Nouveaux projets de développement à l'occasion du 63e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale    Le Maroc joue la carte des investissements au Sahara occidental pour contourner le droit des Sahraouis à l'autodétermination    Banques : la BNA inaugure son nouveau siège à Bab Ezzouar    Athlétisme / Ligue de Diamant 2025 - Etape de Monaco : les Algériens Sedjati et Moula engagés sur 800m    Chargé par le président de la République, M. Attaf à Singapour pour une visite officielle    Athlétisme / Meeting National Est Lyonnais : les Algériens Harek et Ouanis en Or    Djanet: "S'beiba", un rite pérenne, festif et d'attachement au patrimoine    Transport: Sogral lance une application de réservation de taxis agréés    Assurances : le chiffre d'affaires progresse de plus de 13% au 1er trimestre    Festival national de poésie de la jeunesse à Mostaganem: des poètes de Setif, M'Sila et Tizi Ouzou récompensés    Tébessa : remise des clés de plus de 4.700 logements et d'aides à l'habitat rural    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa    Ghardaia: "Ibaoune", un plat traditionnel pour célébrer Achoura    Electricité: mise en service de plusieurs nouvelles installations à Alger pour renforcer le réseau de distribution    Djanet : les mécanismes de préservation de la poésie "S'beiba", thème d'une rencontre académique    Foot / Coupe d'Algérie 2025 - Finale USM Alger - CR Belouizdad (2-0) : La Fiche technique    Football/Coupe des magistrats : le ministre de la Justice préside la finale    Boughali : la fête de l'Indépendance de l'Algérie "une source de fierté pour un peuple digne"    63e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale : le président de la République se recueille à la mémoire des martyrs de la Révolution    Retour de la théorie de la «toile d'araignée»    Les raisons de l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle : quelles solutions ?    CRB – USMA : Deux clubs pour un trophée    Zouhir Ballalou se félicite des résultats d'une étude ciblée    Prolongation du délai de soumission des candidatures    « Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire »    L'Algérie plaide à New York pour une action sérieuse en faveur de l'Etat palestinien    Entrée de l'usine de dessalement de l'eau de mer « Fouka 2 » en phase de production à pleine capacité    Des pluies orageuses attendues mercredi sur des wilayas de l'Est    Le CNC sacré champion national de water-polo dans quatre catégories    Il est nécessaire de limiter le droit de veto au sein du Conseil de sécurité    Ooredoo mobilise ses employés pour une opération de don de sang    220 victimes déplorées en juin !    Ça démarre ce 5 juillet, les Algériennes face aux Nigérianes !    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    Le président de la République inaugure la 56e Foire internationale d'Alger    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un village sous la férule d'Azrou n'Thor
Tirurda
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 08 - 2010

Selon les contes des anciens, la signification du mot Tirourda, est venue du verbe berbère « Yagrured » qui signifie "descendre", mais le sens le plus plausible demeure celui du nom "Tirurda" qui veut dire "avalanche".
Selon les contes des anciens, la signification du mot Tirourda, est venue du verbe berbère « Yagrured » qui signifie "descendre", mais le sens le plus plausible demeure celui du nom "Tirurda" qui veut dire "avalanche".
Le Village de Tirourda se situe dans la commune d'Iferhounène dans la daïra de Aïn El Hammam, il culmine à 1650m d'altitude dans le grand massif du Djurdjura. Du mois de novembre jusqu'en mars, cette région s'habille d'un burnous blanc immaculé, tellement la couche de neige qui la tapisse est épaisse, elle fait jusqu'à 120 cm, la température peut baisser à -10 degrés. Un potentiel irrévocable pour un tourisme climatique et un environnement propice aux sports d'hiver, qui hélas, ne trouvent pas d'échos chez des investisseurs qui ne se heurtent pas dans cette région isolé du monde.
Les historiens situent la fondation de ce village vers la fin du 16ème Siècle, les premiers villageois ont choisi de s y installer malgré la rudesse du territoire et l'ingratitude de la terre pour une vie d'hommes libres loin des colonisateurs, qui eux, s'installent dans l'opulence qu'offre la vallée. Ce village compte approximativement 1500 âmes, qui, vue la nature de son terrain, accidenté, dans leur majorité, vivent au seuil de la pauvreté. Le chômage atteint les 55%, et c'est grâce à l'immigration qu'ils arrivent à avoir une vie plus au moins normale.
Etant une Mecque pour un nombre important de pèlerins qui vienne s'imprégner de la baraka du Ouali d'Azrou n'Thor, le col de Tirurda voit passer chaque année durant les trois premiers vendredi du mois d'août, des milliers de visiteurs venus de partout, même des autres wilayas avec une forte présence des immigrés. Le rituel est assuré à tour de rôle par trois villages de la région : Ath Atsou, Zoubga et Ath Adelia. Cette année le rituel a eu lieu durant le mois de juillet, car le mois d'août coïncide avec le Ramadhan.
