Fils d'un père gendarme, autoritaire et brutal, qui le plaça très jeune à l'Ecole des Enfants de Troupe, aux Andelys, en Normandie, où il a fait ses études secondaires, il a su à temps prendre ses distances vis-à-vis de l'éducation militaire subie et sauver sa personnalité du naufrage. Refusant d'opter pour la carrière des armes, il sera volontaire pour aller enseigner en Algérie et sera affecté à Tirit Naït Oumalek en Grande Kabylie, de 1959 à 1962. Il raconte ce moment fort de sa jeunesse dans « Les couleurs du temps - Des Andelys à la Kabylie » aux éditions Cultures Croisées. Séduit par ce nouveau pays, heureux dans son village de Kabylie, Guy Beaujard va enseigner avec passion et partager la culture kabyle durant trois ans. Mais en 1962, il est contraint de quitter le village et de rentrer en France. Autodidacte, géomètre-topographe, il devient ingénieur régional de l'Equipement en Franche-Comté. Son plus beau titre est celui de «Témoin non silencieux de son temps» : Cette belle œuvre littéraires est un témoignage émouvant d'un humaniste qui a l'art de bien apprécier les choses simples de la vie. «Les couleurs du temps - Des Andelys à la Kabylie (1/2) Ce roman raconte comment un jeune instituteur trouve, dans ses relations avec la société kabyle qui l'entoure, la volonté d'agir et d'enseigner aux enfants. Il se souvient des moments magiques passés en Algérie durant la guerre de libération et évoque aussi les circonstances qui l'ont décidé à quitter la France. Extrait de l'œuvre Il ne me reste que les mots. Ils m'ont mis sur terre Pour faire toutes leurs guerres Ils m'ont mis sur terre Pour apprendre à me taire. Quand j'ai fait mes premiers pas C'était pour marchier au pas Au son de leurs trompettes Le doigt sur la gâchette. J'ai labouré toutes leurs misères J'ai chanté toutes leurs prières Avec pour attelage Dieu le père Et comme vicaires les fils d'Hitler. Ils m'ont mis sur terre Pour faire toutes leurs guerres. Ils m'ont mis sur terre Devant vous, mutilé, sans désir, Devant vous, atrophié, sans sourire. Devant vous, disloqué, sans armes, Devant vous, sans larmes. Il ne me reste que les mots Pour faire la guerre à la guerre Il ne me reste que les mots Pour refuser votre cimetière. Propos recueillis du site officiel de l'écrivain Fils d'un père gendarme, autoritaire et brutal, qui le plaça très jeune à l'Ecole des Enfants de Troupe, aux Andelys, en Normandie, où il a fait ses études secondaires, il a su à temps prendre ses distances vis-à-vis de l'éducation militaire subie et sauver sa personnalité du naufrage. Refusant d'opter pour la carrière des armes, il sera volontaire pour aller enseigner en Algérie et sera affecté à Tirit Naït Oumalek en Grande Kabylie, de 1959 à 1962. Il raconte ce moment fort de sa jeunesse dans « Les couleurs du temps - Des Andelys à la Kabylie » aux éditions Cultures Croisées. Séduit par ce nouveau pays, heureux dans son village de Kabylie, Guy Beaujard va enseigner avec passion et partager la culture kabyle durant trois ans. Mais en 1962, il est contraint de quitter le village et de rentrer en France. Autodidacte, géomètre-topographe, il devient ingénieur régional de l'Equipement en Franche-Comté. Son plus beau titre est celui de «Témoin non silencieux de son temps» : Cette belle œuvre littéraires est un témoignage émouvant d'un humaniste qui a l'art de bien apprécier les choses simples de la vie. «Les couleurs du temps - Des Andelys à la Kabylie (1/2) Ce roman raconte comment un jeune instituteur trouve, dans ses relations avec la société kabyle qui l'entoure, la volonté d'agir et d'enseigner aux enfants. Il se souvient des moments magiques passés en Algérie durant la guerre de libération et évoque aussi les circonstances qui l'ont décidé à quitter la France. Extrait de l'œuvre Il ne me reste que les mots. Ils m'ont mis sur terre Pour faire toutes leurs guerres Ils m'ont mis sur terre Pour apprendre à me taire. Quand j'ai fait mes premiers pas C'était pour marchier au pas Au son de leurs trompettes Le doigt sur la gâchette. J'ai labouré toutes leurs misères J'ai chanté toutes leurs prières Avec pour attelage Dieu le père Et comme vicaires les fils d'Hitler. Ils m'ont mis sur terre Pour faire toutes leurs guerres. Ils m'ont mis sur terre Devant vous, mutilé, sans désir, Devant vous, atrophié, sans sourire. Devant vous, disloqué, sans armes, Devant vous, sans larmes. Il ne me reste que les mots Pour faire la guerre à la guerre Il ne me reste que les mots Pour refuser votre cimetière. Propos recueillis du site officiel de l'écrivain