Raconter la vie d'un artiste algérien est une magnifique aventure car cela nous mène à comprendre non seulement l'artiste mais également les conditions socio-historiques de l'époque. Raconter la vie d'un artiste algérien est une magnifique aventure car cela nous mène à comprendre non seulement l'artiste mais également les conditions socio-historiques de l'époque. C'est le cas avec l'un des grands poètes et chanteurs que l'Algérie en général et la Kabylie en particulier a connu ; le célèbre Slimane Azem. La vie n'a jamais été facile pour les émigrés, et encore moins pour leurs artistes des années 50. Slimane Azem est malheureusement l'un d'entre eux qui en avait fait les frais. Le destin n'a pas été tendre avec lui. Il représente à ce jour cet être déchiré, arraché à sa terre natale. En traversant plusieurs villages entourant les monts du Djurdjura, en passant par les Ouadias, l'émotion nous submerge à la vue d'un petit village perché sur les contreforts de Tikjda, Agouni Gueghrane à Tizi-Ouzou. Une beauté incomparable se dégage à la vue de ce village qui garde à ce jour tout son charme. Ce village a enfanté, un certain 19 septembre 1918, l'un des plus grands poètes, Slimane Azem en l'occurrence. Sa vie fut modeste, rien ne présagait qu'un jour il aura cette reconnaissance d'artiste, mais, malheureusement, bien des années après. Si lui ne pouvait franchir et assouvir son envie de revoir sa terre natale, ses disques ont, enfin, pu être sur les étals des années après sa mort. Nostalgique, cet amour avec sa terre a commencé tout d'abord d'une manière très concrète, puisqu'il est le fils d'un cultivateur, puis il devint lui-même, à l'âge de 11 ans, employé agricole chez un colon à Staouéli, Alger. Ce penchant pour la poésie lui est venu très jeune grâce à sa passion pour les Fables de la Fontaine, qui, d'ailleurs, ont influencé tous ses écrits et compositions, comme «Baba ghayu» (le perroquet), «Tlata yeqjan» (les trois chiens), ou encore pour l'un des grands poètes de la tradition orale berbère Si Mohand u Mhand. Puis, comme la plupart des Kabyles, sa vie a été destinée à l'exil, à la recherche d'un avenir et d'une existence meilleure. Slimane Azem débarque en 1937 à Longwy et y travaille comme manœuvre dans une aciérie avant d'être, bien entendu, mobilisé, lors de la «drôle de guerre», à Issoudun. Puis il est réformé en 1940 et se retrouve à Paris où il devient aide- électricien dans le métro. Bien que la vie soit durement difficile, Slimane est subjugué par la ville de Paris, la ville des artistes. De ce beau village de Kabylie, dont le paysage verdoyant attire mille et une personnes, Slimane se retrouve confiné comme un rat dans les métros de Paris durant huit heures d'affilée pour ne voir de cette ville que les lueurs de la nuit obscure. Cette période a marqué Slimane, nous la retrouvons dans l'une de ses plus belles chansons : «Ma a tesddur a n?u?, A mu? a Mu?, Tem?' inu t?u? d akwe?fi, Deg w Metro daxel uderbuz, L' Pari tezzi fell-i, Waqila tes?a le?ruz». Malgré cet exil très avancé et forcé, il n'oubliera jamais ses racines paysannes. Au contraire, il en fera son inspiration, et comme on le souligne dans un site qu'il lui a été consacré : «On peut retirer ses terres à un homme, mais on ne peut retirer la terre du coeur d'un homme !». Un mal-être qui se traduit par des vers de poésie sous des tonalités musicales modernes. Cet amour pour la terre, il essaya de le combler en s'achetant une petite ferme à Moissac, où il passe six mois de l'année à cultiver sa nostalgie dans ses plantations de figuiers et d'oliviers. Aujourd'hui, on ne peut raconter la vie de Slimane Azem sans citer sa rencontre avec Mohamed El Kamel (ancien de l'ensemble Bachtarzi). Ce dernier le remarque et l'encourage à poursuivre une carrière artistique. C'est d'ailleurs à cette période que Slimane enregistre, enfin, son premier disque avec le morceau «Amoh Amoh». Puis vient encore une autre rencontre déterminante dans sa vie celle qui le lie avec le fameux Cheikh Norredine. C'est toujours un plaisir de redécouvrir les duos comiques enregistrés ensemble dans les années 1970. A cette période, nous découvrâmes également un autre talent de Slimane : ce sont les chansons enregistrée en langue française comme «Algérie, mon beau pays» et «Carte de Résidence». Comme la plupart des artistes dans l'exil, sa plus grande crainte futt de s'éteindre loin de sa terre et de son pays natal. Mais le destin a conjuré le sort Slimane s'éteint dans ladite ferme le 28 janvier 1983. Le plus grand souhait de ses fans est de voir un jour le cercueil de leur idole ramené dans son village pour être aux côtés de ses parents et pris entre les bras de Djurdjura qu'il a longuement chanté. Mais en