Après l'inflation, somme toute prévisible malgré les assurances du gouvernement et la série de dispositions contenues dans la loi sur les pratiques commerciales votée récemment par le Parlement, qui a enflammé les prix des fruits et légumes, des viandes rouges et blanches, c'est au tour des vêtements pour enfants de prendre le relais. Après l'inflation, somme toute prévisible malgré les assurances du gouvernement et la série de dispositions contenues dans la loi sur les pratiques commerciales votée récemment par le Parlement, qui a enflammé les prix des fruits et légumes, des viandes rouges et blanches, c'est au tour des vêtements pour enfants de prendre le relais. Dans quelques jours, l'Aïd El-Fitr et ses inévitables dépenses. Aucun répit pour les pères de famille en ce mois de piété et de miséricorde. La rahma qui devait régner durant cette période a déserté le cœur de nombreux commerçants. Après l'inflation, somme toute prévisible malgré les assurances du gouvernement et la série de dispositions contenues dans la loi sur les pratiques commerciales votée récemment par le Parlement, qui a enflammée les prix des fruits et légumes et des viandes rouges et blanches, c'est au tour des vêtements pour enfants de prendre le relais. C'est devenu une tradition respectée par les commerçants de prêt à porter qui ont attendu sagement que leur tour arrive. Ce tour débute généralement dès le vingtième jour du mois de ramadhan pour se terminer, tard dans la soirée du dernier jour de ce mois. Les commerçants se sont préparés pour « honorer » comme il se doit leur tour. Les magasins de vêtements sont parés de tout leurs bels atours pour attirer les pères ou mères de famille à la recherche d'une bonne affaire. Toute la panoplie de produits, souvent importés de la lointaine Chine et autres pays du Sud-Est asiatique ou des pays arabes qui bénéficient d'avantages procurés par la Zale ou bien de la Turquie, trônent sur les étals de ces marchands. C'est dire que les potentiels acheteurs ont l'embarras du choix. Il faut mettre seulement la main à la poche et puiser souvent dans ses réserves quand ce n'est pas le prêt sur gages qui est sollicité. Les petites bourses décontenancées Les prix affichés donnent souvent le tournis aux pères de famille comme M. S., agent d'administration, dans la force de l'âge, rencontré au marché Ferhat-Boussad à Alger. Accompagné de ses deux fillettes, âgées respectivement de 8 et 10 ans, il est resté un bon moment à réfléchir devant la devanture d'un magasin. Il hésitait à entrer à l'intérieur. Les deux fillettes mettent leur «savoir-faire » à contribution pour attendrir le papa et le diriger vers la caverne d'Ali Baba. A l'entrée, des pulls de différents modèles et coloris attirent son attention. Le prix affiché est de 500 DA. Une offre alléchante qui a pour effet de persuader notre bonhomme d'avancer encore plus dans la boutique pour arriver au rayon fillettes. Bien achalandé, ce rayon est occupé par les ensembles, robes à manches courtes ou longues, toutes bariolées au goût des enfants. Il faut débourser entre 1.050 et 1850DA pour 1 mètre de tissu, nécessaire pour confectionner ce genre de vêtement pour enfants. Le calcul est vite fait par M. S. Deux robes à 1.500 DA, cela fait 3 mille DA, s'est-il dit dans son esprit. Il va rester les deux paires de chaussures et les inévitables sacs à main pour faire bonne mesure. Au minimum 2.000 à 2.500 DA et quelques dizaines d'autre dinars pour les sacs à mains. 