Près d'une personne sur dix développe un ulcère au cours de sa vie. Dans un tiers des cas, cette maladie est la cause d'importantes douleurs lancinantes ou de brûlures. D'origine infectieuse, les symptômes sont-ils aggravés par le stress ? Près d'une personne sur dix développe un ulcère au cours de sa vie. Dans un tiers des cas, cette maladie est la cause d'importantes douleurs lancinantes ou de brûlures. D'origine infectieuse, les symptômes sont-ils aggravés par le stress ? Une personne sur dix développera au moins un ulcère au cours de sa vie. Malgré cette fréquence, de nombreuses idées fausses subsistent sur cette maladie. Pour ne plus vous faire de bile, on vous propose de faire le point en dix questions essentielles. Qu'est-ce qu'un ulcère ? L'estomac utilise des sucs gastriques pour dégrader la nourriture que nous avalons. Pour le protéger de ces substances très puissantes, il est recouvert d'une muqueuse très épaisse. Mais lorsque la régénération de cette paroi est perturbée, son irrigation insuffisante ou la corrosivité ambiante trop importante, une lésion peut apparaître. Ce "trou dans l'estomac" de quelques millimètres carrés est l'ulcère partiel ou total. Deux types d'ulcère sont à distinguer en fonction de leur localisation : • L'ulcère duodénal se situe dans le duodénum, jonction entre l'estomac et l'intestin grêle. Ce type d'ulcère recouvre 90% des cas ; • L'ulcère gastrique se situe dans l'estomac à proprement parler. Plus rare, ces complications peuvent être plus graves. Les causes Longtemps, on a attribué l'origine de l'ulcère à des facteurs psychosomatiques. Mais aujourd'hui, on sait que 99% des ulcères sont dus à une bactérie, Helicobacter pylori. Cette découverte a permis de révolutionner le traitement de l'ulcère, qui se focalise désormais sur l'élimination de cette bactérie. Attention cependant, l'ulcère peut trouver son origine dans la prise régulière d'aspirine ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ces médicaments sont dits gastro-toxiques et atténuent les mécanismes de défense naturelle de la muqueuse gastrique. Si la prise de ces médicaments peut momentanément atténuer la douleur, elle contribue à accélérer le processus de l'ulcère. Quels sont les symptômes? L'ulcère est une lésion ouverte… Les symptômes sont ainsi assez douloureux. Généralement, l'ulcère entraîne des douleurs qui prennent la forme de crampes, brûlures, torsion dans la région du creux de l'estomac et sous les côtes, à droite. Ces sensations peuvent parfois atteindre le dos. Cette douleur est généralement rythmée par les repas, apparaissant une à quatre heures après et pouvant persister jusqu'au prochain. D'autres signes peuvent également y être associés : nausées, vomissements, troubles de la digestion… La prise d'aliments calme généralement la douleur. Ces symptômes durent quelques jours puis reviennent périodiquement. Quand consulter ? Si la douleur résiste aux pansements gastriques, si elle réapparaît plusieurs fois par jour ou si elle vous réveille la nuit, n'hésitez pas à en parler à votre médecin. Plus vite vous le ferez, plus vite vous serez rassuré ou bénéficierez d'un traitement adéquat. Des traitements efficaces existent. Quels sont les facteurs aggravants Il s'agit de facteurs aggravants et non de causes de l'ulcère. C'est-à-dire que ces composantes peuvent aggraver un ulcère existant ou en intensifier les manifestations. Parmi ces derniers, on peut citer : • Le tabac ; • L'alcool ; • Le café en consommation excessive ; • Le stress ; • La prise d'anti-inflammatoires et de corticoïdes… Tous ces éléments sont à proscrire dès que l'ulcère est diagnostiqué. Côté alimentation, veillez à suivre une alimentation équilibrée, privilégiant les fibres et évitant les plats trop gras ou trop épicés. Prenez également le temps de manger, des repas express peuvent favoriser la production de sucs gastriques. Comment est posé le diagnostic de l'ulcère ? Le diagnostic de l'ulcère nécessite une fibroscopie gastrique. Cet examen va permettre de visualiser l'ulcère et de prélever des fragments de muqueuse. Il nécessite une endoscopie à l'aide d'un fibroscope, un tuyau souple et fin que l'on introduit par la bouche et que l'on amène directement au contact des zones lésées. Non douloureuse ni dangereuse, cette technique nécessite la collaboration du patient qui n'y va pas toujours de gaieté de cœur. Ainsi, on assiste, désormais, au développement de techniques indirectes, comme le test respiratoire de plus en plus répandu. Quand doit-on recourir à une opération ? Grâce aux traitements médicamenteux antibiotiques, les indications de la chirurgie sont en baisse. Néanmoins, elle conserve son intérêt en cas d'hémorragie (le chirurgien pourra suturer les vaisseaux en cause) ou de rupture de l'ulcère (suture de la plaie). Dans l'ulcère gastrique, elle garde une place importante en raison du risque de ne pas détecter un cancer. Après plusieurs récidives non guéries par le traitement médical ou en cas de doute sur la nature des lésions, le chirurgien pourra enlever la partie de l'estomac siège de l'ulcère et éventuellement sectionner dans le même temps le nerf pneumogastrique ou ses branches (vagotomie) pour réduire la sécrétion d'acide chlorhydrique. Quelles sont les complications ? En cas de non-traitementt, l'ulcère peut évoluer vers des complications peu sympathiques : l'hémorragie ou la perforation. L'hémorragie est caractérisée par des vomissements sanglants (rouges ou noirs) ou par la présence de sang noir dans les selles. La gravité de l'hémorragie se juge en fonction du type de vaisseau touché. La perforation est généralement accompagnée d'une