La période du pétrole '' bon marché est terminée '', a affirmé l'économiste en chef à l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol, dans un entretien paru hier dans la revue mensuelle ''Pétrole et Gaz arabes'' (PGA). « La période du pétrole bon marché est terminée. Par le passé, la croissance de la demande pétrolière était répartie entre plusieurs secteurs de l'économie et il y avait des possibilités de réaction des consommateurs qui, en fonction des évolutions des prix relatifs, pouvaient basculer vers une autre énergie, notamment dans les secteurs de la génération d'électricité, de l'industrie et du chauffage des habitations », a indiqué l'expert de l'AIE. Aujourd'hui, a-t-il ajouté, rapporte l'APS, « la consommation pétrolière est de plus en plus concentrée dans le secteur des transports et il n'existe pas actuellement d'option viable de substitution massive aux carburants pétroliers». « Cela signifie qu'il faut que le prix du pétrole soit beaucoup plus élevé que par le passé pour avoir un impact significatif sur la demande », relève-t-il. Selon M. Birol, cette tendance va se poursuivre. « Il suffit de constater les différences considérables entre les taux de motorisation dans les pays développés et dans les pays émergents et en développement. Nous estimons que la Chine représentera à elle seule presque la moitié de la croissance de la demande pétrolière mondiale mais, en 2035, le nombre de voitures par habitant dans ce pays ne sera que la moitié du taux européen », a-t-il signalé. Pour lui, « les pays qui subventionnent massivement les prix des produits pétroliers, représenteront une part croissante de la demande pétrolière mondiale ». Pour ce qui est de l'offre, il a estimé que le coût du baril marginal sera de « plus en plus élevé», relevant que les contraintes qui pèsent sur les investissements impliquent que des prix du brut plus élevés « pourraient ne déboucher que sur des hausses de production modestes à l'avenir ». «Nous pensons que, si le prix du pétrole reste longtemps à un niveau très élevé, ce ne sera pas une bonne nouvelle pour quiconque, y compris pour les pays producteurs. Les producteurs ont besoin de clients en bonne santé et non de clients malades », a-t-il estimé. Pour lui, « une telle situation inciterait les Etats et les acteurs industriels à intensifier leurs efforts visant à développer des systèmes de transport non basés sur le pétrole, ce qui aurait un impact fort sur la consommation pétrolière future ». Evoquant par ailleurs la demande gazière qui va crescendo, M. Birol a indiqué que le monde est sur le point de rentrer dans « l'âge d'or » du gaz naturel, pour des raisons liées à «l'abondance de ses réserves, à ses coûts très compétitifs, à ses atouts sur le plan environnemental et à sa part croissante pour la production d'électricité ». Il a toutefois signalé que dans ce contexte, il est « important que les pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) n'envoient pas de mauvais signaux aux consommateurs actuels et potentiels de gaz ». « Nous avons besoin d'un marché gazier qui fonctionne bien et qui est gouverné par les forces du marché », a-t-il estimé. La période du pétrole '' bon marché est terminée '', a affirmé l'économiste en chef à l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol, dans un entretien paru hier dans la revue mensuelle ''Pétrole et Gaz arabes'' (PGA). « La période du pétrole bon marché est terminée. Par le passé, la croissance de la demande pétrolière était répartie entre plusieurs secteurs de l'économie et il y avait des possibilités de réaction des consommateurs qui, en fonction des évolutions des prix relatifs, pouvaient basculer vers une autre énergie, notamment dans les secteurs de la génération d'électricité, de l'industrie et du chauffage des habitations », a indiqué l'expert de l'AIE. Aujourd'hui, a-t-il ajouté, rapporte l'APS, « la consommation pétrolière est de plus en plus concentrée dans le secteur des transports et il n'existe pas actuellement d'option viable de substitution massive aux carburants pétroliers». « Cela signifie qu'il faut que le prix du pétrole soit beaucoup plus élevé que par le passé pour avoir un impact significatif sur la demande », relève-t-il. Selon M. Birol, cette tendance va se poursuivre. « Il suffit de constater les différences considérables entre les taux de motorisation dans les pays développés et dans les pays émergents et en développement. Nous estimons que la Chine représentera à elle seule presque la moitié de la croissance de la demande pétrolière mondiale mais, en 2035, le nombre de voitures par habitant dans ce pays ne sera que la moitié du taux européen », a-t-il signalé. Pour lui, « les pays qui subventionnent massivement les prix des produits pétroliers, représenteront une part croissante de la demande pétrolière mondiale ». Pour ce qui est de l'offre, il a estimé que le coût du baril marginal sera de « plus en plus élevé», relevant que les contraintes qui pèsent sur les investissements impliquent que des prix du brut plus élevés « pourraient ne déboucher que sur des hausses de production modestes à l'avenir ». «Nous pensons que, si le prix du pétrole reste longtemps à un niveau très élevé, ce ne sera pas une bonne nouvelle pour quiconque, y compris pour les pays producteurs. Les producteurs ont besoin de clients en bonne santé et non de clients malades », a-t-il estimé. Pour lui, « une telle situation inciterait les Etats et les acteurs industriels à intensifier leurs efforts visant à développer des systèmes de transport non basés sur le pétrole, ce qui aurait un impact fort sur la consommation pétrolière future ». Evoquant par ailleurs la demande gazière qui va crescendo, M. Birol a indiqué que le monde est sur le point de rentrer dans « l'âge d'or » du gaz naturel, pour des raisons liées à «l'abondance de ses réserves, à ses coûts très compétitifs, à ses atouts sur le plan environnemental et à sa part croissante pour la production d'électricité ». Il a toutefois signalé que dans ce contexte, il est « important que les pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) n'envoient pas de mauvais signaux aux consommateurs actuels et potentiels de gaz ». « Nous avons besoin d'un marché gazier qui fonctionne bien et qui est gouverné par les forces du marché », a-t-il estimé.