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Abdelaziz Bouteflika responsabilise «les payeurs» de rançons Dans un discours lu en son nom lors des travaux de la 65e session de l'AG des Nations unies
Photo : Riad Par Hasna Yacoub Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a soutenu, hier, que le traitement de la problématique de l'élargissement des terroristes en contrepartie de la libération d'otages doit être abordé avec «détermination, fermeté et responsabilité». Dans un discours lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, à New York, lors des travaux de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies, le chef de l'Etat a souligné que «des efforts considérables restent à déployer par la communauté internationale en vue d'éradiquer cette menace transnationale non seulement dans le cadre de sa mise en oeuvre intégrale et systématique, mais également dans le traitement de la problématique de l'élargissement des terroristes en contrepartie de la libération d'otages, question qui doit être abordée avec détermination, fermeté et responsabilité». Il s'agit là d'un message clair du chef de l'Etat à son homologue français qui, certes, affiche la même position vis-à-vis du paiement de rançons aux terroristes mais qui, par la voix de son chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, a déclaré dernièrement, citant le président Nicolas Zarkozy, que «le paiement de rançons n'est pas une stratégie durable», ajoutant en nuançant que «tout est fonction des circonstances». Ainsi, si les circonstances obligeaient l'Etat français à verser une rançon ou à échanger des terroristes contre les cinq otages, dernièrement kidnappés, cela n'est pas à exclure. Faut-il rappeler que sous la pression de la France, le Mali a libéré en février dernier quatre terroristes après un simulacre de procès. En contrepartie, Aqmi a remis en liberté l'otage français Pierre Camatte. Cette libération avait suscité la colère de l'Algérie et de la Mauritanie. Saluant avec satisfaction l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1904 portant sur l'incrimination juridique du versement de rançons aux groupes terroristes, et partant de ce principe, le président Bouteflika a dit que «cette pratique, absolument condamnable, constitue une source importante de financement du terrorisme». Il a appelé, dans ce contexte, la communauté internationale à «prendre les mesures appropriées en vue d'empêcher l'usage criminel de l'imagerie satellitaire par Internet». La convention globale sur la lutte antiterroriste «à laquelle l'Algérie n'a eu de cesse d'appeler sera amenée une fois adoptée à renforcer l'important arsenal juridique international» a, en outre, soutenu le chef de l'Etat. Il a par ailleurs rappelé que l'Algérie est à l'origine, entre autres, de plusieurs initiatives, dont le renforcement de la coopération bilatérale et régionale, aussi bien dans le domaine de la paix et de sécurité que celui du développement, et exprimé sa conviction qu'une «approche sélective de la lutte antiterroriste ne peut réaliser les objectifs escomptés».