Le harcèlement sexuel et ses manifestations effectives dans divers secteurs ont été, jeudi à Oran, au centre des travaux de la deuxième et dernière journée du colloque international sur le thème "Du milieu familial au milieu professionnel : situations de harcèlement". Le harcèlement sexuel et ses manifestations effectives dans divers secteurs ont été, jeudi à Oran, au centre des travaux de la deuxième et dernière journée du colloque international sur le thème "Du milieu familial au milieu professionnel : situations de harcèlement". Jéoffrion Christine de l'université de Nantes en France, a présenté les résultats d'une étude menée par deux équipes de chercheurs algériens et français sur "les représentations sociales du harcèlement sexuel", rapporte l'APS. Cette enquête a ciblé un échantillon de 33 Algériens (nes) et 60 français (es)) et le secteur de la santé. La conférencière a considéré que "le harcèlement sexuel est un problème social de discrimination qui se manifeste aussi bien sous des formes non verbales (regard insistant, entre autres), verbales ou physiques". Jéoffrion Christine, qui a été secondée par le Dr. Hamid Hachelif, chercheur au CRASC, a relevé que les enquêtés algériens n'ont pas la même représentation sociale du harcèlement sexuel, en notant que cette comparaison entre deux populations sondées reflète deux conceptions, deux modèles d'approche et deux terminologies puisés de deux représentations sociales et culturelles différentes. Sofiane Bouhdiba de l'Université de Tunis a présenté, pour sa part, une communication "généraliste" sur ce phénomène social dans son pays. Mme Darouche Fatima Fadéla (université de M'sila), Achouri Sonia (Annaba) et Benhamida Hind (Mascara) se sont intéressées respectivement aux cas de harcèlement chez les femmes de ménage, les filles mineures exerçant dans le secteur informel et la femme au travail. Ces enquêtes ont été dirigées dans le cadre de travaux menés par des étudiants sur un échantillon très réduit et des cas bien définis. La communication qui a retenu le plus l'attention de l'assistance a été celle présentée par Kassir Mehdi, de l'université de Mascara portant sur "le harcèlement sexuel en milieu universitaire". Le conférencier a expliqué, précise encore la dépêche de l'APS, que cette étude, menée par le département de sociologie de cette université sur 7 cas d'étudiantes victimes de harcèlement sexuel, porte sur le profil du harceleur, de la forme du harcèlement, de ses effets et de la réaction des victimes, en ajoutant qu'elle pose des problèmes aussi importants que celui du profil des universitaires, du mode de leur recrutement, de l'éthique en milieu universitaire. Le juriste Amar Abbès de l'Université d'Oran, qui a abordé "la violence et des harcèlements dans le droit algérien", a retracé l'évolution de la législation algérienne et des dispositions prévues pour ces deux problèmes. Il a expliqué également que la Constitution garantit "le droit au travail et à la sécurité" et que la loi 90/11 relative aux relations de travail insiste sur "le droit des travailleurs au respect de leur dignité et intégrité morale et physique" et que l'ordonnance de 2006 sur la fonction publique comporte des dispositions pour préserver les travailleurs de toutes formes d'agressions et atteintes à l'intégrité physique et morale du fonctionnaire. «Toutes ces atteintes comme la violence physique, l'injure, les menaces et la diffamation tombent sur les dispositions du code pénal", a-t-il souligné évoquant l'article 341 bis de ce même code qui considère le harcèlement sexuel comme un délit. Jéoffrion Christine de l'université de Nantes en France, a présenté les résultats d'une étude menée par deux équipes de chercheurs algériens et français sur "les représentations sociales du harcèlement sexuel", rapporte l'APS. Cette enquête a ciblé un échantillon de 33 Algériens (nes) et 60 français (es)) et le secteur de la santé. La conférencière a considéré que "le harcèlement sexuel est un problème social de discrimination qui se manifeste aussi bien sous des formes non verbales (regard insistant, entre autres), verbales ou physiques". Jéoffrion Christine, qui a été secondée par le Dr. Hamid Hachelif, chercheur au CRASC, a relevé que les enquêtés algériens n'ont pas la même représentation sociale du harcèlement sexuel, en notant que cette comparaison entre deux populations sondées reflète deux conceptions, deux modèles d'approche et deux terminologies puisés de deux représentations sociales et culturelles différentes. Sofiane Bouhdiba de l'Université de Tunis a présenté, pour sa part, une communication "généraliste" sur ce phénomène social dans son pays. Mme Darouche Fatima Fadéla (université de M'sila), Achouri Sonia (Annaba) et Benhamida Hind (Mascara) se sont intéressées respectivement aux cas de harcèlement chez les femmes de ménage, les filles mineures exerçant dans le secteur informel et la femme au travail. Ces enquêtes ont été dirigées dans le cadre de travaux menés par des étudiants sur un échantillon très réduit et des cas bien définis. La communication qui a retenu le plus l'attention de l'assistance a été celle présentée par Kassir Mehdi, de l'université de Mascara portant sur "le harcèlement sexuel en milieu universitaire". Le conférencier a expliqué, précise encore la dépêche de l'APS, que cette étude, menée par le département de sociologie de cette université sur 7 cas d'étudiantes victimes de harcèlement sexuel, porte sur le profil du harceleur, de la forme du harcèlement, de ses effets et de la réaction des victimes, en ajoutant qu'elle pose des problèmes aussi importants que celui du profil des universitaires, du mode de leur recrutement, de l'éthique en milieu universitaire. Le juriste Amar Abbès de l'Université d'Oran, qui a abordé "la violence et des harcèlements dans le droit algérien", a retracé l'évolution de la législation algérienne et des dispositions prévues pour ces deux problèmes. Il a expliqué également que la Constitution garantit "le droit au travail et à la sécurité" et que la loi 90/11 relative aux relations de travail insiste sur "le droit des travailleurs au respect de leur dignité et intégrité morale et physique" et que l'ordonnance de 2006 sur la fonction publique comporte des dispositions pour préserver les travailleurs de toutes formes d'agressions et atteintes à l'intégrité physique et morale du fonctionnaire. «Toutes ces atteintes comme la violence physique, l'injure, les menaces et la diffamation tombent sur les dispositions du code pénal", a-t-il souligné évoquant l'article 341 bis de ce même code qui considère le harcèlement sexuel comme un délit.