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«Le festival de Timgad n'est pas Alhan ou Chabab"
Lakhdar Bentorki, directeur de l'ONCI et commissaire du Festival de Timgad :
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 07 - 2010

Durant la saison estivale, une seule institution invertit le terrain artistique et culturel, l'ONCI grâce notamment à deux manifestations organisées dans deux régions du pays : le Festival international de Timgad à Batna et le Festival de la musique arabe de Djemila à Sétif. A cette occasion le directeur de l'ONCI et commissaire des deux festivals, Lakhdar Bentorki nous en parle et nous donne des détails du programme et des secrets de cette réussite.
Durant la saison estivale, une seule institution invertit le terrain artistique et culturel, l'ONCI grâce notamment à deux manifestations organisées dans deux régions du pays : le Festival international de Timgad à Batna et le Festival de la musique arabe de Djemila à Sétif. A cette occasion le directeur de l'ONCI et commissaire des deux festivals, Lakhdar Bentorki nous en parle et nous donne des détails du programme et des secrets de cette réussite.
La mythique salle Atlas et la salle El Mouggar sont actuellement le théâtre d‘une effervescence culturelle exceptionnelle. Des rencontres littéraires, un programme spécial enfants, des représentations de pièces de théâtre, des cinéclubs… sont organisés sous l‘impulsion de l‘Office national de la culture et de l‘information. Lakhdar Bentorki, directeur de l‘ONCI revient, dans cet entretien, sur la politique culturelle de son établissement
Midi Libre : Nous sommes à la veille du coup d‘envoi de la nouvelle édition du Festival international de Timgad, quelles seront les surprises de cette année ?
Lakhdar Bentorki : À vrai dire, ce n‘est pas une surprise, mais une réalité. Cette année le Festival international de Timgad se tiendra dans le nouveau théâtre qui contient plus de six mille places et dont la scène est considéré comme étant la plus grande à l‘échelle nationale ?
Pour le programme nous aurons, pour cette 32e édition, la participation de plusieurs pays des cinq continents et de divers pays arabes.
Pour cette année nous avons estimé que vu le nouvel espace, nous n‘allons pas restreindre ce festival seulement à la musique, il sera donc ouvert à d‘autres genres artistique. Ainsi pour cette année il y aura un espace consacré aux artisans qui exposeront leurs produits artistiques et fera profiter les visiteurs de leurs arts et créativités.
Nous espérons également que pour les prochaines éditions, la présence d‘autres arts à l‘instar des représentations théâtrales, des projections cinématographiques…
Je voudrai également signaler que ce nouveau théâtre sera, tout au long de l‘année, en plein mouvements artistiques. Durant deux à trois mois, voire quatre à cinq mois, nous verront défiler plusieurs activités. A l‘occasion nous appelons les artistes à nous rejoindre pour faire de ce lieu le pôle culturel et touristique incontournable de la ville de Timgad. Il est important de préciser également que ce théâtre est le fruit et le résultat du Festival de Timgad.
Comment se fait le choix des invités ?
D‘abord, je dirai qu‘il n‘y a pas de sélection. Mais il y a des artistes qui s‘imposent d‘eux-mêmes sur la scène internationale. Et tant que ce festival est international nous faisons appel à des artistes de cette envergures. Il y a des artistes de très grande renommée que nous ne ramenons pas car ils demandent un cachet faramineux qui est vraiment en dessus de notre budget. Puis vous voyez bien à travers notre programme que nous essayons de varier la participation des artistes avec différents genres de différents pays. Je prendrai un exemple, dans le journalisme, les plus grands journaux ouvrent leurs portes aux plus grands journalistes ! Eh bien c‘est la même chose pour le Festival de Timgad. Alors, la participation des artistes est liée à la notoriété de ceux-ci sur la scène artistique et par rapport à leur public.
A chaque édition des Festivals de Timgad et de Djemila, les artistes algériens se plaignent de ne pas avoir été conviés à participer et ne pas être convié à participer ?
Le festival ne peut pas répondre aux exigences de tout le monde. Il y a 300 pays et on ne va pas ramener 300 artistes tout de même ! Puis il y a d‘autres festivals à l‘échelle nationale, institutionnalisés par le ministère de la Culture, pratiquement 150 festivals en tout heureusement qui donnent leur chance à plusieurs artistes. Le Festival de Timgad n‘est pas Alhan ou Chabab, ni une compétition.
Quelle politique culturelle mène l‘ONCI pour faire perdurer ces festivals ?
