Il est rare de trouver ces dernières années des artistes de la trempe d'El-Hadj Mrizek qui avait, à lui seul, regroupé le talent de plusieurs musiciens en maîtrisant différents instruments de musique : darbouka, piano, violon et mandole. En plus de ce don, jusqu'à aujourd'hui, plus d'un demi-siècle après sa mort, sa voix exceptionnelle reste gravée dans chacun d'entre nous, d'autant plus qu'il a été pour l'univers du chaâbi un véritable leitmotiv puisqu'il lui donna un nouveau souffle avec de nouvelles sonorités. Comme la plupart des chanteurs de l'époque, Hadj Mrizek n'est qu'un nom d'emprunt pour une carrière artistique. Son véritable non est Arezki Chaïeb. Il est originaire d'Azeffoun, en Grande Kabylie, et il est né en 1912 à la Casbah d'Alger, au quartier de Bir Djebbah (4, Rue de Thébès). Sa plus grande chance, contrairement aux enfants de son âge, est d'avoir côtoyé l'école du quartier de Soustara, l'école Sarrouy, et cela jusqu'à un certain niveau élevé puisque il obtint en 1927 le Certificat d'études primaires (CEP). La première passion des enfants de la Casbah, malgré ses étroites ruelles, est le football. Ainsi, tout comme ses camarades, il adorait jouer au ballon et il fut l'un des fervents supporters du MCA. D'ailleurs, faut-il le préciser, le local des supporters Nadi Taraqi était également partagé avec l'association El-Mossilia. Comme quoi, dès cette époque, la musique était indissociable avec le sport. Mais entre les deux passions, le penchant de Hadj Mrizek bascula vers la musique. Très jeune, il eut l'opportunité de fréquenter le milieu artistique grâce à son demi-frère Mohamed K'hioudji, qui lui enseigne des chansons et que Mrizek interprétait entre amis. Sa notoriété commençait à prendre de plus en plus de place, puisque déjà à cette époque, il était très apprécié par son public, particulièrement dans le M'Zab où il animait beaucoup de soirées, puis dans, petit à petit, d'autres régions où il était très apprécié, comme Blida et Cherchell. A l'instar de beaucoup d'autres maîtres du chaâbi, Hadj Mrizek adhère en 1928 à la société andalouse, au cercle du Mouloudia, Place Mahon, face à Djamaâ Djedid, au sein de laquelle il évolue aux côtés de Cheikh Ahmed Chitane. A partir de cette date, le petit prodige commençait à faire d'énormes progrès dans le genre hawzi, tout en suivant parallèlement des cours d'arabe. Il eut l'opportunité, à partir de là, de rencontrer Mustapha Kechkoul, Omar Hibi et Bencharif. Dans ses premiers disques, datant de 1938 et enregistrés à Paris chez Gramophone (78 T), on n'y trouve de célèbres chansons entre autres : Ya Taha el amine, Yal qadi, EI bla fi el-kholta. La carrière de Mrizek est associée au groupe de chaâbi l'Union artistique populaire sous la direction de Mohamed Bouzerar qui était composé de Settouf, Rachid Nouni, Tass, Semmad, Hadj Benchoubane, au mandole et responsable de théâtre, de Bouzerar et de Ali Métidji, chef d'orchestre. Mais son parcours est également lié a celui du célébre Lili Boniche avec lequel il avait animé un concert à la salle Ibn Khaldoun en 1951. Tous ceux qui avaient connu de près ou de loin El-Hadj Mrizek s'accordaient à dire qu'il était un homme honnête et plein de bonté. D'ailleurs, il participe, le 20 mai 1952, à un grand gala organisé au profit de la famille du Cheikh Khelifa Belkacem, décédé, le 4 novembre 1951. Puis vint le tour du grand succès disque enregistré la même année, dont la fameuse chanson «El Mouloudia» (78 T). Les paroles des diffrentes chansons ont été signées par de grands tels noms Cheikh Noureddine, Arassi Noussik et le poète Dris El-Alami. Mais à ce jour, la chanson qui est devenue incontournalble pour les plus grands interprètes du moment est Qahoua ou lateye (Le café et le thé) où la rivalité thé/café a donné lieu à de fameuses poésies écrites par le poète Thami El Medeghri. Enfin, au moment où la carrière de Mrizerk atteignait l'apogée, le destin en a voulu autrement puisqu'il mourut à la fleur de l'âge, le 12 février 1955 à Alger, des suites d'une longue et pénible maladie. Il