L'opération de militaires mauritaniens menée, jeudi, avec le soutien de la France, contre une unité d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali suscite bien des interrogations et des inquiétudes. L'opération de militaires mauritaniens menée, jeudi, avec le soutien de la France, contre une unité d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali suscite bien des interrogations et des inquiétudes. Cette opération, qui a été menée avec la participation de troupes françaises et, probablement, sans concertation préalable avec le pays dont le territoire a servi de théâtre, devrait connaître de nouveaux développements. C'est un précédent grave pour les pays de la région du Sahel. Jusque-là, les pays occidentaux, hormis la Grande-Bretagne, victimes de la prise en otage de leurs ressortissants dans les zones désertiques des pays du Sahel se sont astreints à verser de fortes rançons pour obtenir la libération des leurs retenus par les groupes terroristes opérant dans ces vastes espaces. Depuis jeudi, une nouvelle étape vient d'être franchie par la France pour libérer son ressortissant Michel Germaneau prisonnier depuis avril dernier par l'organisation terroriste. En mars dernier, les chefs de diplomatie d'Algérie, du Burkina Faso, du Tchad, de Libye, du Mali, de Mauritanie et du Niger ont convenu d'une stratégie antiterroriste régionale, axée notamment sur les enlèvements visant des ressortissants étrangers. Le terrorisme – qui présente aujourd'hui une évolution dangereuse – et son alliance avec le crime organisé posent de réelles menaces sur les pays de la région qui ont élaboré tout une politique de coopération dans tous les domaines pour couper l'herbe sous les pieds de cette organisation terroriste. Alors pourquoi cette opération aujourd'hui d'autant qu'un comité d'état-major opérationnel conjoint entre l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger a été installé en avril dernier à Tamanrasset pour lutter contre tous les fléaux qui minent la région sahélo-saharienne ? La Mauritanie a-t-elle cédé aux pressions exercées par la France de Sarkozy pour s'engager dans cette voie et opérer dans l' espace d'un Etat souverain ? En tout état de cause, l'opposition mauritanienne, la première à réagir à cette situation, dénonce ces faits « d'une extrême gravité » qui « mettent la Mauritanie dans une situation de guerre non déclarée » et exprime « sa grave inquiétude suite à ces événements qui ajoutent au climat d'insécurité sur nos frontières». L'opposition "appelle le gouvernement à éclairer l'opinion nationale sur les vraies circonstances de cette opération, ses mobiles et les objectifs visés derrière elle", estimant que cela "demeure encore ambigu", prévenir une attaque d'Aqmi contre la Mauritanie, où libérer l'otage français Michel Germaneau. Elle exige enfin « une clarification de la situation des forces étrangères qui se trouvent actuellement sur le territoire mauritanien et dont l'opération de jeudi vient de confirmer la présence ». Selon le gouvernement mauritanien, cette opération avait pour but de prévenir une attaque de la branche maghrébine d'Al-Qaïda contre la Mauritanie programmée pour le 28 juillet. Il reste à se poser une question. La Mauritanie a-t-elle renié ses engagements envers le Comité d'état-major opérationnel installé à Tamanrasset ? Auquel cas, les dérives seront nombreuses dans la région du Sahel où l'Aqmi détient également deux otages espagnols, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans, enlevés fin novembre. Les Espagnols seraient tentés de suivre le même chemin que les Français pour libérer leurs ressortissants. Et là tous les développements seront possibles et imaginables pour ceux qui cherchent à déstabiliser la région pour des raisons évidentes. Cette opération, qui a été menée avec la participation de troupes françaises et, probablement, sans concertation préalable avec le pays dont le territoire a servi de théâtre, devrait connaître de nouveaux développements. C'est un précédent grave pour les pays de la région du Sahel. Jusque-là, les pays occidentaux, hormis la Grande-Bretagne, victimes de la prise en otage de leurs ressortissants dans les zones désertiques des pays du Sahel se sont astreints à verser de fortes rançons pour obtenir la libération des leurs retenus par les groupes terroristes opérant dans ces vastes espaces. Depuis jeudi, une nouvelle étape vient d'être franchie par la France pour libérer son ressortissant Michel Germaneau prisonnier depuis avril dernier par l'organisation terroriste. En mars dernier, les chefs de diplomatie d'Algérie, du Burkina Faso, du Tchad, de Libye, du Mali, de Mauritanie et du Niger ont convenu d'une stratégie antiterroriste régionale, axée notamment sur les enlèvements visant des ressortissants étrangers. Le terrorisme – qui présente aujourd'hui une évolution dangereuse – et son alliance avec le crime organisé posent de réelles menaces sur les pays de la région qui ont élaboré tout une politique de coopération dans tous les domaines pour couper l'herbe sous les pieds de cette organisation terroriste. Alors pourquoi cette opération aujourd'hui d'autant qu'un comité d'état-major opérationnel conjoint entre l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger a été installé en avril dernier à Tamanrasset pour lutter contre tous les fléaux qui minent la région sahélo-saharienne ? La Mauritanie a-t-elle cédé aux pressions exercées par la France de Sarkozy pour s'engager dans cette voie et opérer dans l' espace d'un Etat souverain ? En tout état de cause, l'opposition mauritanienne, la première à réagir à cette situation, dénonce ces faits « d'une extrême gravité » qui « mettent la Mauritanie dans une situation de guerre non déclarée » et exprime « sa grave inquiétude suite à ces événements qui ajoutent au climat d'insécurité sur nos frontières». L'opposition "appelle le gouvernement à éclairer l'opinion nationale sur les vraies circonstances de cette opération, ses mobiles et les objectifs visés derrière elle", estimant que cela "demeure encore ambigu", prévenir une attaque d'Aqmi contre la Mauritanie, où libérer l'otage français Michel Germaneau. Elle exige enfin « une clarification de la situation des forces étrangères qui se trouvent actuellement sur le territoire mauritanien et dont l'opération de jeudi vient de confirmer la présence ». Selon le gouvernement mauritanien, cette opération avait pour but de prévenir une attaque de la branche maghrébine d'Al-Qaïda contre la Mauritanie programmée pour le 28 juillet. Il reste à se poser une question. La Mauritanie a-t-elle renié ses engagements envers le Comité d'état-major opérationnel installé à Tamanrasset ? Auquel cas, les dérives seront nombreuses dans la région du Sahel où l'Aqmi détient également deux otages espagnols, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans, enlevés fin novembre. Les Espagnols seraient tentés de suivre le même chemin que les Français pour libérer leurs ressortissants. Et là tous les développements seront possibles et imaginables pour ceux qui cherchent à déstabiliser la région pour des raisons évidentes.