Le projet Aida, subventionné par l'Union européenne, avec l'aide de l'Imed, dans le cadre de l'initiative européenne pour la démocratie et les droits de l'Homme, poursuit l'action engagée dans la lutte et la prévention contre la violence, sous toutes ses formes, à l'égard des femmes. Ainsi, un nouvel espace, dédié à l'accueil et à l'écoute psychologique, juridique et sociale en faveur des femmes en difficultés, a été ouvert à Constantine pour accueillir des mères célibataires, des victimes de viol, d'inceste, de harcèlement sous toutes ses formes, des enfants issus de l'adoption et des personnes suicidaires… Tous font l'objet d'un suivi psychologique par une équipe formée dans «l'écoute active». La maison Nedjma qui est née d'une fusion entre l'association «Rachda» et la représentation des «Femmes travailleuses de l'UGTA» de Constantine située à la rue Meriem Bouattoura, ouvre ses portes de samedi à mercredi. Réparti et conçu en 5 guichets : accueil, écoute psychologique, écoute juridique, social et mobile, la maison Nedjma est encadrée par un personnel féminin incluant les présidentes de «Rachda» et des «Femmes travailleuses de l'UGTA». Selon ses encadreuses, 221 femmes ont bénéficié d'une prise en charge afférente à l'une ou l'autre fonction des guichets depuis l'ouverture de la maison en 2008. Soixante-dix (70) d'entre elles ont été orientées vers le social, 60 vers le juridique, 27 vers l'écoute psychologique et 8 ont été assistées par le guichet social, notamment pour l'aide à l'insertion professionnelle. Les quarante-sept (47) femmes restantes, jugées cas complexes, ont été tour à tour prises en charge par la totalité des guichets. Pour cette année et jusqu'au mois de mai, la maison a accueilli 82 femmes, dont 12 dirigées vers le social, 30 (plus un homme) vers le juridique et 19 vers l'écoute psychologique. Les cas complexes, au nombre de 20, ont concerné tous les services cités. A cet effet Malika Chettouh, la présidente de l'association «Rachda» précise «nous ne sommes pas une institution caritative, nous sommes à l'écoute de ces femmes pour les orienter, leur apporter un soutien moral, les aider à trouver un travail, et peut-être un abri». Quant à Mme Zohra Mimèche, présidente des Femmes travailleuses de l'UGTA de Constantine, elle a souligné «Nous nous déplaçons vers les institutions où il est signalé des cas de femmes en difficultés ; pour ce faire, nous entretenons des relations avec l'hôpital, notamment la médecine légale, l'association des psychologues, les urgences médicales, la DAS et l'institut islamique…».