La classe politique, les organisations de la famille révolutionnaire ainsi que les associations de la société civile sont de nouveau montées au créneau pour rappeler à la France ses crimes coloniaux et son devoir de repentance. Le parti du FLN a joint sa voix à celle de toutes ces parties et, à la faveur de la célébration du 20 Août 1955, il a exigé des excuses de la France pour l'ensemble des crimes commis en Algérie durant cette longue nuit coloniale. «Le FLN ne cessera jamais d'exiger la reconnaissance et les excuses officielles de la France pour ses crimes coloniaux perpétrés contre le peuple algérien», note un communiqué du vieux parti rendu public ce jeudi. Le FLN exprime là une position de principe qu'il n'a pas cessé de réitérer depuis quelques années déjà. Dans ce communiqué, le parti de Abdelaziz Belkhadem dit aussi réaffirmer «sa conviction de la nécessité de criminaliser le colonialisme». L'on remarque bien que le FLN ne met pas la même ardeur lorsqu'il évoque la criminalisation comparativement à la revendication relative à la nécessité pour la France de présenter des excuses au peuple algérien. Cette «nuance» dans la revendication s'explique certainement par des considérations politiques car le FLN semble avoir opéré un «revirement» concernant la revendication de la criminalisation du colonialisme. Cette dernière question, pour rappel, domine le débat sur la scène nationale depuis quelques mois déjà. Plus d'une centaine de députés, dont une bonne partie est affiliée au FLN, notamment le principal initiateur, à savoir le député Moussa Abdi, ont déposé un projet de loi au niveau de l'APN dans le but de criminaliser le colonialisme. Au début, le FLN était fortement engagé en faveur de ce projet, comme l'atteste si bien les multiples déclarations de son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Un enthousiasme qui contraste avec «l'animosité témoignée d'emblée à ce projet par le Premier ministre. Ahmed Ouyahia a déclaré à maintes reprisses qu'il était fortement opposé à ce que cette question serve de «fonds de commerce» à certaines parties politiques, se gardant bien, toutefois, de les citer, mais tous ont compris qu'il faisait allusion au FLN. Ce dernier, et alors que le projet de loi a été déposé par l'APN au niveau du gouvernement qui n'a émis aucun avis au bout de deux mois, manifestant ainsi son rejet implicite tout en renvoyant la balle à la Chambre basse, a commencé alors à faire marche arrière et la direction du parti, Abdelaziz Belkhadem en tête, ne manifestait plus de l'enthousiasme comme auparavant. Les observateurs politiques ont alors compris que la direction du vieux parti a finalement retiré tout soutien à ce projet de loi qui se trouve dans les tiroirs du président de l'APN, Abdelaziz Ziari, et dont tout porte à croire qu'il ne verra jamais le jour. Selon les analystes, cet «impair» du FLN n'a pas été du goût du président de la République dont dépend, faut-il le rappeler, les prérogatives de gestion des relations extérieures de l'Algérie. Cela dit, appelant à la consécration des valeurs du 1er Novembre, le FLN considère que la loyauté aux chouhada passe par la poursuite du combat en faveur «des valeurs de paix, de stabilité et de réconciliation et la consolidation des fondements de l'Etat de droit, de solidarité, d'entraide et du partage des richesses». Dans ce communiqué, le vieux parti a, après avoir plaidé en faveur de la femme algérienne et les jeunes, lancé un appel pour la bonne gouvernance, tout en préconisant la lutte contre la corruption et les fléaux sociaux. K. H. La classe politique, les organisations de la famille révolutionnaire ainsi que les associations de la société civile sont de nouveau montées au créneau pour rappeler à la France ses crimes coloniaux et son devoir de repentance. Le parti du FLN a joint sa voix à celle de toutes ces parties et, à la faveur de la célébration du 20 Août 1955, il a exigé des excuses de la France pour l'ensemble des crimes commis en Algérie durant cette longue nuit coloniale. «Le FLN ne cessera jamais d'exiger la reconnaissance et les excuses officielles de la France pour ses crimes coloniaux perpétrés contre le peuple algérien», note un communiqué du vieux parti rendu public ce jeudi. Le FLN exprime là une position de principe qu'il n'a pas cessé de réitérer depuis quelques années déjà. Dans ce communiqué, le parti de Abdelaziz Belkhadem dit aussi réaffirmer «sa conviction de la nécessité de criminaliser le colonialisme». L'on remarque bien que le FLN ne met pas la même ardeur lorsqu'il évoque la criminalisation comparativement à la revendication relative à la nécessité pour la France de présenter des excuses au peuple algérien. Cette «nuance» dans la revendication s'explique certainement par des considérations politiques car le FLN semble avoir opéré un «revirement» concernant la revendication de la criminalisation du colonialisme. Cette dernière question, pour rappel, domine le débat sur la scène nationale depuis quelques mois déjà. Plus d'une centaine de députés, dont une bonne partie est affiliée au FLN, notamment le principal initiateur, à savoir le député Moussa Abdi, ont déposé un projet de loi au niveau de l'APN dans le but de criminaliser le colonialisme. Au début, le FLN était fortement engagé en faveur de ce projet, comme l'atteste si bien les multiples déclarations de son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Un enthousiasme qui contraste avec «l'animosité témoignée d'emblée à ce projet par le Premier ministre. Ahmed Ouyahia a déclaré à maintes reprisses qu'il était fortement opposé à ce que cette question serve de «fonds de commerce» à certaines parties politiques, se gardant bien, toutefois, de les citer, mais tous ont compris qu'il faisait allusion au FLN. Ce dernier, et alors que le projet de loi a été déposé par l'APN au niveau du gouvernement qui n'a émis aucun avis au bout de deux mois, manifestant ainsi son rejet implicite tout en renvoyant la balle à la Chambre basse, a commencé alors à faire marche arrière et la direction du parti, Abdelaziz Belkhadem en tête, ne manifestait plus de l'enthousiasme comme auparavant. Les observateurs politiques ont alors compris que la direction du vieux parti a finalement retiré tout soutien à ce projet de loi qui se trouve dans les tiroirs du président de l'APN, Abdelaziz Ziari, et dont tout porte à croire qu'il ne verra jamais le jour. Selon les analystes, cet «impair» du FLN n'a pas été du goût du président de la République dont dépend, faut-il le rappeler, les prérogatives de gestion des relations extérieures de l'Algérie. Cela dit, appelant à la consécration des valeurs du 1er Novembre, le FLN considère que la loyauté aux chouhada passe par la poursuite du combat en faveur «des valeurs de paix, de stabilité et de réconciliation et la consolidation des fondements de l'Etat de droit, de solidarité, d'entraide et du partage des richesses». Dans ce communiqué, le vieux parti a, après avoir plaidé en faveur de la femme algérienne et les jeunes, lancé un appel pour la bonne gouvernance, tout en préconisant la lutte contre la corruption et les fléaux sociaux. K. H.