D‘abord, le festival dure depuis 32 ans, ce n‘est pas seulement grâce à l‘ONCI, mais aux personnes qui étaient avant nous. Il y a eu dix ans de rupture, puis le festival a repris et cela grâce notamment aux efforts des forces de l‘ordre qui ont joué un rôle considérable. Deuxièmement je pense que la politique culturelle est une identité que nous défendons. Cette identité algérienne qui est revendiqué par tout le peuple. Aujourd‘hui nous voyons comment le football, grâce à notre équipe nationale, a pu soulever notre drapeau et notre identité parmi autant de pays durant la Coupe du monde. C‘est la même chose pour nous. Nous avons un rôle, c‘est celui de faire la promotion de notre identité culturelle et touristique. Reste que l‘ONCI s‘en charge tous les jours et ce n‘est pas circonstanciel.
Comptez-vous initier d‘autres festivals dans d‘autres régions du pays ?
Vous savez, c‘est le rôle du ministère de la Culture. C‘ailleurs comme je l‘ai souligné tout à l‘heure il y a déjà heureusement près de 150 festivals, locaux, nationaux et internationaux.
Néanmoins, je dirai que l‘ONCI est ouvert à toutes les propositions et à tous les festivals. Il n‘y pas eu pour l‘instant aucun festival que nous ayons refusé d‘aider. D‘ailleurs nous avons participé à plusieurs, notamment au Sud à Tamanrasset.
La saison estivale coïncide avec le ramadhan, avez-vous concocté un programme à l‘occasion ?
Après les festivals de Timgad, de Djemila et celui du Qasif, nous avons d‘ores et déjà concocté un riche programme riche qui animera les soirées ramadanesque. La salle Atlas sera consacrée au chant religieux avec la participation de plusieurs pays musulmans et arabes et la salle El Mougar sera consacrée aux musiques classiques et chansons populaires. Nous promettons un programme riche et varié si nous sommes encore en vie d‘ici là.
Moins de six mois nous séparent de la manifestation de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Quel y sera votre rôle ?
De toutes les manières l‘ONCI participera à cet événement avec probablement l‘ouverture populaire, officielle et l‘organisation des semaines culturelles.
Pourquoi fait-on appel à vous pour l‘organisation de chaque manifestation ?
C‘est sans doute pour notre travail qui se fait en équipe. Tous les membres de l‘équipe sont d‘ailleurs informés des moindres détails ayant trait à l‘événement. Notre réussite est due au fait que nous travaillons beaucoup plus sur le terrain. Alors il y a cet esprit d‘équipe puis il y a également cette solidarité entre nous.
Vous savez le secret est d‘aimer le volet culturel et ce n‘est pas seulement une simple fonction, mais une passion.
C‘est comme un artisan, il y a 80% pour l‘art et seulement 20% pour ses capacités. Puis enfin je dirai que la réussite de l‘ONCI est réalisée par les femmes. Ces femmes dirigeantes au sein de l‘ONCI sont dynamiques, elles sont différentes de nous, elles ne rouspètent pas, au contraire elles ont une volonté inimaginable qui nou oblige à aller de l‘avant. Le rôle de la femme est une force formidable au sein de l‘ONCI.
La mythique salle Atlas et la salle El Mouggar sont actuellement le théâtre d‘une effervescence culturelle exceptionnelle. Des rencontres littéraires, un programme spécial enfants, des représentations de pièces de théâtre, des cinéclubs… sont organisés sous l‘impulsion de l‘Office national de la culture et de l‘information. Lakhdar Bentorki, directeur de l‘ONCI revient, dans cet entretien, sur la politique culturelle de son établissement
Midi Libre : Nous sommes à la veille du coup d‘envoi de la nouvelle édition du Festival international de Timgad, quelles seront les surprises de cette année ?
Lakhdar Bentorki : À vrai dire, ce n‘est pas une surprise, mais une réalité. Cette année le Festival international de Timgad se tiendra dans le nouveau théâtre qui contient plus de six mille places et dont la scène est considéré comme étant la plus grande à l‘échelle nationale ?
Pour le programme nous aurons, pour cette 32e édition, la participation de plusieurs pays des cinq continents et de divers pays arabes.
Pour cette année nous avons estimé que vu le nouvel espace, nous n‘allons pas restreindre ce festival seulement à la musique, il sera donc ouvert à d‘autres genres artistique. Ainsi pour cette année il y aura un espace consacré aux artisans qui exposeront leurs produits artistiques et fera profiter les visiteurs de leurs arts et créativités.
Nous espérons également que pour les prochaines éditions, la présence d‘autres arts à l‘instar des représentations théâtrales, des projections cinématographiques…
Je voudrai également signaler que ce nouveau théâtre sera, tout au long de l‘année, en plein mouvements artistiques. Durant deux à trois mois, voire quatre à cinq mois, nous verront défiler plusieurs activités. A l‘occasion nous appelons les artistes à nous rejoindre pour faire de ce lieu le pôle culturel et touristique incontournable de la ville de Timgad. Il est important de préciser également que ce théâtre est le fruit et le résultat du Festival de Timgad.
