaires, cette hormone contrôle le développement des follicules ovariens qui contiennent les ovocytes et sert de marqueur de la réserve ovarienne, explique le Dr Irène Grefenstette, gynécologue à Sèvres (Hauts-de-Seine).
Pouvoir prédire une ménopause précoce
L'équipe dirigée par Fahimeh Ramezani Tehrani (Président du service d'endocrinologie reproductive au Centre de recherche endocrinienne à Téhéran) a mesuré trois fois en l'espace de trois ans le taux d'AMH dans le sang de 266 femmes âgées de 20 à 49 ans, qu'ils ont, par ailleurs, examinées sur le plan physique. "Nous avons développé un modèle statistique pour estimer l'âge de la ménopause grâce à un seul dosage de l'AMH sérique à partir d'échantillons de sang. A l'aide de ce modèle, nous avons estimé l'âge moyen de la ménopause des femmes à différents moments de leur vie féconde à partir de niveaux variables de concentration sérique d'AMH. Nous avons pu montrer qu'il y a une bonne corrélation entre les âges de la ménopause estimés grâce à notre modèle et l'âge actuel de la ménopause pour un sous-groupe de 63 femmes qui ont été ménopausées au cours de l'étude. La différence moyenne entre l'âge à la ménopause prédit par notre modèle et l'âge actuel des femmes à leur ménopause était de seulement 4 mois et la marge d'erreur maximale de notre modèle était de seulement 3 à 4 ans", précisent les chercheurs.
Ces derniers montrent, notamment, qu'une jeune femme de 20 ans qui présenterait un taux d'AMH de 2,8 ng/ml de sang devrait être ménopausée entre 35 et 38 ans. Les chercheurs ont plus précisément déterminé, à trois âges de la vie d'une femme, les taux d'AMH prédictifs d'une ménopause précoce, survenant avant l'âge de 45 ans : 4,1 ng/ml à 20 ans, 3,3 ng/ml à 25 ans et 2,4 ng/ml à 30 ans.
A l'inverse, ils sont parvenus à montrer qu'une concentration sanguine d'AMH d'au moins 4,5 ng/ml à 20 ans, 3,8 ng/ml à 25 ans et 2,9 ng/ml à 30 ans était liée à une ménopause survenant à 50 ans ou plus.
Favoriser les grossesses avant 30 ans
"Les estimations de l'âge de la ménopause à partir du taux d'AMH dans le sang sont suffisamment rigoureuses pour guider les médecins dans leur pratique quotidienne et leur permettre d'aider les femmes à planifier leur vie de mère", estiment les auteurs qui souhaitent, désormais, élargir leur étude afin d'en confirmer les résultats.
L'intérêt pour les femmes ? Pour le Dr Grefenstette, pouvoir déterminer l'âge de la ménopause "sera un plus pour appuyer le message des gynécologues auprès des jeunes femmes qui mettent en avant tout un tas d'arguments pour retarder le moment de faire un enfant".
Cela pourra également être utile dans les familles où des femmes ont présenté une ménopause précoce, soit pour rassurer, soit pour mettre en garde les jeunes femmes quant à leur propre risque d'avoir une ménopause précoce, et inciter ces dernières à ne pas retarder l'âge de leur première grossesse, ajoute la spécialiste.
In Doctissimo
La vie hormonale des femmes
Puberté, préménopause, périménopause, post-ménopause… La vie des femmes est rythmée par différentes étapes physiologiques. Mieux les comprendre permet de ne pas être victime de cette influence hormonale, mais au contraire de la dompter. Plongée au cœur de ces mécanismes secrets…
L'arrivée de la ménopause
Irrégularité des cycles, irritabilité, prise de poids, bouffées de chaleur… la ménopause survient entre 45 et 55 ans. Mais ce tournant majeur dans la vie d'une femme n'arrive pas brutalement. Elle est précédée d'une période plus ou moins longue appelée périménopause. Sachez l'identifier. Redoutée par de très nombreuses femmes, la ménopause se manifeste pour chacune différemment. Et en dehors de l'arrêt des règles et des bouffées de chaleur, l'information reste trop souvent parcellaire. La ménopause n'est pas une pathologie, mais un état physiologique qui marque la fin de la fertilité. Ce terme englobe généralement la diminution progressive de l'activité ovarienne jusqu'à son arrêt total. Etymologiquement, ménopause signifie la fin des menstruations.