est rare de trouver ces dernières années des artistes de la trempe d'El-Hadj Mrizek qui avait, à lui seul, regroupé le talent de plusieurs musiciens en maîtrisant différents instruments de musique : darbouka, piano, violon et mandole. En plus de ce don, jusqu'à aujourd'hui, plus d'un demi-siècle après sa mort, sa voix exceptionnelle reste gravée dans chacun d'entre nous, d'autant plus qu'il a été pour l'univers du chaâbi un véritable leitmotiv puisqu'il lui donna un nouveau souffle avec de nouvelles sonorités. Comme la plupart des chanteurs de l'époque, Hadj Mrizek n'est qu'un nom d'emprunt pour une carrière artistique. Son véritable non est Arezki Chaïeb. Il est originaire d'Azeffoun, en Grande Kabylie, et il est né en 1912 à la Casbah d'Alger, au quartier de Bir Djebbah (4, Rue de Thébès). Sa plus grande chance, contrairement aux enfants de son âge, est d'avoir côtoyé l'école du quartier de Soustara, l'école Sarrouy, et cela jusqu'à un certain niveau élevé puisque il obtint en 1927 le Certificat d'études primaires (CEP). La première passion des enfants de la Casbah, malgré ses étroites ruelles, est le football. Ainsi, tout comme ses camarades, il adorait jouer au ballon et il fut l'un des fervents supporters du MCA. D'ailleurs, faut-il le préciser, le local des supporters Nadi Taraqi était également partagé avec l'association El-Mossilia. Comme quoi, dès cette époque, la musique était indissociable avec le sport. Mais entre les deux passions, le penchant de Hadj Mrizek bascula vers la musique. Très jeune, il eut l'opportunité de fréquenter le milieu artistique grâce à son demi-frère Mohamed K'hioudji, qui lui enseigne des chansons et que Mrizek interprétait entre amis. Sa notoriété commençait à prendre de plus en plus de place, puisque déjà à cette époque, il était très apprécié par son public, particulièrement dans le M'Zab où il animait beaucoup de soirées, puis dans, petit à petit, d'autres régions où il était très apprécié, comme Blida et Cherchell. A l'instar de beaucoup d'autres maîtres du chaâbi, Hadj Mrizek adhère en 1928 à la société andalouse, au cercle du Mouloudia, Place Mahon, face à Djamaâ Djedid, au sein de laquelle il évolue aux côtés de Cheikh Ahmed Chitane. A partir de cette date, le petit prodige commençait à faire d'énormes progrès dans le genre hawzi, tout en suivant parallèlement des cours d'arabe. Il eut l'opportunité, à partir de là, de rencontrer Mustapha Kechkoul, Omar Hibi et Bencharif. Dans ses premiers disques, datant de 1938 et enregistrés à Paris chez Gramophone (78 T), on n'y trouve de célèbres chansons entre autres : Ya Taha el amine, Yal qadi, EI bla fi el-kholta. La carrière de Mrizek est associée au groupe de chaâbi l'Union artistique populaire sous la direction de Mohamed Bouzerar qui était composé de Settouf, Rachid Nouni, Tass, Semmad, Hadj Benchoubane, au mandole et responsable de théâtre, de Bouzerar et de Ali Métidji, chef d'orchestre. Mais son parcours est également lié a celui du célébre Lili Boniche avec lequel il avait animé un concert à la salle Ibn Khaldoun en 1951. Tous ceux qui avaient connu de près ou de loin El-Hadj Mrizek s'accordaient à dire qu'il était un homme honnête et plein de bonté. D'ailleurs, il participe, le 20 mai 1952, à un grand gala organisé au profit de la famille du Cheikh Khelifa Belkacem, décédé, le 4 novembre 1951. Puis vint le tour du grand succès disque enregistré la même année, dont la fameuse chanson «El Mouloudia» (78 T). Les paroles des diffrentes chansons ont été signées par de grands tels noms Cheikh Noureddine, Arassi Noussik et le poète Dris El-Alami. Mais à ce jour, la chanson qui est devenue incontournalble pour les plus grands interprètes du moment est Qahoua ou lateye (Le café et le thé) où la rivalité thé/café a donné lieu à de fameuses poésies écrites par le poète Thami El Medeghri. Enfin, au moment où la carrière de Mrizerk atteignait l'apogée, le destin en a voulu autrement puisqu'il mourut à la fleur de l'âge, le 12 février 1955 à Alger, des suites d'une longue et pénible maladie.