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La galère des pères de famille
Guelma, Le mouton de l'Aïd El-Adha
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 11 - 2010

Les prix des ovins ont encore grimpé cette année et il faut débourser au minimum vingt mille dinars pour prétendre à un agneau de moindre corpulence.
Les prix des ovins ont encore grimpé cette année et il faut débourser au minimum vingt mille dinars pour prétendre à un agneau de moindre corpulence.
Cette grande fête religieuse, célébrée avec faste dans le monde musulman, n'a plus son cachet d'antan où les enfants se contentaient d'un agneau sacrifié dans la grande cour des maisons mauresques, qui abritaient chacune une dizaine de familles qui partageaient en commun les toilettes et le seul robinet qui leur fournissait de l'eau potable. A cette époque, le père de famille achetait des habits simples à sa progéniture qu'ils portaient pendant l'Aid El-Kébir.
Les temps ont changé, les gens n'ont plus cet esprit de simplicité qui caractérisait nos ascendants, ils préfèrent acheter un bélier pour épater leurs voisins et susciter une certaine jalousie. Laminés durant toute l'année par la cherté de la vie, les sempiternelles dépenses des fêtes religieuses, des grandes vacances, de la rentrée des classes, ils ne bénéficient d'aucun répit. De l'avis des connaisseurs, les prix des ovins ont encore grimpé cette année, et il faut débourser au minimum vingt mille dinars pour prétendre à un agneau de moindre corpulence. Tahar, chauffeur de son état dans une administration publique, se plaint : "Père de cinq enfants, je perçois un salaire mensuel de 20 mille dinars et je dois impérativement acquérir un petit mouton dont le montant s'élève à 19 mille dinars ! Comment faire pour contenter mes enfants et passer une fête normale ? La seule solution est de contracter un prêt substantiel auprès de mes proches". Nombreux sont ceux qui ont acheté leur mouton auprès de maquignons, chevillards, éleveurs qui proposent un choix varié puisque les prix oscillent entre 17 mille àet quarante mille dinars. Les transactions se sont opérées dans des fermes, hangars, garages aménagés en bergeries et les clients ont versé des arrhes ou la totalité du montant négocié. Les bêtes ont été numérotées et des reçus ont été remis aux acquéreurs qui viendront les retirer la veille du sacrifice, car il est impossible de les garder durant plusieurs jours dans un appartement en ville. Les gens aux faibles revenus ont préféré acheter une brebis à environ quinze mille dinars ou une chèvre à huit ou neuf mille dinars. D'autres, faute de moyens financiers, se contenteront de deux ou trois kilogrammes de viande, d'une fressure et d'abats pour satisfaire leurs enfants et célébrer l'Aïd El-Adha. Toutefois, il est utile de souligner que des personnes aisées, industriels, commerçants, entrepreneurs des travaux publics… achètent des moutons qu'ils offrent dans la discrétion totale aux familles démunies. L'esprit de solidarité et d'entraide n'est pas un vain mot et c'est l'essence-même de nos valeurs ancestrales et de notre religion !
Cette grande fête religieuse, célébrée avec faste dans le monde musulman, n'a plus son cachet d'antan où les enfants se contentaient d'un agneau sacrifié dans la grande cour des maisons mauresques, qui abritaient chacune une dizaine de familles qui partageaient en commun les toilettes et le seul robinet qui leur fournissait de l'eau potable. A cette époque, le père de famille achetait des habits simples à sa progéniture qu'ils portaient pendant l'Aid El-Kébir.
Les temps ont changé, les gens n'ont plus cet esprit de simplicité qui caractérisait nos ascendants, ils préfèrent acheter un bélier pour épater leurs voisins et susciter une certaine jalousie. Laminés durant toute l'année par la cherté de la vie, les sempiternelles dépenses des fêtes religieuses, des grandes vacances, de la rentrée des classes, ils ne bénéficient d'aucun répit. De l'avis des connaisseurs, les prix des ovins ont encore grimpé cette année, et il faut débourser au minimum vingt mille dinars pour prétendre à un agneau de moindre corpulence. Tahar, chauffeur de son état dans une administration publique, se plaint : "Père de cinq enfants, je perçois un salaire mensuel de 20 mille dinars et je dois impérativement acquérir un petit mouton dont le montant s'élève à 19 mille dinars ! Comment faire pour contenter mes enfants et passer une fête normale ? La seule solution est de contracter un prêt substantiel auprès de mes proches". Nombreux sont ceux qui ont acheté leur mouton auprès de maquignons, chevillards, éleveurs qui proposent un choix varié puisque les prix oscillent entre 17 mille àet quarante mille dinars. Les transactions se sont opérées dans des fermes, hangars, garages aménagés en bergeries et les clients ont versé des arrhes ou la totalité du montant négocié. Les bêtes ont été numérotées et des reçus ont été remis aux acquéreurs qui viendront les retirer la veille du sacrifice, car il est impossible de les garder durant plusieurs jours dans un appartement en ville. Les gens aux faibles revenus ont préféré acheter une brebis à environ quinze mille dinars ou une chèvre à huit ou neuf mille dinars. D'autres, faute de moyens financiers, se contenteront de deux ou trois kilogrammes de viande, d'une fressure et d'abats pour satisfaire leurs enfants et célébrer l'Aïd El-Adha. Toutefois, il est utile de souligner que des personnes aisées, industriels, commerçants, entrepreneurs des travaux publics… achètent des moutons qu'ils offrent dans la discrétion totale aux familles démunies. L'esprit de solidarité et d'entraide n'est pas un vain mot et c'est l'essence-même de nos valeurs ancestrales et de notre religion !


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