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La voix de l'Algérie en bonne voie à l'ONU
Criminalisation du versement de rançons
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 09 - 2010

L'Algérie, elle, a salué l'adoption de la résolution 1904 portant sur l'incrimination juridique du versement de rançons aux groupes terroristes. Cependant, force est de constater que l'organisation onusienne n'a pas opté pour une interdiction totale et inconditionnelle.
L'Algérie, elle, a salué l'adoption de la résolution 1904 portant sur l'incrimination juridique du versement de rançons aux groupes terroristes. Cependant, force est de constater que l'organisation onusienne n'a pas opté pour une interdiction totale et inconditionnelle.
La criminalisation du paiement de rançons pour les terroristes en contrepartie de la libération des otages, ardemment réclamée par l'Algérie, commence à faire des échos dans les salons de l'ONU. En effet, le Conseil de sécurité a approuvé la déclaration présidentielle consacrée à la lutte contre le terrorisme, où il s'est dit préoccupé par la multiplication des actes d'enlèvement et de prise d'otages dans certaines régions du monde dans le but de lever des fonds ou d'obtenir des concessions politiques. L'Algérie, elle, a salué l'adoption de la résolution 1904 portant sur l'incrimination juridique du versement de rançons aux groupes terroristes. Cependant, force est de constater que l'organisation onusienne n'a pas opté pour une interdiction totale et inconditionnelle du phénomène de paiement des rançons, car le régime de sanctions contre Al-Qaida et les Taliban institué dans ses résolutions 1822 et 1904 prévoit « l'octroi d'exemptions pour raisons humanitaires », ainsi que « la désignation d'un médiateur et d'autres aménagements d'ordre procédural ». Ce faisant, les résolutions onusiennes dans ce sens se caractérisent par une flexibilité qui favoriserait le paiement de rançons, puisqu'il s'agit de remettre en liberté des vies humaines en les personnes des otages. Ce qui explique, en partie, l'attitude de certains pays européens qui condamnent cette pratique, mais ne rechignent pas à verser des rançons pour obtenir la libération des leurs. Pourtant, le Conseil de sécurité vient de réaffirmer l'obligation faite aux pays membres de « prévenir et de réprimer le financement d'actes terroristes et d'ériger en infraction la fourniture ou la collecte délibérée, par leurs nationaux ou sur leur territoire, par quelque moyen que ce soit, directement ou indirectement, de fonds que l'on prévoit d'utiliser, ou dont on sait qu'ils seront utilisés pour perpétrer des actes de terrorisme ». La position la plus claire et la plus précise concernant les phénomènes de prise d'otages et de paiement de rançons est peut-être celle du Royaume-Uni qui, par la voix de son secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et du Commonwealth, a précisé devant le Conseil de sécurité que « le paiement de rançon a non seulement permis le financement du terrorisme mais a aussi encouragé davantage les prises d'otages ». Pour preuve, la France s'apprêterait à verser une énième rançon aux éléments d'Aqmi pour relâcher les otages. Les derniers développements en date disent qu'une conversation téléphonique rapide aurait eu lieu entre certains des otages et des officiels français, selon « Le Figaro » dans sa livraison d'hier. Rappelons dans ce sens qu'Aqmi avait libéré l'otage français Pierre Camatte, alors que l'autre otage, Michel Germaneau a été exécuté, en dépit des négociations déclenchées entre les deux parties.
La criminalisation du paiement de rançons pour les terroristes en contrepartie de la libération des otages, ardemment réclamée par l'Algérie, commence à faire des échos dans les salons de l'ONU. En effet, le Conseil de sécurité a approuvé la déclaration présidentielle consacrée à la lutte contre le terrorisme, où il s'est dit préoccupé par la multiplication des actes d'enlèvement et de prise d'otages dans certaines régions du monde dans le but de lever des fonds ou d'obtenir des concessions politiques. L'Algérie, elle, a salué l'adoption de la résolution 1904 portant sur l'incrimination juridique du versement de rançons aux groupes terroristes. Cependant, force est de constater que l'organisation onusienne n'a pas opté pour une interdiction totale et inconditionnelle du phénomène de paiement des rançons, car le régime de sanctions contre Al-Qaida et les Taliban institué dans ses résolutions 1822 et 1904 prévoit « l'octroi d'exemptions pour raisons humanitaires », ainsi que « la désignation d'un médiateur et d'autres aménagements d'ordre procédural ». Ce faisant, les résolutions onusiennes dans ce sens se caractérisent par une flexibilité qui favoriserait le paiement de rançons, puisqu'il s'agit de remettre en liberté des vies humaines en les personnes des otages. Ce qui explique, en partie, l'attitude de certains pays européens qui condamnent cette pratique, mais ne rechignent pas à verser des rançons pour obtenir la libération des leurs. Pourtant, le Conseil de sécurité vient de réaffirmer l'obligation faite aux pays membres de « prévenir et de réprimer le financement d'actes terroristes et d'ériger en infraction la fourniture ou la collecte délibérée, par leurs nationaux ou sur leur territoire, par quelque moyen que ce soit, directement ou indirectement, de fonds que l'on prévoit d'utiliser, ou dont on sait qu'ils seront utilisés pour perpétrer des actes de terrorisme ». La position la plus claire et la plus précise concernant les phénomènes de prise d'otages et de paiement de rançons est peut-être celle du Royaume-Uni qui, par la voix de son secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et du Commonwealth, a précisé devant le Conseil de sécurité que « le paiement de rançon a non seulement permis le financement du terrorisme mais a aussi encouragé davantage les prises d'otages ». Pour preuve, la France s'apprêterait à verser une énième rançon aux éléments d'Aqmi pour relâcher les otages. Les derniers développements en date disent qu'une conversation téléphonique rapide aurait eu lieu entre certains des otages et des officiels français, selon « Le Figaro » dans sa livraison d'hier. Rappelons dans ce sens qu'Aqmi avait libéré l'otage français Pierre Camatte, alors que l'autre otage, Michel Germaneau a été exécuté, en dépit des négociations déclenchées entre les deux parties.


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