Comment se fait le choix des invités ?
D‘abord, je dirai qu‘il n‘y a pas de sélection. Mais il y a des artistes qui s‘imposent d‘eux-mêmes sur la scène internationale. Et tant que ce festival est international nous faisons appel à des artistes de cette envergures. Il y a des artistes de très grande renommée que nous ne ramenons pas car ils demandent un cachet faramineux qui est vraiment en dessus de notre budget. Puis vous voyez bien à travers notre programme que nous essayons de varier la participation des artistes avec différents genres de différents pays. Je prendrai un exemple, dans le journalisme, les plus grands journaux ouvrent leurs portes aux plus grands journalistes ! Eh bien c‘est la même chose pour le Festival de Timgad. Alors, la participation des artistes est liée à la notoriété de ceux-ci sur la scène artistique et par rapport à leur public.
A chaque édition des Festivals de Timgad et de Djemila, les artistes algériens se plaignent de ne pas avoir été conviés à participer et ne pas être convié à participer ?
Le festival ne peut pas répondre aux exigences de tout le monde. Il y a 300 pays et on ne va pas ramener 300 artistes tout de même ! Puis il y a d‘autres festivals à l‘échelle nationale, institutionnalisés par le ministère de la Culture, pratiquement 150 festivals en tout heureusement qui donnent leur chance à plusieurs artistes. Le Festival de Timgad n‘est pas Alhan ou Chabab, ni une compétition.
Quelle politique culturelle mène l‘ONCI pour faire perdurer ces festivals ?
D‘abord, le festival dure depuis 32 ans, ce n‘est pas seulement grâce à l‘ONCI, mais aux personnes qui étaient avant nous. Il y a eu dix ans de rupture, puis le festival a repris et cela grâce notamment aux efforts des forces de l‘ordre qui ont joué un rôle considérable. Deuxièmement je pense que la politique culturelle est une identité que nous défendons. Cette identité algérienne qui est revendiqué par tout le peuple. Aujourd‘hui nous voyons comment le football, grâce à notre équipe nationale, a pu soulever notre drapeau et notre identité parmi autant de pays durant la Coupe du monde. C‘est la même chose pour nous. Nous avons un rôle, c‘est celui de faire la promotion de notre identité culturelle et touristique. Reste que l‘ONCI s‘en charge tous les jours et ce n‘est pas circonstanciel.
Comptez-vous initier d‘autres festivals dans d‘autres régions du pays ?
Vous savez, c‘est le rôle du ministère de la Culture. C‘ailleurs comme je l‘ai souligné tout à l‘heure il y a déjà heureusement près de 150 festivals, locaux, nationaux et internationaux.
Néanmoins, je dirai que l‘ONCI est ouvert à toutes les propositions et à tous les festivals. Il n‘y pas eu pour l‘instant aucun festival que nous ayons refusé d‘aider. D‘ailleurs nous avons participé à plusieurs, notamment au Sud à Tamanrasset.
La saison estivale coïncide avec le ramadhan, avez-vous concocté un programme à l‘occasion ?
Après les festivals de Timgad, de Djemila et celui du Qasif, nous avons d‘ores et déjà concocté un riche programme riche qui animera les soirées ramadanesque. La salle Atlas sera consacrée au chant religieux avec la participation de plusieurs pays musulmans et arabes et la salle El Mougar sera consacrée aux musiques classiques et chansons populaires. Nous promettons un programme riche et varié si nous sommes encore en vie d‘ici là.
Moins de six mois nous séparent de la manifestation de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Quel y sera votre rôle ?
De toutes les manières l‘ONCI participera à cet événement avec probablement l‘ouverture populaire, officielle et l‘organisation des semaines culturelles.
Pourquoi fait-on appel à vous pour l‘organisation de chaque manifestation ?
C‘est sans doute pour notre travail qui se fait en équipe. Tous les membres de l‘équipe sont d‘ailleurs informés des moindres détails ayant trait à l‘événement. Notre réussite est due au fait que nous travaillons beaucoup plus sur le terrain. Alors il y a cet esprit d‘équipe puis il y a également cette solidarité entre nous.
Vous savez le secret est d‘aimer le volet culturel et ce n‘est pas seulement une simple fonction, mais une passion.
C‘est comme un artisan, il y a 80% pour l‘art et seulement 20% pour ses capacités. Puis enfin je dirai que la réussite de l‘ONCI est réalisée par les femmes. Ces femmes dirigeantes au sein de l‘ONCI sont dynamiques, elles sont différentes de nous, elles ne rouspètent pas, au contraire elles ont une volonté inimaginable qui nou oblige à aller de l‘avant. Le rôle de la femme est une force formidable au sein de l‘ONCI.


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