6.500 DA pour ces achats auquel il faut encore ajouter les bas ou collants pour fillettes qui reviennent à 500 DA les deux. Le décompte au total est de 7 mille DA. C'est à la limite supportable pour notre agent d'administration qui s'attendait à pire. Il est vrai que pour l'Aïd El-Fitr de l'année dernière, les dépenses étaient inférieures de quelques dizaines de dinars pour le même achat. Il estime qu'il s'en est encore bien sorti cette année, d'autant plus que les robes et les souliers que porteront ses enfants le jour de l'Aïd serviront pour la rentrée scolaire, prévue deux ou trois plus tard. Autre lieu, sur les hauteurs d'Alger, El Biar. L'avenue Ali Khodja grouille de monde en ce début d'après-midi du vingtième jour de Ramadhan. Beaucoup d'enfants accompagnés de leurs parents arpentent les trottoirs de cette avenue qui se distingue par l'alignement des deux côtés de la rue de plusieurs magasins de prêt-à-porter pour enfants sur une centaines de mètres. Dans l'une de ces échoppes, F. M., fonctionnaire, la cinquantaine, effectue un balayage des yeux sur la multitude de produits exposés et surtout jette un regard intéressé sur les prix affichés sur les jeans, liquettes et autres ensembles et robes pour les enfants. Elle a quatre enfants entre 4 et 12 ans. Deux filles et deux garçons. Il faut les pourvoir en habits neufs pour la grande fête qui consacre la fin du Ramadhan. Les exigences des enfants Et il ne faut pas faire de folies qui mettront en péril le budget familial. Une équation presque insoluble. Les vingt jours du mois sacré ont déjà sérieusement laminé les maigres économies du foyer. Une demi-heure plus tard, notre fonctionnaire a déjà une idée sur la dépense qu'il faut effectuer pour habiller les quatre enfants. Elle prie Dieu que ses rejetons ne soient pas trop exigeants sur le modèle des vêtements. Déjà, les choix qu'elle su imposer à ses enfants qui l'accompagne lui reviennent à 18 mille DA. Elle ne s'en sort pas trop mal. Ses petits chéris ont l'air d'avoir compris que leurs parents ne peuvent se permettre de mettre plus ce qu'ils ont dans leur bourse. Il faut se mettre maintenant à la recherche des chaussures. Une autre bataille pour la maman. Là aussi, il faut convaincre les bambins de faire le bon choix, question de prix s'entend. Les magasins de chaussures sont vite visités. Il y a des chaussures pour tous les goûts et couleurs. Les prix varient de 1.500 pour une paire de chaussures qui ne paye pas de mine à 15 mille DA pour les enfants branchés sur les dernières tendances lourdes de la mode. F. M. est fatiguée. Elle souhaite vivement la fin du calvaire auquel elle est soumise. Elle est déjà assommée par les prix pratiqués par les marchands. Elle supplie ses enfants de ne pas trainer la patte et de rentrer à la maison. L'imploration est entendue. Les enfants n'ont pas été trop regardants sur les modèles des chaussures qu'ils porteront le jour de l'Aïd El-Fitr. Elles serviront, pour trois d'entre eux, à la rentrée scolaire. Au total, ce sont 8 mille DA qui s'ajouteront aux 18 mille dinars déboursés pour les habits. Une sacrée somme pour notre fonctionnaire. Retour sur Alger, rue Didouche Mourad. Des magasins aux design attirant. Un jeune couple, G. H. et son épouse, hésitent à entrer dans une échoppe. Ils ont déjà une idée sur les prix des vêtements pratiqués dans ce magasin. La vue du bébé de 18 mois endormi sur l'épaule de sa maman a vaincu les réticences du papa. G. H. n'avait pas tort d'exprimer des appréhensions. A l'entrée du magasin, il jette son dévolu sur une robe aux couleurs chatoyantes. Du blanc et du mauve et des frou-frous donnent un cachet particulier à la petite robe qui ne dépasse pas les 50 cm de hauteur. Son prix a de quoi faire réfléchir le couple qui se concerte quant à l'utilité de faire cet achat. 