Beaucoup de mythe entourent Azru n'Thor, mais le plus répondu est qu'un saint y a vécu en ermite et avait l'habitude de faire l'appel à la prière à cet endroit avant d'y mourir justement à l'heure du Thor (la prière de la mi journée). Certains disent que toutes les prières sont exaucées en ce lieu saint. Mais ce qui reste sûr c'est que ce mausolée est également la source d'un apport financier considérable, pour les gens de la région allant des jeunes qui gardent le parking aux vendeurs installés tout au tour du pic sans oublier les sommes considérables récoltées grâce aux dons des visiteurs. A l'époque coloniale, on raconte que les Français exploitaient une mine, dont les traces sont toujours présentes dans les environs du lieu dit « Tala Melloulen », et cela pour une durée de 5 ans. Le minerai contenait des richesses de deuxièmes degrés tel le que le cuivre et le plomb, des minerais que certain villageois suspectent toujours l'existence dans le sol de cette région. Sur le plan organisationnel, le village de Tirourda comme tous les villages kabyles, est dirigé par un comité du village, pour le bon fonctionnement, et la structuration des relations entre villageois. Ce vieux héritage, est bien conservé jusqu'à nos jours, malgré l'évolution socioculturel. Dans le langage local on appelle les membres du comité « Tamen » au singulier ou « Twamen » au pluriel, ce qui veut dire ‘‘assureur‘‘ en français. Chaque membre du comité doit assurer et assumer ses taches au sein du comité en représentant sa famille, et chaque famille n'a qu'un seul représentant au sein du comité, quelque soit le nombre de foyers qu'elle possède. En suivant le principe de l'égalité, les kabyles ont inventé une idéologie unique en son genre dans le monde, le principe de la majorité n'est pas important dans les décisions prises mais c'est celui de l'entente qui prévaut, car au contraire du suffrage elle ne laisse de place à aucune supercherie ni à aucune hypocrisie. Le « tamen » à le devoir de dire ce qu'il pense devant tout le monde. Durant la guerre de libération nationale, le village de Tirourda en vue de son emplacement géographique a joué un rôle considérable pendant la guerre de libération. Ce village a été l'objet de bombardements à deux reprises, par les forces coloniales, et il compte plus de 50 martyrs, alors que la peuplade villageoise de l'époque ne dépassait pas les 250 âmes.
N. B.
Le Village de Tirourda se situe dans la commune d'Iferhounène dans la daïra de Aïn El Hammam, il culmine à 1650m d'altitude dans le grand massif du Djurdjura. Du mois de novembre jusqu'en mars, cette région s'habille d'un burnous blanc immaculé, tellement la couche de neige qui la tapisse est épaisse, elle fait jusqu'à 120 cm, la température peut baisser à -10 degrés. Un potentiel irrévocable pour un tourisme climatique et un environnement propice aux sports d'hiver, qui hélas, ne trouvent pas d'échos chez des investisseurs qui ne se heurtent pas dans cette région isolé du monde.
Les historiens situent la fondation de ce village vers la fin du 16ème Siècle, les premiers villageois ont choisi de s y installer malgré la rudesse du territoire et l'ingratitude de la terre pour une vie d'hommes libres loin des colonisateurs, qui eux, s'installent dans l'opulence qu'offre la vallée. Ce village compte approximativement 1500 âmes, qui, vue la nature de son terrain, accidenté, dans leur majorité, vivent au seuil de la pauvreté. Le chômage atteint les 55%, et c'est grâce à l'immigration qu'ils arrivent à avoir une vie plus au moins normale.
Etant une Mecque pour un nombre important de pèlerins qui vienne s'imprégner de la baraka du Ouali d'Azrou n'Thor, le col de Tirurda voit passer chaque année durant les trois premiers vendredi du mois d'août, des milliers de visiteurs venus de partout, même des autres wilayas avec une forte présence des immigrés. Le rituel est assuré à tour de rôle par trois villages de la région : Ath Atsou, Zoubga et Ath Adelia. Cette année le rituel a eu lieu durant le mois de juillet, car le mois d'août coïncide avec le Ramadhan.
Beaucoup de mythe entourent Azru n'Thor, mais le plus répondu est qu'un saint y a vécu en ermite et avait l'habitude de faire l'appel à la prière à cet endroit avant d'y mourir justement à l'heure du Thor (la prière de la mi journée). Certains disent que toutes les prières sont exaucées en ce lieu saint. Mais ce qui reste sûr c'est que ce mausolée est également la source d'un apport financier considérable, pour les gens de la région allant des jeunes qui gardent le parking aux vendeurs installés tout au tour du pic sans oublier les sommes considérables récoltées grâce aux dons des visiteurs. A l'époque coloniale, on raconte que les Français exploitaient une mine, dont les traces sont toujours présentes dans les environs du lieu dit « Tala Melloulen », et cela pour une durée de 5 ans. Le minerai contenait des richesses de deuxièmes degrés tel le que le cuivre et le plomb, des minerais que certain villageois suspectent toujours l'existence dans le sol de cette région. Sur le plan organisationnel, le village de Tirourda comme tous les villages kabyles, est dirigé par un comité du village, pour le bon fonctionnement, et la structuration des relations entre villageois. Ce vieux héritage, est bien conservé jusqu'à nos jours, malgré l'évolution socioculturel. Dans le langage local on appelle les membres du comité « Tamen » au singulier ou « Twamen » au pluriel, ce qui veut dire ‘‘assureur‘‘ en français. Chaque membre du comité doit assurer et assumer ses taches au sein du comité en représentant sa famille, et chaque famille n'a qu'un seul représentant au sein du comité, quelque soit le nombre de foyers qu'elle possède. En suivant le principe de l'égalité, les kabyles ont inventé une idéologie unique en son genre dans le monde, le principe de la majorité n'est pas important dans les décisions prises mais c'est celui de l'entente qui prévaut, car au contraire du suffrage elle ne laisse de place à aucune supercherie ni à aucune hypocrisie. Le « tamen » à le devoir de dire ce qu'il pense devant tout le monde. Durant la guerre de libération nationale, le village de Tirourda en vue de son emplacement géographique a joué un rôle considérable pendant la guerre de libération. Ce village a été l'objet de bombardements à deux reprises, par les forces coloniales, et il compte plus de 50 martyrs, alors que la peuplade villageoise de l'époque ne dépassait pas les 250 âmes.
N. B.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.