La commission électorale guinéenne a proposé d'organiser le second tour de l'élection présidentielle en Guinée dimanche prochain, le 31 octobre, une date jugée trop proche par l'un des deux candidats, Cellou Dalein Diallo. La commission électorale guinéenne a proposé d'organiser le second tour de l'élection présidentielle en Guinée dimanche prochain, le 31 octobre, une date jugée trop proche par l'un des deux candidats, Cellou Dalein Diallo. Ce vote a été repoussé à plusieurs reprises en raison de retards dans la préparation du scrutin et de violences entre partisans des deux candidats, Cellou Dalein Diallo, arrivé en tête au premier tour en juin, et Alpha Condé. La proposition a été officiellement soumise lundi au chef de l'Etat en exercice, le général Sekouba Konaté, a déclaré à la presse le président de la commission électorale, le général malien Siaka Sangaré. Sekouba Konaté dirige une junte militaire qui a prévu de remettre le pouvoir aux civils à l'issue du scrutin présidentiel. Il devrait ratifier la date proposée par la commission électorale. Cellou Dalein Diallo a cependant critiqué ce choix. Aux yeux de cet ancien Premier ministre, le pays n'est pas encore complètement remis de la dernière flambée de violences entre partisans des deux camps. Il affirme que nombre de ses partisans ont dû être évacués de Haute-Guinée à bord de 18 autocars car ils étaient victimes de harcèlement dans cette partie du pays fidèle à Alpha Condé. L'élection plutôt que les tensions etnniques "Le principal problème est de régler la question du déplacement de ce groupe", a-t-il dit. "Je pense que le 31 octobre est une date trop proche."Alpha Condé a en revanche exprimé l'espoir que le scrutin se déroule bien dimanche. D'après des observateurs indépendants, le choix d'organiser le scrutin aussi rapidement, une semaine seulement après son dernier report, semble destiné à étouffer d'éventuelles tensions ethniques, quitte à assister à une élection imparfaite. "Même si on peut s'interroger sur le fait de savoir si l'élection sera libre, juste et conforme aux normes les plus exigeantes, il y a des risques évidents à laisser cette impasse perdurer", remarque Chris Melville, expert de l'Afrique au sein de Menas, un institut britannique d'évaluation des risques géopolitiques. "Quant à savoir quelles seront les implications à moyen terme en Guinée sur la légitimité de ce processus, c'est une autre question", ajoute-t-il. La Guinée, premier producteur mondial de bauxite, qui sert à fabriquer l'aluminium, est dirigée par une junte militaire depuis un coup d'Etat en décembre 2008. Sekouba Konaté s'est engagé à remettre le pouvoir aux civils et il a manifesté son agacement face aux multiples reports du second tour de la présidentielle. Les affrontements entre les deux camps, dont l'antagonisme politique se double de rivalités ethniques, ont fait deux morts et plusieurs dizaines de blessés ces dernières semaines. Siaka Sangaré a été nommé à la tête de la commission électorale la semaine dernière après les accusations de partialité portées à l'encontre de son prédécesseur par Cellou Dalein Diallo. Ce dernier et Alpha Condé ont tous deux reconnu la légitimité du nouveau président de la commission. Ce vote a été repoussé à plusieurs reprises en raison de retards dans la préparation du scrutin et de violences entre partisans des deux candidats, Cellou Dalein Diallo, arrivé en tête au premier tour en juin, et Alpha Condé. La proposition a été officiellement soumise lundi au chef de l'Etat en exercice, le général Sekouba Konaté, a déclaré à la presse le président de la commission électorale, le général malien Siaka Sangaré. Sekouba Konaté dirige une junte militaire qui a prévu de remettre le pouvoir aux civils à l'issue du scrutin présidentiel. Il devrait ratifier la date proposée par la commission électorale. Cellou Dalein Diallo a cependant critiqué ce choix. Aux yeux de cet ancien Premier ministre, le pays n'est pas encore complètement remis de la dernière flambée de violences entre partisans des deux camps. Il affirme que nombre de ses partisans ont dû être évacués de Haute-Guinée à bord de 18 autocars car ils étaient victimes de harcèlement dans cette partie du pays fidèle à Alpha Condé. L'élection plutôt que les tensions etnniques "Le principal problème est de régler la question du déplacement de ce groupe", a-t-il dit. "Je pense que le 31 octobre est une date trop proche."Alpha Condé a en revanche exprimé l'espoir que le scrutin se déroule bien dimanche. D'après des observateurs indépendants, le choix d'organiser le scrutin aussi rapidement, une semaine seulement après son dernier report, semble destiné à étouffer d'éventuelles tensions ethniques, quitte à assister à une élection imparfaite. "Même si on peut s'interroger sur le fait de savoir si l'élection sera libre, juste et conforme aux normes les plus exigeantes, il y a des risques évidents à laisser cette impasse perdurer", remarque Chris Melville, expert de l'Afrique au sein de Menas, un institut britannique d'évaluation des risques géopolitiques. "Quant à savoir quelles seront les implications à moyen terme en Guinée sur la légitimité de ce processus, c'est une autre question", ajoute-t-il. La Guinée, premier producteur mondial de bauxite, qui sert à fabriquer l'aluminium, est dirigée par une junte militaire depuis un coup d'Etat en décembre 2008. Sekouba Konaté s'est engagé à remettre le pouvoir aux civils et il a manifesté son agacement face aux multiples reports du second tour de la présidentielle. Les affrontements entre les deux camps, dont l'antagonisme politique se double de rivalités ethniques, ont fait deux morts et plusieurs dizaines de blessés ces dernières semaines. Siaka Sangaré a été nommé à la tête de la commission électorale la semaine dernière après les accusations de partialité portées à l'encontre de son prédécesseur par Cellou Dalein Diallo. Ce dernier et Alpha Condé ont tous deux reconnu la légitimité du nouveau président de la commission.