Le Kazakhstan n'a pas mis en place toutes les réformes nécessaires pour garantir la tenue, aujourd'hui, du scrutin présidentiel conforme aux normes démocratiques internationales, devait indiquer l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Mais, le président sortant repassera comme une lettre à la poste rien que pour le pétrole sur lequel est assis son pays et dont il a confié l'exploitation à des multinationales américaines notamment. Le pouvoir kazakh a été déjà brocardé pour les fraudes constatées lors des législatives de 2004. Les autorités kazakhes ont réagi avec virulence à cette prise de position de l'OSCE, dont plus de 400 observateurs vont parcourir le pays lors de l'élection présidentielle. Le président sortant Nazarbaïev, déjà au pouvoir avant l'éclatement de l'URSS, affronte quatre autres candidats au cours d'un scrutin dont il est le grand favori. Jamais une élection n'a été reconnue comme libre et démocratique au Kazakhstan depuis l'indépendance du pays en 1991. Ce pays d'Asie centrale a été cette année encore critiqué par l'Occident en raison du harcèlement dont l'opposition a été la victime durant la campagne électorale. Mais le Kazakhstan est un pays à fort potentiel pétrolier et gazier et Nazarbaïev joue sur ce registre. R. I.