Les marchés à bestiaux de la wilaya de Naâma, celui de Mécheria surtout, affichent une affluence accrue ces derniers jours. La vente du bétail, qui s'effectue par transactions d'éleveurs aux maquignons, s'accentue à mesure qu'on s'approche de l'Aïd El Kebir. Cette année, les prix des moutons sont relativement en hausse comparés aux années précédentes. L'agneau de Sougueur (Tiaret), race appelée communément le rimbi, représentant près de 80% de l'effectif global de la wilaya, se vend plus cher que les autres races de la région. Les prix proposés pour un agneau antenais de cette race varient entre 15 000 et 20 000 DA. Les prix du bélier sont simplement hors de portée. A noter que cet ovin se distingue par sa corpulence qui est généralement courte, d'une forme robuste, aux yeux vifs et au nez busqué. Ce qui le différencie des autres races qui se trouvent en faibles proportions dans la région de Naâma, notamment le Ouled Djellal (Djelfa) et le hamra, qui est une race croisée entre celle de Naâma, en voie de disparition, et celle de Beni Guil du Maroc. Le hamra se distingue par sa résistance aux années de disette. C'est un animal rustique et surtout rentable. Il faut dire que la cherté de l'agneau dans cette région, touchée par les effets de la désertification, s'explique surtout par « la disparition des zones de pacage ». Ce qui a obligé nombre d'éleveurs à recourir à l'aliment du bétail acheté des autres wilayas du fait de l'absence d'unités fourragères.