Le premier sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) depuis 1999 s'est ouvert, hier, à Astana, la capitale du Kazakhstan, une ex-république soviétique d'Asie centrale au bilan démocratique critiqué, avec pour but de relancer la coopération entre les 56 pays membres a rapporté le journal Le Monde dans sa livraison du mercredi 1 décembre. Créée dans les années 1970 avec la détente Est-Ouest, l'OSCE a vu son influence décliner depuis. Le premier sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) depuis 1999 s'est ouvert, hier, à Astana, la capitale du Kazakhstan, une ex-république soviétique d'Asie centrale au bilan démocratique critiqué, avec pour but de relancer la coopération entre les 56 pays membres a rapporté le journal Le Monde dans sa livraison du mercredi 1 décembre. Créée dans les années 1970 avec la détente Est-Ouest, l'OSCE a vu son influence décliner depuis. Le président russe, Dimitri Medvedev, et son ennemi juré, le chef de l'Etat géorgien, Mikheïl Saakachvili, ont fait le déplacement à Astana, tout comme le Premier ministre français, François Fillon, la chancelière allemande, Angela Merkel, le président afghan Hamid Karzaï et la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton pour. Un processus de décision difficile "Ce sommet est le signe de la renaissance de l'OSCE", a souligné le président kazakh Nazarbaïev, alors que l'organisation est tiraillée notamment entre l'Occident et la Russie, ce qui pèse sur son fonctionnement, toute décision y nécessitant un consensus. M. Nazarbaïev a appelé à la fondation d'un "espace de sécurité commun bordé par quatre océans, l'Atlantique, le Pacifique, l'Arctique et l'Indien", notant que les principales menaces pour la sécurité européenne sont hors d'Europe, citant en particulier l'Afghanistan. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a pour sa part estimé que "le moment était venu d'agir" pour véritablement travailler au développement de la paix et des droits de l'Homme. Le secrétaire général de l'OSCE, Marc Perrin de Brichambaut, lui a fait écho, notant "le manque de confiance" et la "défaillance de volonté commune" chez les Etats membres. Le président russe estime aussi que l'organisation avait "perdu" de son potentiel, et a jugé indispensable sa réforme. "Il faut moderniser l'OSCE, le style et la forme de son action. En effet, l'organisation a commencé à perdre de son potentiel, il faut le dire ouvertement", a déclaré M. Medvedev mercredi, réclamant notamment une "base juridique plus précise". "Jouer un plus grand rôle" "Nous ne demandons pas seulement un document fort réaffirmant les idéaux", a déclaré Hillary Clinton, "mais aussi un cadre d'action tourné vers l'avenir", et prévoyant des "mesures concrètes pour défendre la sécurité dans toutes ses dimensions". La capacité de l'organisation doit être "renforcée", a-t-elle dit, soulignant qu'"aucune organisation régionale n'est mieux placée" que l'OSCE pour prévenir les conflits dans sa zone, citant aussi le besoin d'interventions "impartiales et en temps utile". Quarante Etats membres de l'OSCE contribuent à la coalition alliée en Afghanistan, a noté Mme Clinton en appelant l'organisation à "jouer un plus grand rôle" dans ce pays. François Fillon a estimé que cette organisation devait être "capable d'agir plus vite", affirmant devant les participants au sommet que ses membres avaient le devoir de la rendre "beaucoup plus efficace". L'absence de Nicolas Sarkozy à Astana a toutefois fait grincer des dents. "Un certain chef d'Etat qui soutenait dès le départ l'idée de la tenue du sommet a décidé finalement de ne pas venir. Cela n'a pas été apprécié au Kazakhstan", a dit une source diplomatique haut placée parmi les organisateurs. Paris a évoqué un calendrier chargé et le "partage des tâches" avec François Fillon. L'instabilité au Kirghizistan, la situation en Afghanistan et les crises en ex-URSS - le séparatisme de la Transnistrie en Moldavie, le conflit azerbaïdjano-arménien à propos du Nagorny-Karabakh, la Géorgie - doivent être abordées lors du sommet, mais aucune percée diplomatique d'ampleur n'est attendue. Le président russe, Dimitri Medvedev, et son ennemi juré, le chef de l'Etat géorgien, Mikheïl Saakachvili, ont fait le déplacement à Astana, tout comme le Premier ministre français, François Fillon, la chancelière allemande, Angela Merkel, le président afghan Hamid Karzaï et la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton pour. Un processus de décision difficile "Ce sommet est le signe de la renaissance de l'OSCE", a souligné le président kazakh Nazarbaïev, alors que l'organisation est tiraillée notamment entre l'Occident et la Russie, ce qui pèse sur son fonctionnement, toute décision y nécessitant un consensus. M. Nazarbaïev a appelé à la fondation d'un "espace de sécurité commun bordé par quatre océans, l'Atlantique, le Pacifique, l'Arctique et l'Indien", notant que les principales menaces pour la sécurité européenne sont hors d'Europe, citant en particulier l'Afghanistan. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a pour sa part estimé que "le moment était venu d'agir" pour véritablement travailler au développement de la paix et des droits de l'Homme. Le secrétaire général de l'OSCE, Marc Perrin de Brichambaut, lui a fait écho, notant "le manque de confiance" et la "défaillance de volonté commune" chez les Etats membres. Le président russe estime aussi que l'organisation avait "perdu" de son potentiel, et a jugé indispensable sa réforme. "Il faut moderniser l'OSCE, le style et la forme de son action. En effet, l'organisation a commencé à perdre de son potentiel, il faut le dire ouvertement", a déclaré M. Medvedev mercredi, réclamant notamment une "base juridique plus précise". "Jouer un plus grand rôle" "Nous ne demandons pas seulement un document fort réaffirmant les idéaux", a déclaré Hillary Clinton, "mais aussi un cadre d'action tourné vers l'avenir", et prévoyant des "mesures concrètes pour défendre la sécurité dans toutes ses dimensions". La capacité de l'organisation doit être "renforcée", a-t-elle dit, soulignant qu'"aucune organisation régionale n'est mieux placée" que l'OSCE pour prévenir les conflits dans sa zone, citant aussi le besoin d'interventions "impartiales et en temps utile". Quarante Etats membres de l'OSCE contribuent à la coalition alliée en Afghanistan, a noté Mme Clinton en appelant l'organisation à "jouer un plus grand rôle" dans ce pays. François Fillon a estimé que cette organisation devait être "capable d'agir plus vite", affirmant devant les participants au sommet que ses membres avaient le devoir de la rendre "beaucoup plus efficace". L'absence de Nicolas Sarkozy à Astana a toutefois fait grincer des dents. "Un certain chef d'Etat qui soutenait dès le départ l'idée de la tenue du sommet a décidé finalement de ne pas venir. Cela n'a pas été apprécié au Kazakhstan", a dit une source diplomatique haut placée parmi les organisateurs. Paris a évoqué un calendrier chargé et le "partage des tâches" avec François Fillon. L'instabilité au Kirghizistan, la situation en Afghanistan et les crises en ex-URSS - le séparatisme de la Transnistrie en Moldavie, le conflit azerbaïdjano-arménien à propos du Nagorny-Karabakh, la Géorgie - doivent être abordées lors du sommet, mais aucune percée diplomatique d'ampleur n'est attendue.