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«Généralement, les auteurs récidivent»
Nadia Ait Zai, juriste et directrice du CIDDEF
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 07 - 2010


Quelle est exactement le rôle de votre centre ?
On a un service juridique et un service psychologique. Le service juridique reçoit des femmes qui ont des problèmes et qui ont besoin d'être aidées et conseillées. Le service psychologique, quant à lui, est à l'écoute des femmes dans les situations sont déstabilisantes. Elles ont besoin d'une prise en charge, on les dirige vers la psychologue.
Quels genres de femmes viennent vous solliciter ?
On reçoit beaucoup de femmes victimes de violence, mais également du code de la famille, car on peut considérer le code de la famille comme source de violence également dans certains cas. Dans le cas de décision de divorce prise par les femmes, elles nous contactent pour les démarches à suivre.
Comment reconnaissez-vous une femme violentée ?
Généralement, ces femmes ne présentent pas de marques visibles, car elles essayent toujours de les cacher par honte ou par crainte du regard et jugement d'autrui. La violence sur les femmes soumises et qui acceptent cette situation se répète régulièrement et devient de plus en plus intense.
Que dit la loi par rapport à cette violence ?
La loi est du côté de la femme lorsque cette dernière porte plainte et la maintient. Le médecin légiste constate qu'il y'a bel et bien coups et blessures. La plainte est instruite et levée au tribunal. L'article 262 du code pénal prévoit des sanctions pour coups et blessures et ne fait pas de distinction entre l'homme et la femme pour les coups et blessures volontaires, c'est pour cela qu'on demande qu'il y'ait un alinéa dans l'article 262 ou autre pour pénaliser la violence conjugale et que les coups et blessures administrés par le mari à sa femme soient sanctionnés plus lourdement.
De quoi est passible pénalement un homme qui bat sa femme ?
La peine varie en fonction du certificat d'incapacité et cela va de 4 jours à 15 jours.Si l'incapacité est de 4 jours le mari payera une amende et au-delà de 15 jours, il encourt la prison.
Pourquoi certaines femmes retirent leurs plaintes ?
Suite à la plainte déposée, un divorce se profile à l'horizon avec toutes les conséquences liées aux enfants et c'est généralement les raisons qui poussent quelques femmes à retirer leurs plaintes et à revenir au domicile conjugal.
Peut-on croire un mari qui jure de ne plus recommencer ?
Tout dépend de l'homme en question, car lui aussi doit faire l'objet d'un suivi médical, guidé par un médiateur pour l'orienter jusqu'à ce que tout entre dans l'ordre. Mais, généralement, les auteurs récidivent.
Existe-t-il un moyen d'information pour les femmes ne connaissant pas ces centres de prise en charge et d'écoute, dans les milieux ruraux par exemple ?
Actuellement, on essaye d'ouvrir des centres d'écoute partout sur le territoire pour qu'on puisse leur parler, les orienter et leur dire qu'elles doivent dénoncer ces sévices. Il existe aussi la radio, les journaux, …qui transmettent des messages concernant la violence des femmes. On a mis en réseau 10 centres d'écoute avec un numéro de téléphone ou peuvent nous joindre ces femmes : Annaba, Tizi ouzou, Constantine…
Quelles sont les statistiques concernant les femmes battues ?
En 2009 les études (INSP, CRSQ d'Oran,) ont révélé 75 % de femmes battues en Algérie.
Le sondage du CIDEF, a révélé 75 mille femmes battues en 2008, ne serait ce qu'une fois et qui dit une fois fait référence à une récidive.
Quelle est exactement le rôle de votre centre ?
On a un service juridique et un service psychologique. Le service juridique reçoit des femmes qui ont des problèmes et qui ont besoin d'être aidées et conseillées. Le service psychologique, quant à lui, est à l'écoute des femmes dans les situations sont déstabilisantes. Elles ont besoin d'une prise en charge, on les dirige vers la psychologue.
Quels genres de femmes viennent vous solliciter ?
On reçoit beaucoup de femmes victimes de violence, mais également du code de la famille, car on peut considérer le code de la famille comme source de violence également dans certains cas. Dans le cas de décision de divorce prise par les femmes, elles nous contactent pour les démarches à suivre.
Comment reconnaissez-vous une femme violentée ?
Généralement, ces femmes ne présentent pas de marques visibles, car elles essayent toujours de les cacher par honte ou par crainte du regard et jugement d'autrui. La violence sur les femmes soumises et qui acceptent cette situation se répète régulièrement et devient de plus en plus intense.
Que dit la loi par rapport à cette violence ?
La loi est du côté de la femme lorsque cette dernière porte plainte et la maintient. Le médecin légiste constate qu'il y'a bel et bien coups et blessures. La plainte est instruite et levée au tribunal. L'article 262 du code pénal prévoit des sanctions pour coups et blessures et ne fait pas de distinction entre l'homme et la femme pour les coups et blessures volontaires, c'est pour cela qu'on demande qu'il y'ait un alinéa dans l'article 262 ou autre pour pénaliser la violence conjugale et que les coups et blessures administrés par le mari à sa femme soient sanctionnés plus lourdement.
De quoi est passible pénalement un homme qui bat sa femme ?
La peine varie en fonction du certificat d'incapacité et cela va de 4 jours à 15 jours.Si l'incapacité est de 4 jours le mari payera une amende et au-delà de 15 jours, il encourt la prison.
Pourquoi certaines femmes retirent leurs plaintes ?
Suite à la plainte déposée, un divorce se profile à l'horizon avec toutes les conséquences liées aux enfants et c'est généralement les raisons qui poussent quelques femmes à retirer leurs plaintes et à revenir au domicile conjugal.
Peut-on croire un mari qui jure de ne plus recommencer ?
Tout dépend de l'homme en question, car lui aussi doit faire l'objet d'un suivi médical, guidé par un médiateur pour l'orienter jusqu'à ce que tout entre dans l'ordre. Mais, généralement, les auteurs récidivent.
Existe-t-il un moyen d'information pour les femmes ne connaissant pas ces centres de prise en charge et d'écoute, dans les milieux ruraux par exemple ?
Actuellement, on essaye d'ouvrir des centres d'écoute partout sur le territoire pour qu'on puisse leur parler, les orienter et leur dire qu'elles doivent dénoncer ces sévices. Il existe aussi la radio, les journaux, …qui transmettent des messages concernant la violence des femmes. On a mis en réseau 10 centres d'écoute avec un numéro de téléphone ou peuvent nous joindre ces femmes : Annaba, Tizi ouzou, Constantine…
Quelles sont les statistiques concernant les femmes battues ?
En 2009 les études (INSP, CRSQ d'Oran,) ont révélé 75 % de femmes battues en Algérie.
Le sondage du CIDEF, a révélé 75 mille femmes battues en 2008, ne serait ce qu'une fois et qui dit une fois fait référence à une récidive.


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