L'Algérie recèle une incroyable pléiade d'artistes. Des femmes et des hommes de culture qui ont des dons innés grâce auxquels ils atteignent l'universalité. C'est le cas du grand compositeur de musique, l'Algérien Mohamed Iguerbouchen. L'Algérie recèle une incroyable pléiade d'artistes. Des femmes et des hommes de culture qui ont des dons innés grâce auxquels ils atteignent l'universalité. C'est le cas du grand compositeur de musique, l'Algérien Mohamed Iguerbouchen. Ce nom si commun dans nos esprits mais si oublié dans les différents manuels scolaires a fait et fera toujours la fierté de notre pays, de tout un peuple. La vie de ce prodigieux compositeur ressemble à un véritable conte et histoire fictive. Né le 13 novembre 1907 dans le village d'Aït Ouchène, à Aghribs, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, sa passion pour la musique s'anime dès son plus jeune âge. Sa notoriété atteint les plus grandes salles de spectacles des pays occidentaux. Un afflux remarquable a été enregistré ce qui a prouvé qu'Iguerbouchen a su attirer l'attention des spectateurs et avoir leur approbation. Il a été ainsi en tête d'affiche et a été adopté facilement par ce public. Il devint le premier ambassadeur de la culture algérienne. Aujourd'hui, les compositeurs algériens, chercheurs et passionnés de musique lui doivent non seulement une immense créativité dans le domaine, mais également d'avoir été le premier à sauvegarder le trésor musical algérien. «Le patrimoine musical algérien est un espace de mise en exergue de l'œuvre de nos valeureux poètes, musiciens, compositeurs et interprètes des siècles passés. Il est considéré comme un véritable magasin des connaissances du peuple algérien et une partie non négligeable de la mémoire collective. Travailler pour le montrer, c'est assurer de la visibilité dans l'avenir des générations montantes», dit avec brio Abdelkader Bendamèche, spécialiste de la musique algérienne. Mohamed Iguerbouchen est le premier Algérien à s'introduire dans les studios d'Hollywood où il a composé des musiques pour le cinéma pour de grandes productions comme le Metro Goldwin Mayer et la Paramount. Ce qui est aujourd'hui inconcevable, étonnant et désolant est le fait de ne pas trouver dans son propre pays le patrimoine musical légué par ce grand artiste. D'autant plus qu'il est estimé à environ 600 chefs-d'œuvre (rhapsodies, symphonies, mélodies, chants et musiques de films). Cette richesse est malheureusement éparpillée dans les quatre coins du monde et il manque apparemment une véritable volonté pour les rassembler dans un seul lieu. Iguerbouchen ne se contente pas de composer et d'enrichir le patrimoine national et mondial mais il a aussi sauvé de l'oubli en présentant des émissions de radio en langue kabyle de nombreux chanteurs. Mais aujourd'hui, qui peut sauver cet grand artiste aux multiples talents de cette indifférence qui perdure depuis près d'un siècle. En pleine guerre de Libération, Iguerbouchen décide de rentrer au pays pour se consacrer et participer activement à une autre révolution, celle de la révolution culturelle, celle contre l'acculturation et l'assimilation à la culture du colonisateur. Il le fera à travers, notamment, des musiques amazighe et arabe. L'oubli le poursuit jusqu'à sa tombe, puisqu'il mourut à l'âge de 59 ans dans une indifférence déconcertante le 21 août 1966, à Alger, des suites d'un diabète. «L'enterrement a eu lieu en présence des membres de sa famille et de quelques amis fidèles», dira Achour Cheurfi, dans son «Dictionnaire encyclopédique de l'Algérie». Bibliographie l Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens, Achour Cheurfi, ANEP 1997. l Documents de l'Association culturelle Mohamed Iguerbouchen. l Texte de M. Rachid Mokhtari dans Passerelles N° 26, décembre 2007. Sources l Centenaire