Le cas exceptionnel des ménopauses précoces
Cependant, 4% des femmes ont une ménopause spontanée entre 25 et 35 ans. Ce diagnostic est confirmé par l'élévation des gonadotrophines plasmatiques ou urinaires. On distingue plusieurs formes de ménopauses précoces :
- La ménopause précoce héréditaire est génétique de transmission dominante. Elle concerne des familles où les femmes sont toutes touchées très jeunes par la ménopause;
- Certaines ménopauses précoces sont provoquées par des traitements médicaux : il s'agit de castration réalisée par une radiothérapie ou des traitements de chimiothérapie utilisés, notamment dans les traitements des cancers ;
- D'autres ménopauses précoces traduisent la conséquence sur l'ovaire d'un stress intense ou prolongé. Il est également possible qu'une malformation ovarienne préexistante soit en cause.
Dans ces cas exceptionnels, l'aménorrhée est brutale et les signes cliniques sont très importants.
Lorsqu'il s'agit d'un phénomène naturel, la ménopause entraîne sur le plan physiologique une diminution de sensibilité de l'ovaire aux gonadotrophines FSH et LH ainsi qu'une diminution du nombre de follicules ovariens sans épuisement total. Des 400 mille ovocytes environ présents à la naissance, il en reste 40 mille à la puberté.
Gare aux bouffées de chaleur
L'aménorrhée (arrêt des règles) depuis un an permet d'affirmer la ménopause. La survenue de saignements (métrorragies) après une telle interruption doit vous amener à consulter un médecin. La ménopause s'accompagne très souvent de bouffées de chaleur. Elles constituent le symptôme le plus évident. Bien qu'inconstant, il peut s'avérer gênant lorsqu'il existe. Précédée par un vague malaise, la bouffée de chaleur est caractérisée par une sensation de chaleur au niveau du visage, qui s'étend progressivement vers le haut du corps et qui correspond à une vasodilatation périphérique. C'est une vague congestive qui empourpre le visage, s'accompagnant de sueurs, de tachycardie et de palpitations, provoquant des vertiges et des bourdonnements d'oreilles. Des crampes, des fourmillements des mains ou des pieds, des étourdissements, des céphalées sont parfois associées. Une phase de résolution avec frissons et tremblements signe la fin de la crise qui aura duré de quelques secondes à quelques minutes. Les bouffées de chaleur sont plus fréquentes la nuit. Elles pourront vous réveiller en transpiration et vous obliger à changer de chemise de nuit ou même de draps. La journée, elles sont volontiers provoquées par une augmentation de température, par le stress et les émotions ou par un repas. La rougeur intense qu'elles provoquent est souvent ressentie comme une entrave à la vie sociale. Leur apparition en public ou en réunions peut vous affecter. Leur fréquence est variable et peut parfois atteindre une vingtaine d'apparitions ou plus par jour. De plus, cette période peut durer de cinq à dix ans. Les bouffées de chaleur peuvent précéder de plusieurs mois, voire de plusieurs années, la fin des menstruations. Si leur fréquence diminue progressivement en général, elles peuvent persister plusieurs années après l'arrêt des règles. Le diagnostic différentiel avec les autres sortes de bouffées vasomotrices se pose peu (hyperthyroïdie, dumping syndrome, tumeur du cervelet, tumeur carcinoïde...). Les femmes fortes, dont la production d'oestrogènes est plus importante, sont moins sujettes à ces troubles
Une simple prise de sang pour identifier l'âge de la ménopause
Si l'âge moyen de la ménopause est de 52 ans, nombre de femmes craignent l'accélération de leur horloge biologique dès la quarantaine. Un simple test sanguin devrait pouvoir lever ce doute en prédisant l'âge de survenue de leur ménopause. Grâce à une simple prise de sang, on pourra bientôt prédire l'âge de la ménopause et déterminer ainsi le nombre d'années qu'il reste aux femmes pour faire des enfants.