4.800 DA pour cette robe. Le couple estime finalement que leur premier mérite tous les sacrifices. Un autre sacrifice est consenti pour la petite chérie. La paire de souliers leur coûte 3 mille dinars. Une paire de bas est acquise pour 450 DA. Il faut ajouter quelques dizaines de dinars pour les fleurs en tissus et autres petites pinces pour l'ornement de la chevelure du bébé. Au total, 9 mille dinars sont déboursés par le couple pour habiller leur unique enfant, un jour de fête. Ainsi, les familles algériennes se saignent aux quatre veines pour accueillir comme il se doit ce jour béni par Dieu. Il aura certainement de la joie pour l'Aïd El-Fitr dans ces familles et surtout le sentiment du devoir accompli envers le créateur, les enfants et la société qui a besoin que ces traditions se perpétuent, assurant une parfaite cohésion sociale. Dans quelques jours, l'Aïd El-Fitr et ses inévitables dépenses. Aucun répit pour les pères de famille en ce mois de piété et de miséricorde. La rahma qui devait régner durant cette période a déserté le cœur de nombreux commerçants. Après l'inflation, somme toute prévisible malgré les assurances du gouvernement et la série de dispositions contenues dans la loi sur les pratiques commerciales votée récemment par le Parlement, qui a enflammée les prix des fruits et légumes et des viandes rouges et blanches, c'est au tour des vêtements pour enfants de prendre le relais. C'est devenu une tradition respectée par les commerçants de prêt à porter qui ont attendu sagement que leur tour arrive. Ce tour débute généralement dès le vingtième jour du mois de ramadhan pour se terminer, tard dans la soirée du dernier jour de ce mois. Les commerçants se sont préparés pour « honorer » comme il se doit leur tour. Les magasins de vêtements sont parés de tout leurs bels atours pour attirer les pères ou mères de famille à la recherche d'une bonne affaire. Toute la panoplie de produits, souvent importés de la lointaine Chine et autres pays du Sud-Est asiatique ou des pays arabes qui bénéficient d'avantages procurés par la Zale ou bien de la Turquie, trônent sur les étals de ces marchands. C'est dire que les potentiels acheteurs ont l'embarras du choix. Il faut mettre seulement la main à la poche et puiser souvent dans ses réserves quand ce n'est pas le prêt sur gages qui est sollicité. Les petites bourses décontenancées Les prix affichés donnent souvent le tournis aux pères de famille comme M. S., agent d'administration, dans la force de l'âge, rencontré au marché Ferhat-Boussad à Alger. Accompagné de ses deux fillettes, âgées respectivement de 8 et 10 ans, il est resté un bon moment à réfléchir devant la devanture d'un magasin. Il hésitait à entrer à l'intérieur. Les deux fillettes mettent leur «savoir-faire » à contribution pour attendrir le papa et le diriger vers la caverne d'Ali Baba. A l'entrée, des pulls de différents modèles et coloris attirent son attention. Le prix affiché est de 500 DA. Une offre alléchante qui a pour effet de persuader notre bonhomme d'avancer encore plus dans la boutique pour arriver au rayon fillettes. Bien achalandé, ce rayon est occupé par les ensembles, robes à manches courtes ou longues, toutes bariolées au goût des enfants. Il faut débourser entre 1.050 et 1850DA pour 1 mètre de tissu, nécessaire pour confectionner ce genre de vêtement pour enfants. Le calcul est vite fait par M. S. Deux robes à 1.500 DA, cela fait 3 mille DA, s'est-il dit dans son esprit. Il va rester les deux paires de chaussures et les inévitables sacs à main pour faire bonne mesure. Au minimum 2.000 à 2.500 DA et quelques dizaines d'autre dinars pour les sacs à mains. 6.500 DA pour ces achats auquel il faut encore ajouter les bas ou collants pour fillettes qui reviennent à 500 DA les deux. Le décompte au total est de 7 mille DA. C'est à la limite supportable pour notre agent d'administration qui s'attendait à pire. Il est vrai que pour l'Aïd El-Fitr de l'année dernière, les dépenses étaient inférieures de quelques dizaines de dinars pour le même achat. Il estime qu'il s'en est encore bien sorti cette année, d'autant plus que les robes et les souliers que porteront ses enfants le jour de l'Aïd serviront pour la rentrée scolaire, prévue deux ou trois plus tard. Autre lieu, sur les hauteurs d'Alger, El Biar. L'avenue Ali Khodja grouille de monde en ce début d'après-midi du vingtième jour de Ramadhan. Beaucoup d'enfants