de la naissance de Mohamed Iguerbouchen Un musicien algérien à Vienne, tiré de Mémoire algérienne Dictionnaire biographique - 1996, éditions Dahleb de Achour Cheurfi. Documents de l'Association Mohamed Iguerbouchen. Par Rachid Mokhtari. Ce nom si commun dans nos esprits mais si oublié dans les différents manuels scolaires a fait et fera toujours la fierté de notre pays, de tout un peuple. La vie de ce prodigieux compositeur ressemble à un véritable conte et histoire fictive. Né le 13 novembre 1907 dans le village d'Aït Ouchène, à Aghribs, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, sa passion pour la musique s'anime dès son plus jeune âge. Sa notoriété atteint les plus grandes salles de spectacles des pays occidentaux. Un afflux remarquable a été enregistré ce qui a prouvé qu'Iguerbouchen a su attirer l'attention des spectateurs et avoir leur approbation. Il a été ainsi en tête d'affiche et a été adopté facilement par ce public. Il devint le premier ambassadeur de la culture algérienne. Aujourd'hui, les compositeurs algériens, chercheurs et passionnés de musique lui doivent non seulement une immense créativité dans le domaine, mais également d'avoir été le premier à sauvegarder le trésor musical algérien. «Le patrimoine musical algérien est un espace de mise en exergue de l'œuvre de nos valeureux poètes, musiciens, compositeurs et interprètes des siècles passés. Il est considéré comme un véritable magasin des connaissances du peuple algérien et une partie non négligeable de la mémoire collective. Travailler pour le montrer, c'est assurer de la visibilité dans l'avenir des générations montantes», dit avec brio Abdelkader Bendamèche, spécialiste de la musique algérienne. Mohamed Iguerbouchen est le premier Algérien à s'introduire dans les studios d'Hollywood où il a composé des musiques pour le cinéma pour de grandes productions comme le Metro Goldwin Mayer et la Paramount. Ce qui est aujourd'hui inconcevable, étonnant et désolant est le fait de ne pas trouver dans son propre pays le patrimoine musical légué par ce grand artiste. D'autant plus qu'il est estimé à environ 600 chefs-d'œuvre (rhapsodies, symphonies, mélodies, chants et musiques de films). Cette richesse est malheureusement éparpillée dans les quatre coins du monde et il manque apparemment une véritable volonté pour les rassembler dans un seul lieu. Iguerbouchen ne se contente pas de composer et d'enrichir le patrimoine national et mondial mais il a aussi sauvé de l'oubli en présentant des émissions de radio en langue kabyle de nombreux chanteurs. Mais aujourd'hui, qui peut sauver cet grand artiste aux multiples talents de cette indifférence qui perdure depuis près d'un siècle. En pleine guerre de Libération, Iguerbouchen décide de rentrer au pays pour se consacrer et participer activement à une autre révolution, celle de la révolution culturelle, celle contre l'acculturation et l'assimilation à la culture du colonisateur. Il le fera à travers, notamment, des musiques amazighe et arabe. L'oubli le poursuit jusqu'à sa tombe, puisqu'il mourut à l'âge de 59 ans dans une indifférence déconcertante le 21 août 1966, à Alger, des suites d'un diabète. «L'enterrement a eu lieu en présence des membres de sa famille et de quelques amis fidèles», dira Achour Cheurfi, dans son «Dictionnaire encyclopédique de l'Algérie». Bibliographie l Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens, Achour Cheurfi, ANEP 1997. l Documents de l'Association culturelle Mohamed Iguerbouchen. l Texte de M. Rachid Mokhtari dans Passerelles N° 26, décembre 2007. Sources l Centenaire de la naissance de Mohamed Iguerbouchen Un musicien algérien à Vienne, tiré de Mémoire algérienne Dictionnaire biographique - 1996, éditions Dahleb de Achour Cheurfi. Documents de l'Association Mohamed Iguerbouchen. Par Rachid Mokhtari.