L'AMH permet de prédire l'âge de la ménopause à 4 ans près
L'âge moyen de la ménopause oscille entre 51 et 52 ans. Mais au-delà de cette estimation, la vie hormonale de chaque femme est différente. Et le risque de voir la ménopause arriver avec quelques années d'avance peut être source d'angoisse, d'autant plus que l'âge du premier enfant ne cesse d'augmenter, survenant parfois après 35 voire 40 ans. Mais un test mis au point par une équipe iranienne pourrait aider les femmes à planifier le moment où elles veulent fonder une famille.
Selon les résultats présentés le 28 juin à Rome au congrès annuel de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie (ESHRE), une simple prise de sang permettrait de prédire de manière précise l'âge auquel les femmes seront ménopausées, avec une marge d'erreur inférieure à 4 ans.
La méthode repose sur le dosage de l'hormone antimüllérienne (AMH) dans le sang. Produite par les ovaires, cette hormone contrôle le développement des follicules ovariens qui contiennent les ovocytes et sert de marqueur de la réserve ovarienne, explique le Dr Irène Grefenstette, gynécologue à Sèvres (Hauts-de-Seine).
Pouvoir prédire une ménopause précoce
L'équipe dirigée par Fahimeh Ramezani Tehrani (Président du service d'endocrinologie reproductive au Centre de recherche endocrinienne à Téhéran) a mesuré trois fois en l'espace de trois ans le taux d'AMH dans le sang de 266 femmes âgées de 20 à 49 ans, qu'ils ont, par ailleurs, examinées sur le plan physique. "Nous avons développé un modèle statistique pour estimer l'âge de la ménopause grâce à un seul dosage de l'AMH sérique à partir d'échantillons de sang. A l'aide de ce modèle, nous avons estimé l'âge moyen de la ménopause des femmes à différents moments de leur vie féconde à partir de niveaux variables de concentration sérique d'AMH. Nous avons pu montrer qu'il y a une bonne corrélation entre les âges de la ménopause estimés grâce à notre modèle et l'âge actuel de la ménopause pour un sous-groupe de 63 femmes qui ont été ménopausées au cours de l'étude. La différence moyenne entre l'âge à la ménopause prédit par notre modèle et l'âge actuel des femmes à leur ménopause était de seulement 4 mois et la marge d'erreur maximale de notre modèle était de seulement 3 à 4 ans", précisent les chercheurs.
Ces derniers montrent, notamment, qu'une jeune femme de 20 ans qui présenterait un taux d'AMH de 2,8 ng/ml de sang devrait être ménopausée entre 35 et 38 ans. Les chercheurs ont plus précisément déterminé, à trois âges de la vie d'une femme, les taux d'AMH prédictifs d'une ménopause précoce, survenant avant l'âge de 45 ans : 4,1 ng/ml à 20 ans, 3,3 ng/ml à 25 ans et 2,4 ng/ml à 30 ans.
A l'inverse, ils sont parvenus à montrer qu'une concentration sanguine d'AMH d'au moins 4,5 ng/ml à 20 ans, 3,8 ng/ml à 25 ans et 2,9 ng/ml à 30 ans était liée à une ménopause survenant à 50 ans ou plus.
Favoriser les grossesses avant 30 ans
"Les estimations de l'âge de la ménopause à partir du taux d'AMH dans le sang sont suffisamment rigoureuses pour guider les médecins dans leur pratique quotidienne et leur permettre d'aider les femmes à planifier leur vie de mère", estiment les auteurs qui souhaitent, désormais, élargir leur étude afin d'en confirmer les résultats.
L'intérêt pour les femmes ? Pour le Dr Grefenstette, pouvoir déterminer l'âge de la ménopause "sera un plus pour appuyer le message des gynécologues auprès des jeunes femmes qui mettent en avant tout un tas d'arguments pour retarder le moment de faire un enfant".
Cela pourra également être utile dans les familles où des femmes ont présenté une ménopause précoce, soit pour rassurer, soit pour mettre en garde les jeunes femmes quant à leur propre risque d'avoir une ménopause précoce, et inciter ces dernières à ne pas retarder l'âge de leur première grossesse, ajoute la spécialiste.
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