accompagnés de leurs parents arpentent les trottoirs de cette avenue qui se distingue par l'alignement des deux côtés de la rue de plusieurs magasins de prêt-à-porter pour enfants sur une centaines de mètres. Dans l'une de ces échoppes, F. M., fonctionnaire, la cinquantaine, effectue un balayage des yeux sur la multitude de produits exposés et surtout jette un regard intéressé sur les prix affichés sur les jeans, liquettes et autres ensembles et robes pour les enfants. Elle a quatre enfants entre 4 et 12 ans. Deux filles et deux garçons. Il faut les pourvoir en habits neufs pour la grande fête qui consacre la fin du Ramadhan. Les exigences des enfants Et il ne faut pas faire de folies qui mettront en péril le budget familial. Une équation presque insoluble. Les vingt jours du mois sacré ont déjà sérieusement laminé les maigres économies du foyer. Une demi-heure plus tard, notre fonctionnaire a déjà une idée sur la dépense qu'il faut effectuer pour habiller les quatre enfants. Elle prie Dieu que ses rejetons ne soient pas trop exigeants sur le modèle des vêtements. Déjà, les choix qu'elle su imposer à ses enfants qui l'accompagne lui reviennent à 18 mille DA. Elle ne s'en sort pas trop mal. Ses petits chéris ont l'air d'avoir compris que leurs parents ne peuvent se permettre de mettre plus ce qu'ils ont dans leur bourse. Il faut se mettre maintenant à la recherche des chaussures. Une autre bataille pour la maman. Là aussi, il faut convaincre les bambins de faire le bon choix, question de prix s'entend. Les magasins de chaussures sont vite visités. Il y a des chaussures pour tous les goûts et couleurs. Les prix varient de 1.500 pour une paire de chaussures qui ne paye pas de mine à 15 mille DA pour les enfants branchés sur les dernières tendances lourdes de la mode. F. M. est fatiguée. Elle souhaite vivement la fin du calvaire auquel elle est soumise. Elle est déjà assommée par les prix pratiqués par les marchands. Elle supplie ses enfants de ne pas trainer la patte et de rentrer à la maison. L'imploration est entendue. Les enfants n'ont pas été trop regardants sur les modèles des chaussures qu'ils porteront le jour de l'Aïd El-Fitr. Elles serviront, pour trois d'entre eux, à la rentrée scolaire. Au total, ce sont 8 mille DA qui s'ajouteront aux 18 mille dinars déboursés pour les habits. Une sacrée somme pour notre fonctionnaire. Retour sur Alger, rue Didouche Mourad. Des magasins aux design attirant. Un jeune couple, G. H. et son épouse, hésitent à entrer dans une échoppe. Ils ont déjà une idée sur les prix des vêtements pratiqués dans ce magasin. La vue du bébé de 18 mois endormi sur l'épaule de sa maman a vaincu les réticences du papa. G. H. n'avait pas tort d'exprimer des appréhensions. A l'entrée du magasin, il jette son dévolu sur une robe aux couleurs chatoyantes. Du blanc et du mauve et des frou-frous donnent un cachet particulier à la petite robe qui ne dépasse pas les 50 cm de hauteur. Son prix a de quoi faire réfléchir le couple qui se concerte quant à l'utilité de faire cet achat. 4.800 DA pour cette robe. Le couple estime finalement que leur premier mérite tous les sacrifices. Un autre sacrifice est consenti pour la petite chérie. La paire de souliers leur coûte 3 mille dinars. Une paire de bas est acquise pour 450 DA. Il faut ajouter quelques dizaines de dinars pour les fleurs en tissus et autres petites pinces pour l'ornement de la chevelure du bébé. Au total, 9 mille dinars sont déboursés par le couple pour habiller leur unique enfant, un jour de fête. Ainsi, les familles algériennes se saignent aux quatre veines pour accueillir comme il se doit ce jour béni par Dieu. Il aura certainement de la joie pour l'Aïd El-Fitr dans ces familles et surtout le sentiment du devoir accompli envers le créateur, les enfants et la société qui a besoin que ces traditions se perpétuent, assurant une parfaite cohésion sociale.