Longtemps, on a cru que bâiller servait à oxygéner le cerveau et à augmenter la vigilance. Une récente étude révèle qu'il n'en est rien. Le bâillement serait purement et simplement un réflexe social destiné à assurer la cohésion du groupe. Longtemps, on a cru que bâiller servait à oxygéner le cerveau et à augmenter la vigilance. Une récente étude révèle qu'il n'en est rien. Le bâillement serait purement et simplement un réflexe social destiné à assurer la cohésion du groupe. Bâiller, la chose la mieux partagée Tout le monde bâille. Du moins tous les mammifères, excepté la girafe ! Chats, chiens, filles et garçons, bien ou mal élevés... Même certaines espèces de poissons et d'oiseaux n'y résistent pas. Ce réflexe incontrôlable (bien qu'on puisse le diminuer ou l'accentuer) correspond à un cycle respiratoire de cinq à dix secondes, qui alterne inspiration profonde et brève apnée, le tout couronné par une expiration lente et bruyante. Ajoutez à ce tableau des yeux qui se ferment, des bras qui s'étirent, une sensation de bien-être... et vous aurez vite envie de faire pareil. Pas d'utilité physiologique Selon une récente étude publiée par des chercheurs genevois et bernois dans la revue Neuroscience and Biobehavioral Reviews, bâiller serait en effet un acte communicatif, voire empathique. L'idée, aussi vieille qu'Hippocrate, selon laquelle bâiller servirait à oxygéner le cerveau serait en fait totalement fausse. Le docteur Adrian G. Guggisberg, responsable de cette étude, avait déjà montré précédemment que le bâillement n'augmentait pas la vigilance, comme on l'avait longtemps pensé. Ses récentes conclusions vont plus loin et suggèrent que le bâillement ne comporte, in fine, aucune fonction physiologique. Bâiller pour communiquer Totalement inutile donc ? Pas tout à fait. Car selon ces chercheurs, le bâillement jouerait un rôle de communication non verbale, utile au groupe. Puisque les bâillements apparaissent souvent en situation de somnolence, d'ennui, de faim ou de léger stress psychologique, il semblerait qu'ils servent en réalité à communiquer au reste du groupe ces sensations légèrement déplaisantes... tout en se passant de grands discours ! D'aucuns avaient déjà suggéré que le bâillement comportait aussi une charge érotique et serait une subtile invitation au sexe... Le bâillement, signe d'aptitude sociale On sait aussi depuis longtemps que le bâillement est particulièrement contagieux. Un bâillement en entraînant un autre dans un laps de temps d'environ cinq minutes... Observer ou entendre d'autres personnes bâiller activerait, en fait, un réseau complexe de régions cérébrales liées à l'imitation motrice, à l'empathie et au comportement social. Les données montrent d'ailleurs que les patients schizophrènes et autistes, dont les compétences sociales sont altérées, sont beaucoup moins réceptifs à cet aspect contagieux du bâillement. Quant aux enfants de moins de cinq ans, ils n'y réagissent absolument pas, n'ayant pas encore acquis les mécanismes cérébraux nécessaires. La persistance du bâillement chez de nombreuses espèces de vertébrés pourrait ainsi s'expliquer par l'avantage communicationnel que celui-ci procure au sein d'un groupe. A toutes fins utiles, rappelons que le bâillement est aussi la première cause de luxation de la mâchoire... Pensez à modérer votre sociabilité ! S. H. Source Doctissimo Bâiller, la chose la mieux partagée Tout le monde bâille. Du moins tous les mammifères, excepté la girafe ! Chats, chiens, filles et garçons, bien ou mal élevés... Même certaines espèces de poissons et d'oiseaux n'y résistent pas. Ce réflexe incontrôlable (bien qu'on puisse le diminuer ou l'accentuer) correspond à un cycle respiratoire de cinq à dix secondes, qui alterne inspiration profonde et brève apnée, le tout couronné par une expiration lente et bruyante. Ajoutez à ce tableau des yeux qui se ferment, des bras qui s'étirent, une sensation de bien-être... et vous aurez vite envie de faire pareil. Pas d'utilité physiologique Selon une récente étude publiée par des chercheurs genevois et bernois dans la revue Neuroscience and Biobehavioral Reviews, bâiller serait en effet un acte communicatif, voire empathique. L'idée, aussi vieille qu'Hippocrate, selon laquelle bâiller servirait à oxygéner le cerveau serait en fait totalement fausse. Le docteur Adrian G. Guggisberg, responsable de cette étude, avait déjà montré précédemment que le bâillement n'augmentait pas la vigilance, comme on l'avait longtemps pensé. Ses récentes conclusions vont plus loin et suggèrent que le bâillement ne comporte, in fine, aucune fonction physiologique. Bâiller pour communiquer Totalement inutile donc ? Pas tout à fait. Car selon ces chercheurs, le bâillement jouerait un rôle de communication non verbale, utile au groupe. Puisque les bâillements apparaissent souvent en situation de somnolence, d'ennui, de faim ou de léger stress psychologique, il semblerait qu'ils servent en réalité à communiquer au reste du groupe ces sensations légèrement déplaisantes... tout en se passant de grands discours ! D'aucuns avaient déjà suggéré que le bâillement comportait aussi une charge érotique et serait une subtile invitation au sexe... Le bâillement, signe d'aptitude sociale On sait aussi depuis longtemps que le bâillement est particulièrement contagieux. Un bâillement en entraînant un autre dans un laps de temps d'environ cinq minutes... Observer ou entendre d'autres personnes bâiller activerait, en fait, un réseau complexe de régions cérébrales liées à l'imitation motrice, à l'empathie et au comportement social. Les données montrent d'ailleurs que les patients schizophrènes et autistes, dont les compétences sociales sont altérées, sont beaucoup moins réceptifs à cet aspect contagieux du bâillement. Quant aux enfants de moins de cinq ans, ils n'y réagissent absolument pas, n'ayant pas encore acquis les mécanismes cérébraux nécessaires. La persistance du bâillement chez de nombreuses espèces de vertébrés pourrait ainsi s'expliquer par l'avantage communicationnel que celui-ci procure au sein d'un groupe. A toutes fins utiles, rappelons que le bâillement est aussi la première cause de luxation de la mâchoire... Pensez à modérer votre sociabilité ! S. H. Source Doctissimo