attendant la réalisation de ce souhait, ils perpétuent la mémoire de Slimane en interprétant quelques-unes de ses chansons, comme l'avait fait l'un de ses plus grands fans, Lounès Matoub. C'est le cas avec l'un des grands poètes et chanteurs que l'Algérie en général et la Kabylie en particulier a connu ; le célèbre Slimane Azem. La vie n'a jamais été facile pour les émigrés, et encore moins pour leurs artistes des années 50. Slimane Azem est malheureusement l'un d'entre eux qui en avait fait les frais. Le destin n'a pas été tendre avec lui. Il représente à ce jour cet être déchiré, arraché à sa terre natale. En traversant plusieurs villages entourant les monts du Djurdjura, en passant par les Ouadias, l'émotion nous submerge à la vue d'un petit village perché sur les contreforts de Tikjda, Agouni Gueghrane à Tizi-Ouzou. Une beauté incomparable se dégage à la vue de ce village qui garde à ce jour tout son charme. Ce village a enfanté, un certain 19 septembre 1918, l'un des plus grands poètes, Slimane Azem en l'occurrence. Sa vie fut modeste, rien ne présagait qu'un jour il aura cette reconnaissance d'artiste, mais, malheureusement, bien des années après. Si lui ne pouvait franchir et assouvir son envie de revoir sa terre natale, ses disques ont, enfin, pu être sur les étals des années après sa mort. Nostalgique, cet amour avec sa terre a commencé tout d'abord d'une manière très concrète, puisqu'il est le fils d'un cultivateur, puis il devint lui-même, à l'âge de 11 ans, employé agricole chez un colon à Staouéli, Alger. Ce penchant pour la poésie lui est venu très jeune grâce à sa passion pour les Fables de la Fontaine, qui, d'ailleurs, ont influencé tous ses écrits et compositions, comme «Baba ghayu» (le perroquet), «Tlata yeqjan» (les trois chiens), ou encore pour l'un des grands poètes de la tradition orale berbère Si Mohand u Mhand. Puis, comme la plupart des Kabyles, sa vie a été destinée à l'exil, à la recherche d'un avenir et d'une existence meilleure. Slimane Azem débarque en 1937 à Longwy et y travaille comme manœuvre dans une aciérie avant d'être, bien entendu, mobilisé, lors de la «drôle de guerre», à Issoudun. Puis il est réformé en 1940 et se retrouve à Paris où il devient aide- électricien dans le métro. Bien que la vie soit durement difficile, Slimane est subjugué par la ville de Paris, la ville des artistes. De ce beau village de Kabylie, dont le paysage verdoyant attire mille et une personnes, Slimane se retrouve confiné comme un rat dans les métros de Paris durant huit heures d'affilée pour ne voir de cette ville que les lueurs de la nuit obscure. Cette période a marqué Slimane, nous la retrouvons dans l'une de ses plus belles chansons : «Ma a tesddur a n?u?, A mu? a Mu?, Tem?' inu t?u? d akwe?fi, Deg w Metro daxel uderbuz, L' Pari tezzi fell-i, Waqila tes?a le?ruz». Malgré cet exil très avancé et forcé, il n'oubliera jamais ses racines paysannes. Au contraire, il en fera son inspiration, et comme on le souligne dans un site qu'il lui a été consacré : «On peut retirer ses terres à un homme, mais on ne peut retirer la terre du coeur d'un homme !». Un mal-être qui se traduit par des vers de poésie sous des tonalités musicales modernes. Cet amour pour la terre, il essaya de le combler en s'achetant une petite ferme à Moissac, où il passe six mois de l'année à cultiver sa nostalgie dans ses plantations de figuiers et d'oliviers. Aujourd'hui, on ne peut raconter la vie de Slimane Azem sans citer sa rencontre avec Mohamed El Kamel (ancien de l'ensemble Bachtarzi). Ce dernier le remarque et l'encourage à poursuivre une carrière artistique. C'est d'ailleurs à cette période que Slimane enregistre, enfin, son premier disque avec le morceau «Amoh Amoh». Puis vient encore une autre rencontre déterminante dans sa vie celle qui le lie avec le fameux Cheikh Norredine. C'est toujours un plaisir de redécouvrir les duos comiques enregistrés ensemble dans les années 1970. A cette période, nous découvrâmes également un autre talent de Slimane : ce sont les chansons enregistrée en langue française comme «Algérie, mon beau pays» et «Carte de Résidence». Comme la plupart des artistes dans l'exil, sa plus grande crainte futt de s'éteindre loin de sa terre et de son pays natal. Mais le destin a conjuré le sort Slimane s'éteint dans ladite ferme le 28 janvier 1983. Le plus grand souhait de ses fans est de voir un jour le cercueil de leur idole ramené dans son village pour être aux côtés de ses parents et pris entre les bras de Djurdjura qu'il a longuement chanté. Mais en attendant la réalisation de ce souhait, ils perpétuent la mémoire de Slimane en interprétant quelques-unes de ses chansons, comme l'avait fait l'un de ses plus grands fans, Lounès Matoub.