douleur très vive dans le ventre qui nécessite une consultation en urgence. Elle entraîne généralement une péritonite, une inflammation de la membrane tapissant l'abdomen. Le traitement hospitalier nécessite souvent une opération chirurgicale. Une personne sur dix développera au moins un ulcère au cours de sa vie. Malgré cette fréquence, de nombreuses idées fausses subsistent sur cette maladie. Pour ne plus vous faire de bile, on vous propose de faire le point en dix questions essentielles. Qu'est-ce qu'un ulcère ? L'estomac utilise des sucs gastriques pour dégrader la nourriture que nous avalons. Pour le protéger de ces substances très puissantes, il est recouvert d'une muqueuse très épaisse. Mais lorsque la régénération de cette paroi est perturbée, son irrigation insuffisante ou la corrosivité ambiante trop importante, une lésion peut apparaître. Ce "trou dans l'estomac" de quelques millimètres carrés est l'ulcère partiel ou total. Deux types d'ulcère sont à distinguer en fonction de leur localisation : • L'ulcère duodénal se situe dans le duodénum, jonction entre l'estomac et l'intestin grêle. Ce type d'ulcère recouvre 90% des cas ; • L'ulcère gastrique se situe dans l'estomac à proprement parler. Plus rare, ces complications peuvent être plus graves. Les causes Longtemps, on a attribué l'origine de l'ulcère à des facteurs psychosomatiques. Mais aujourd'hui, on sait que 99% des ulcères sont dus à une bactérie, Helicobacter pylori. Cette découverte a permis de révolutionner le traitement de l'ulcère, qui se focalise désormais sur l'élimination de cette bactérie. Attention cependant, l'ulcère peut trouver son origine dans la prise régulière d'aspirine ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ces médicaments sont dits gastro-toxiques et atténuent les mécanismes de défense naturelle de la muqueuse gastrique. Si la prise de ces médicaments peut momentanément atténuer la douleur, elle contribue à accélérer le processus de l'ulcère. Quels sont les symptômes? L'ulcère est une lésion ouverte… Les symptômes sont ainsi assez douloureux. Généralement, l'ulcère entraîne des douleurs qui prennent la forme de crampes, brûlures, torsion dans la région du creux de l'estomac et sous les côtes, à droite. Ces sensations peuvent parfois atteindre le dos. Cette douleur est généralement rythmée par les repas, apparaissant une à quatre heures après et pouvant persister jusqu'au prochain. D'autres signes peuvent également y être associés : nausées, vomissements, troubles de la digestion… La prise d'aliments calme généralement la douleur. Ces symptômes durent quelques jours puis reviennent périodiquement. Quand consulter ? Si la douleur résiste aux pansements gastriques, si elle réapparaît plusieurs fois par jour ou si elle vous réveille la nuit, n'hésitez pas à en parler à votre médecin. Plus vite vous le ferez, plus vite vous serez rassuré ou bénéficierez d'un traitement adéquat. Des traitements efficaces existent. Quels sont les facteurs aggravants Il s'agit de facteurs aggravants et non de causes de l'ulcère. C'est-à-dire que ces composantes peuvent aggraver un ulcère existant ou en intensifier les manifestations. Parmi ces derniers, on peut citer : • Le tabac ; • L'alcool ; • Le café en consommation excessive ; • Le stress ; • La prise d'anti-inflammatoires et de corticoïdes… Tous ces éléments sont à proscrire dès que l'ulcère est diagnostiqué. Côté alimentation, veillez à suivre une alimentation équilibrée, privilégiant les fibres et évitant les plats trop gras ou trop épicés. Prenez également le temps de manger, des repas express peuvent favoriser la production de sucs gastriques. Comment est posé le diagnostic de l'ulcère ? Le diagnostic de l'ulcère nécessite une fibroscopie gastrique. Cet examen va permettre de visualiser l'ulcère et de prélever des fragments de muqueuse. Il nécessite une endoscopie à l'aide d'un fibroscope, un tuyau souple et fin que l'on introduit par la bouche et que l'on amène directement au contact des zones lésées. Non douloureuse ni dangereuse, cette technique nécessite la collaboration du patient qui n'y va pas toujours de gaieté de cœur. Ainsi, on assiste, désormais, au développement de techniques indirectes, comme le test respiratoire de plus en plus répandu. Quand doit-on recourir à une opération ? Grâce aux traitements médicamenteux antibiotiques, les indications de la chirurgie sont en baisse. Néanmoins, elle conserve son intérêt en cas d'hémorragie (le chirurgien pourra suturer les vaisseaux en cause) ou de rupture de l'ulcère (suture de la plaie). Dans l'ulcère gastrique, elle garde une place importante en raison du risque de ne pas détecter un cancer. Après plusieurs récidives non guéries par le traitement médical ou en cas de doute sur la nature des lésions, le chirurgien pourra enlever la partie de l'estomac siège de l'ulcère et éventuellement sectionner dans le même temps le nerf pneumogastrique ou ses branches (vagotomie) pour réduire la sécrétion d'acide chlorhydrique. Quelles sont les complications ? En cas de non-traitementt, l'ulcère peut évoluer vers des complications peu sympathiques : l'hémorragie ou la perforation. L'hémorragie est caractérisée par des vomissements sanglants (rouges ou noirs) ou par la présence de sang noir dans les selles. La gravité de l'hémorragie se juge en fonction du type de vaisseau touché. La perforation est généralement accompagnée d'une douleur très vive dans le ventre qui nécessite une consultation en urgence. Elle entraîne généralement une péritonite, une inflammation de la membrane tapissant l'abdomen. Le traitement hospitalier nécessite souvent une opération chirurgicale.