Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) appelle à une marche contre la Françafrique et un bal anticolonial aujourd'hui pour dénoncer la persistance de la poltitique de la Françafrique. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) appelle à une marche contre la Françafrique et un bal anticolonial aujourd'hui pour dénoncer la persistance de la poltitique de la Françafrique. Cet évènement se veut être une contre manifestation au traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées où cette fois 14 armées et milices africaines ont été conviées à la parade. Pour le Mrap, il s'agit là d'encourager les régressions démocratiques et fait prospérer la Françafrique dans le droit fil des cinquante dernières années sous couvert de défilé de troupes africaines des anciennes colonies qui ont participé à la libération de l'Europe et de la France. Le mouvement antiraciste dénonce par là le soutien de la France à ces armées ainsi qu'à ces dirigeants et une ingérence patente malgré rénovation annoncée de la politique de la France sur les questions militaires en Afrique, indique le Mrap. Soulignant que dans les faits, la Françafrique reste encore de mise. Certes, «la réduction du nombre de soldats stationnés de manière permanente sur le continent africain est un processus continu depuis plusieurs décennies», concède un membre de l'association «Survie» qui s'est associé à l'appel du Mrap. «Mais il a été largement compensé par une augmentation des moyens de projection de forces depuis la métropole. Il ne signifie absolument pas une volonté de non-ingérence : ni le rythme ni le volume des interventions militaire n'ont diminué ces dernières années. Il est simplement moins coûteux d'un point de vue budgétaire et en terme d'image de faire venir des renforts ponctuellement plutôt que de maintenir en permanence des installations lourdes», ajoute-t-il. «La France ne s'est de toute façon jamais embarrassée de formalisme juridique en matière d'intervention militaire, sans même parler du recours aux moyens officieux : mercenaires, supplétifs africains, etc», souligne Patrick Farbiaz, membre du Réseau Sortir du Colonialisme. Ce même interlocuteur fait remarquer les retombées de la Françafrique tissées entre les gouvernements africains et l'ex- métropole. C'est au nom de la Françafrique que le Mali s'est empressé de faire un « cadeau » à Sarkozy en cédant au chantage dicté par des terroristes d'Al Qaida au Maghreb qui voulaient échanger les terroristes détenus dans les geôles maliennes contre un otage français, en février dernier. Bamako n'a pas longtemps hésité à faire fi des réclamations algériennes quant au fait de ne pas céder au chantage des terroristes qui commettent leurs méfaits en Algérie et se replie au Mali, sécuritairement plus perméable. Depuis plusieurs années, la présence militaire française en Afrique est marquée par une « nouvelle doctrine ayant pour axes: la recherche d'un mandat de l'Onu, l'implication des partenaires européens et le renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (RECAMP). Les opérations coup-de-poing à l'ancienne n'ont toutefois pas disparu comme on l'a vu au Tchad et en Centrafrique de 2006 à 2008 », indique M. Farbiaz. Ajoutant que «ni l'obtention d'un mandat de l'Onu ni la participation d'autres pays européens ne constituent des garanties: ils n'ont empêché ni la poursuite de diplomaties parallèles au service d'intérêts plus ou moins avouables, ni l'accomplissement de crimes (fusillades de la force Licorne sur les civils ivoiriens en novembre 2004 par exemple) ni le soutien multiforme et la proximité directe avec des armées criminelles, souligne-t-il. «L'impunité pour les soldats français et leurs alliés est toujours la règle», ajoute-t-il. Tout récemment, la sortie médiatique de l'ex-ambassadeur de France à Dakar où il dénonce la persistance de la politique de la Françafrique illustrée par l'interventionnisme sans fard de l'Elysée en Afrique au gré des intérêts français. Cet évènement se veut être une contre manifestation au traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées où cette fois 14 armées et milices africaines ont été conviées à la parade. Pour le Mrap, il s'agit là d'encourager les régressions démocratiques et fait prospérer la Françafrique dans le droit fil des cinquante dernières années sous couvert de défilé de troupes africaines des anciennes colonies qui ont participé à la libération de l'Europe et de la France. Le mouvement antiraciste dénonce par là le soutien de la France à ces armées ainsi qu'à ces dirigeants et une ingérence patente malgré rénovation annoncée de la politique de la France sur les questions militaires en Afrique, indique le Mrap. Soulignant que dans les faits, la Françafrique reste encore de mise. Certes, «la réduction du nombre de soldats stationnés de manière permanente sur le continent africain est un processus continu depuis plusieurs décennies», concède un membre de l'association «Survie» qui s'est associé à l'appel du Mrap. «Mais il a été largement compensé par une augmentation des moyens de projection de forces depuis la métropole. Il ne signifie absolument pas une volonté de non-ingérence : ni le rythme ni le volume des interventions militaire n'ont diminué ces dernières années. Il est simplement moins coûteux d'un point de vue budgétaire et en terme d'image de faire venir des renforts ponctuellement plutôt que de maintenir en permanence des installations lourdes», ajoute-t-il. «La France ne s'est de toute façon jamais embarrassée de formalisme juridique en matière d'intervention militaire, sans même parler du recours aux moyens officieux : mercenaires, supplétifs africains, etc», souligne Patrick Farbiaz, membre du Réseau Sortir du Colonialisme. Ce même interlocuteur fait remarquer les retombées de la Françafrique tissées entre les gouvernements africains et l'ex- métropole. C'est au nom de la Françafrique que le Mali s'est empressé de faire un « cadeau » à Sarkozy en cédant au chantage dicté par des terroristes d'Al Qaida au Maghreb qui voulaient échanger les terroristes détenus dans les geôles maliennes contre un otage français, en février dernier. Bamako n'a pas longtemps hésité à faire fi des réclamations algériennes quant au fait de ne pas céder au chantage des terroristes qui commettent leurs méfaits en Algérie et se replie au Mali, sécuritairement plus perméable. Depuis plusieurs années, la présence militaire française en Afrique est marquée par une « nouvelle doctrine ayant pour axes: la recherche d'un mandat de l'Onu, l'implication des partenaires européens et le renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (RECAMP). Les opérations coup-de-poing à l'ancienne n'ont toutefois pas disparu comme on l'a vu au Tchad et en Centrafrique de 2006 à 2008 », indique M. Farbiaz. Ajoutant que «ni l'obtention d'un mandat de l'Onu ni la participation d'autres pays européens ne constituent des garanties: ils n'ont empêché ni la poursuite de diplomaties parallèles au service d'intérêts plus ou moins avouables, ni l'accomplissement de crimes (fusillades de la force Licorne sur les civils ivoiriens en novembre 2004 par exemple) ni le soutien multiforme et la proximité directe avec des armées criminelles, souligne-t-il. «L'impunité pour les soldats français et leurs alliés est toujours la règle», ajoute-t-il. Tout récemment, la sortie médiatique de l'ex-ambassadeur de France à Dakar où il dénonce la persistance de la politique de la Françafrique illustrée par l'interventionnisme sans fard de l'Elysée en Afrique au gré des intérêts français.